Prendre les problèmes de logement à bras le corps.
Au lendemain des émeutes qui ont secouées Perpignan, j'ai proposé au Maire de la Ville les moyens techniques, financiers et humains du Conseil Général pour réhabiliter les quartiers du centre ville de Perpignan. A lui de définir un cahier des charges et un périmètre de travail dans ces quartiers. A ce jour, je n'ai pas reçu de réponse. La dynastie Alduy règne sans partage sur la ville de Perpignan depuis cinquante ans et n'entend apparemment pas fonctionner autrement. M. Alduy se plaît à faire construire de belles maquettes (*) qu'il expose dans la presse. Soit. Seulement voilà, les années passent et pas une seule grue à l'horizon. Plutôt qu'une union sacrée des collectivités locales en faveur du logement social, la Ville de Perpignan égraine les chiffres astronomiques des aides promises par L'Agence Nationale de la Rénovation Urbaine. Perpignanais, soyez patients, vous pourrez prochainement admirer une multitude de maquettes, toutes plus belles les unes que les autres...
Il faut tout de même savoir deux choses : Jean-Paul Alduy est Secrétaire National des Questions Sociales ce qui n'empêche pas la ville de Perpignan de totaliser 2730 demandes de logement social en attente.
Perpignan, comme bon nombre de villes françaises, ne remplit pas l'obligation (loi SRU) de réaliser 20% de logements sociaux sur le territoire de leur commune. Le logement est devenu l'enjeu principal des Français et c'est encore plus vrai dans le Sud. Cette demande croissante, pour ne pas dire pressante, mérite un traitement ferme et volontariste. Comment me direz-vous ? Et bien, en mettant en place des contrats d'objectifs avec les communes qui souhaitent rattraper leur retard en matière de construction de logements sociaux. Pour celles qui ne souhaiteraient pas répondre à l'immense attente de nos concitoyens, pourquoi ne pas envisager d'aller plus loin dans les sanctions et supprimer purement et simplement les aides publiques dont bénéficient ces communes ? J'entends déjà les cris d'orfraie dénonçant un chantage aux aides publiques. Tout le contraire du clientélisme en effet. La République n'est pas là pour aider ceux qui ne la font pas !
(*) J'ai tout particulièrement en tête la maquette de l'aménagement du quartier de la Gare et de Saint Assiscle, présentée à grand renfort de communication, justement en 2001 à la veille des municipales et des cantonales. Depuis... ?
Une journée à Perpignan
Le 6 octobre dernier, je suis à la rencontre des habitants et des commerçants de Perpignan. Chez les commerçants, j'entends depuis quelques temps les mêmes doléances : la disparition des emplacements parking pour un couloir bus, sans aucune concertation. Pour une autre commerçante c'est " l'insécurité, l'incivilité, la dégradation autour de la galerie, je suis obligée d'appeler sans cesse la police pour cette situation, l'intervention est faite mais aucune solution durable n'est apportée, je perds une clientèle qui ne veut plus être harcelée. "
Pourtant, à en croire les journaux, Perpignan " se refait une beauté " : démolition, réfection des places, délestage, chantiers tous azimut, repavage des rues à St Mathieu.
Nous avons là, un maire heureux ! Il veut une cité heureuse, agréable, propre, avec une âme remplie de fraternité. Il a entièrement raison, mais il s'y prend mal, très mal, d'abord parce qu'il n'a impulsé aucune concertation avec les commerçants et les habitants. C'est sur que mes riverains de St Mathieu seront heureux de marcher sur un nouveau revêtement, mais je ne crois pas que c'était plus urgent que l'insalubrité des logements !!
Un maire doit aller, lui aussi, à la rencontre des habitants, écouter, discuter de son projet. On ne peut pas dire que c'est seulement bon pour un maire d'une commune rurale (parce que soit disant il a le temps), ce n'est pas vrai. Même le maire d'une grande ville doit avoir cette proximité, cette humilité de discuter avec ses concitoyens ! Je le fais bien et chacun sait que je ne chôme pas, mais j'aime rencontrer les gens, connaitre leurs points de vue sur différents sujets. C'est la meilleur façon de maîtriser les dossiers et de ne pas être " déconnecté " de la réalité ! Mettre " le nez à la fenêtre ", c'est une démarche prioritaire de tout élu qui se respecte.
Ce qu'il reste de la Droite !
Le 14 octobre, à 14h30, je suis allé signer deux conventions à Saint Cyprien. Deux conventions " Aides au projet structurant ", l'une pour la construction d'un bâtiment à usage de Centre de Loisirs et de restauration et l'autre pour la protection de la plage Maillol. Quand même, j'ai apporté, au nom du Conseil Général, 3 millions d'euros de subvention à la Commune. " Sectaire " disent les détracteurs ? A vous d'apprécier !
Cette aide aux communes ne fait pas partie des compétences obligatoires du Conseil Général. Avec Jacques Bouille, nous ne sommes pas du même parti, au sein de l'assemblée il fait partie de l'opposition - il est même le Secrétaire Départemental de l'UMP. Mais comme il dit, il est une " opposition constructive " et non " une opposition bête et méchante ". La démocratie est ainsi faite, un mélange d'idées avec si possible une opposition constructive, avec lui c'est possible ! Mais son propos veut dire aussi qu'il y a une place occupée par une opposition " bête et méchante ". Se trompe-t-il ? J'aurai l'occasion d'y revenir prochainement.
D'autre part, j'ai tenu à le remercier pour ce projet qu'a annoncé Nicolas Sarkozy : " l'internat de la réussite éducative " à Saint-Cyprien. Pour une fois que l'Etat s'engage pleinement sur un dossier, je suis vraiment content de cet investissement gouvernemental à 100% sur ce projet. Sarkozy a annoncé le tout pour septembre 2006, le chantier devrait donc commencer sous peu. Voyons si ce ne sera pas, une fois de plus, un effet d'annonce.
Petit tour non exhaustif de mon agenda.
Lundi 31 octobre
Le Conseil Général est fermé, mais cela n'empêche pas qu'avec mes collègues élus de la Majorité nous nous réunirons pour notre séance de travail hebdomadaire.
Mardi 1er novembre
Journée fériée nationale. Je vais sans aucun doute en profiter pour aller marcher quelques heures. Un moment toujours délicieux pour mettre de l'ordre dans mes idées, prendre des décisions et impulser de nouvelles orientations à la politique conduite au Conseil Général.
Mercredi 2 novembre
Je passe la matinée à l'Hôtel de Région pour travailler aux dossiers dont j'ai la responsabilité. Puis je reviens à Perpignan où m'attendent nombres de dossiers. Le soir, les différentes motions sont présentées devant l'ensemble des militants PS.
Jeudi 3 novembre
Je tiens une permanence dans mon canton de Millas, à Saint-Féliu d'Amont. Quelques rendez-vous dans l'après-midi, puis je me rends à la Maison de la Catalanité et du Patrimoine pour la présentation du programme de " Boitaclous en tournée dans les Pyrénées-Orientales ". J'inaugure ensuite deux expositions dont une sur " La Fibre Catalane ", toujours à la Maison de la Catalanité et du Patrimoine. Je file ensuite à une réunion de section où seront présents les militants de Toreilles, St Laurent de la Salanque et Le Barcarès.
Vendredi 4 novembre
Commission Permanente à l'Hôtel de Région. Puis, à 15 heures, au Palais des Rois de Majorque, il y a une Conférence de Presse du Comité Départemental du Tourisme pour une convention " Tourisme d'Affaire ". Je reçois ensuite Jean-Luc Mélanchon.
Samedi 5 novembre
Moment fort dans les événements culturels du Pays Catalan : le vernissage de l'Exposition dite " d'hiver ", Edouard Pignon, au Musée de Céret. Ce sera encore une fois la preuve par l'art que le Musée de Céret donne à voir des expositions de très grande qualité. J'ai déjà vu quelques unes des oeuvres de cet artiste et je dois dire que je suis séduit par son travail. Chacun pourra se faire sa propre opinion puisque l'exposition est visible à partir de ce même 5 novembre.
Dimanche 6 novembre
C'est à Olette que je vais ce dimanche pour inaugurer la Foire qui s'y tient chaque année. Pour moi, vous le savez, c'est toujours un plaisir d'arpenter le Pays Catalan à la rencontre des uns et des autres, avec qui je bois un verre et je discute de tout, mais aussi de rien parfois. Bien agréable de créer du lien, d'être le lien, ce qui, à mon avis, est l'essence même de la politique.