Patatras...
En quelques jours, les difficultés se sont multipliées pour le gouvernement et le premier ministre de Villepin. Pour commencer l'annonce du budget 2006 faite par un Thierry Breton remonté comme un coucou dopé par un tube entier de vitamine C. Un beau budget en trompe- l'oeil qui ne trompe personne, j'en reparlerai dans un autre blog ! Les chiffres catastrophiques du déficit de la Sécu et ce n'est pas en supprimant le remboursement de médicaments que les caisses se rempliront !!! Ah si, il y a un petit mieux : les chiffres du chômage sont en baisse. Oui, mais attention, celui des RMIstes augmente et certains chômeurs sont " éliminés " puisque leurs droits sont tout bonnement supprimés selon des critères connus seulement du gouvernement.
Mais le cafouillage le plus spectaculaire reste quand même la " gestion " du mouvement de grève des employés de la SNCM. Depuis quand envoie-t-on le GIGN (et toute la logistique de l'armée qui s'en suit) pour régler une crise syndicale ? Les syndicalistes ne sont pas emparés du bateau par la violence que je sache et ils n'ont manifesté aucune résistance lorsque l'armée est arrivée à bord. Je crois que le gouvernement s'est retrouvé débordé - si je puis employer cette expression - par l'événement et qu'il n'a pas su faire face. Et à mon sens, ils n'ont pas fini d'être débordés... Le 4 octobre sera une grande journée, une journée où la population pourra faire entendre sa voix, dans la rue. Ce n'est un secret pour personne, je lutte depuis longtemps pour que le Social, au sens large du terme, trouve sa place au sein de notre société, en France et dans notre département. L'âme catalane n'a jamais supporté les injustices, la mollesse, l'hypocrisie et les faux-semblants.
Lors de la campagne électorale de 2002, tout le monde se plaisait à penser que la Droite et la Gauche proposait la même chose. J'ose espérer que tout le monde a compris aujourd'hui la profonde différence qui existe entre la politique menée par la droite et celle menée par la gauche. Celle de la droite est fondée sur la peur : seule la notion de rendement est amenée sur le devant de la scène, mais cette notion et ses conséquences laissent de côté les plus "fragiles" d'entre nous.
Le gouvernement ne cesse de nous fustiger, de nous malmener, de nous porter des coups bas et le pire, c'est qu'il trouve encore le moyen de se faire plaisir en profitant de la torpeur estivale pour faire passer tout un tas de décisions inadmissibles comme, par exemple, les " Contrats Nouvelle Embauche " (en vigueur depuis le 4 août dernier).
Nous devons nous rassembler - ne dit-on pas " l'union fait la force " - dire notre indignation devant tant de mépris, devant cette politique ultra-libérale qui, pas à pas, ordonne un monde sans Solidarité, sans main tendue vers l'Autre, sans réflexions et progrès social. C'est tellement facile de nous faire croire que tout va aller mieux avec les Réformes proposées.
Mobilisons-nous pour stopper cette machine infernale dans laquelle nous sommes entraînés et qui nous conduit au pire : les services publics bradés, l'Education laïque pour nos enfants menacée, tout comme la Sécurité Sociale, le SMIC, le Réseau routier, la retraite, les logements sociaux.
Ne subissons plus le " Karcher " de Monsieur Sarkozy et les belles paroles de Monsieur l'Ambassadeur de Villepin.
Il est temps de regarder les choses en face : oui, il y a des réformes à faire, mais pas de la façon dont le fait le gouvernement actuel. Tout est une question de rythme, d'actions à mener dans le temps. Ne soyons plus seulement dans la volonté de préserver nos acquis, mais retrouvons l'esprit de conquête qui nous caractérise.
Dans la cour des très grands...
2005 a été une grande, une très grande année pour le Musée de Céret. La transformation en EPCC, terme barbare pour dire "Etablissement Public de Coopération Culturelle", qui a lancé un partenariat fort entre la ville de Céret, le Conseil Général et la Région Languedoc-Roussillon. Je suis fier de pouvoir annoncer que, dès la première année, les effets de cette transformation se sont manifestés de la plus belle façon : le succès international de la grande exposition " Matisse-Derain " au musée de Céret. 125 000 entrées, soit le double des expositions " Dufy " ou encore " Picasso ". Une couverture médiatique sans précédent (300 articles de presse écrite, sans compter tous les passages télé et radio), un bouche à oreille important et l'engagement de toute l'équipe du Musée ont permis de rendre littéralement réel tout nos espoirs.
Grâce à cette sublime exposition - qui se clôt dimanche 2 octobre - Céret et ses environs ont connu une excellente saison estivale. Le Pays Catalan s'affirme comme une terre d'art et de culture. De plus, le " pont " créé entre Céret et Collioure, où étaient fêté les 100 ans du Fauvisme au Château Royal (60 000 entrées), a démontré combien il est bon de concrétiser des liens puissants entre chacun des territoires qui composent notre département. Faire circuler l'art et l'air du temps entre nous est la meilleur façon de voir plus loin, de s'oxygéner et de créer une dynamique toujours plus adéquate avec notre esprit d'ouverture sur le monde extérieur.
La seule chose que je puisse regretter dans toute cette joie, c'est que l'Exposition " Matisse-Derain " n'ait pas reçue le label " Exposition d'Intérêt National". Dois-je voir cela comme étant, une fois encore et encore et encore, la preuve du mépris affirmé par le gouvernement à l'égard d'un territoire qui le gène aux entournures ???
L'art de la polémique stérile !
À l'issue de mes neuf visites dans les cantons de Perpignan, j'ai souhaité, dès cet été, que soit distribué dans les boîtes aux lettres des Perpignanais un compte-rendu détaillé de ces mêmes visites. Il me semble que c'est la moindre des choses que de tenir la population informée de ce que fait le Conseil Général pour eux, avec l'argent de leurs impôts.
L'Indépendant qualifie mon compte-rendu de, je cite : " une profession de foi, mais qui n'en est pas une (!) parce qu'une profession de foi n'a pas à être financée par une collectivité territoriale. "
Non seulement cette phrase ne contient aucune information claire pour les lecteurs, mais ce genre d'allusion laisse la part belle à tout imaginer. L'image des hommes politiques est déjà suffisamment dégradée dans l'ensemble pour que je m'indigne du fait qu'un journaliste écrive de tels propos. Ceci dit, je pense que sincèrement que le débat politique local mérite mieux que ce style de polémique stérile et inutile. Pour ma part, je préfère concentrer mon énergie sur les véritables problèmes que rencontre les habitants de notre département.
Néanmoins, je tiens à être clair : il est de mon devoir de Président du Conseil Général de rendre des comptes aux catalans. Surtout lorsque plusieurs centaines d'entre eux se sont déplacés en 2005 pour me rencontrer lors de ces neuf réunions publiques. J'ai aussi le devoir de rendre ces mêmes comptes à celles et ceux qui, pour des raisons diverses et personnelles, n'ont pas pu se rendre à ces réunions. La contribution des catalans à la vie républicaine de leur canton mérite un bilan écrit, et je ne comprends pas que l'on puisse critiquer cette démarche de transparence. Pour terminer une petite précision : quand il s'agit de mon expression politique en dehors du cadre de mes fonctions d'élu à la tête du Département, je le finance sur mes deniers propres. Et je n'ai aucunement l'intention de changer de méthode.
Petit tour non exhaustif de mon agenda.
Lundi 3 octobre :
Je pars pour Montpellier pour me rendre à l'Université. En effet, j'ai été invité par des étudiants pour participer à un séminaire comme intervenant à propos du dossier " THT ". Comment en est-on arrivé là ? Voilà la question qu'ils posent et à laquelle je vais répondre. Puis retour à Perpignan, hôtel du Département pour travailler dans mon bureau et, comme tous les lundi, faire un point sur les points essentiels avec mon Directeur de Cabinet et la Directrice Générale des Services.
Mardi 4 octobre :
Journée syndicale. Evidemment, je serai dans les rangs des manifestants, à leurs côtés.
Mercredi 5 octobre :
Conseil d'Administration à l'Hôpital de Perpignan, puis réunion dans mon bureau avec l'équipe de la Communication du Conseil Général. Boulot, boulot, boulot. A 11H30, conférence de presse à propos du chantier du combiné " rail-route " de Saint-Charles. En fin de journée, à 18H00, je reçois la communauté belge en présence de l'écrivain Dirk de Vos à la Maison de la Catalanité et du Patrimoine.
Jeudi 6 octobre :
Après une réunion avec le Préfet - à la Préfecture - je pars en visite cantonale à Perpignan.
Vendredi 7 octobre :
Une série de rendez-vous le matin dans mon bureau, au Conseil Général, puis une réunion au SDIS. En début d'après-midi, je vais souhaiter un bon centième anniversaire à Marie-Louise Respaut, à la Résidence St Jacques d'Ille-sur-Têt. Je file ensuite à l'inauguration de la Foire de Montpellier.
Samedi 8 octobre :
Un samedi tranquille, à savoir quelques balades deci delà à la rencontre de la population du Pays Catalan.
Dimanche 9 octobre :
Je remets les prix du 2ème concours de pêche à la mouche au Plan d'eau de Millas et je tonds ma...