Parc à thons : il n'en est pas question !
Jusqu'à présent, c'est mon ami et Conseiller Général Michel Moly qui s'est exprimé sur ce sujet en s'opposant nettement, comme la plupart des habitants de la Côté Vermeille, à ce projet d'installation d'une ferme à Thons sur le territoire de la commune de Port-Vendres. Michel Moly a fait preuve d'un soutien sans faille, lors des réunions d'opposition de la population et des élus du territoire ainsi menacé.
Je prends la parole aujourd'hui afin de m'opposer fermement à ce projet. L'Institution que je représente n'a pas été consultée, sachant que nous sommes tout de même gestionnaire de la Réserve Marine de Banuyls-sur-mer. Depuis huit ans que je suis aux responsabilités en tant que Président du Conseil Général, je n'ai eu de cesse de m'intéresser au plus près aux questions environnementales. La Méditerranée doit rester une source intarissable des merveilles de la faune et de la flore sous-marine et il n'est pas question de laisser détruire ces trésors, trésors que nous devons transmettre intacts aux générations futures.
Alors même que le Conseil Général préserve, depuis 2003, la ressource en corail rouge de la Côte des Albères, une telle exploitation pourrait constituer une nouvelle menace pour l'équilibre de cette espèce.
Ce projet ne peut qu'anéantir des années d'efforts, de prises en considération de toute la problématique environnementale, si chère à nos coeur de citoyens d'un département hors du commun.
Sur ce dossier-là, comme sur tout ceux qui menacent le Pays Catalan, je ne faiblirai pas, je ne laisserai rien saccager une terre dont nous devons être les gestionnaires et les protecteurs.
Le RMI, un système en équilibre instable.
En 2004, le transfert total de responsabilité du RMI aux Conseils Généraux a mis ces derniers dans une situation délicate puisqu'il n'a pas été assorti de tous les transfert de moyens correspondants. On peut ajouter à cela un environnement économique difficile et on peut comprendre qu'il reste primordial que les bénéficiaires du RMI ne souffrent pas des conséquences de cette mauvaise décentralisation. A ce jour, notre Conseil Général a plus de 12 millions d'euros non compensés. Le 23 janvier dernier, j'ai été interviewé par Luc Evrard lors du journal de 13H sur Europe 1 à propos de ce qui s'est passé en Dordogne où ce ne sont pas moins de 150 de ces ressortissants qui ont été identifiés par les services du Conseil Général de ce même département et pour les fraudes les plus flagrantes, des plaintes ont été déposées auprès du Procureur de la République.
Souvenez-vous, en mai 2005, j'alertais le gouvernement sur les fragilités du système et le manque de travail législatif afin de venir en aide aux Conseils Généraux (qui ont la charge de l'allocation du RMI depuis le 1er janvier 2004) afin de prévenir les éventuelles fraudes, en particulier concernant la population des ressortissants de la Communauté Européenne.
J'avais mis alors le doigt sur un véritable problème et j'attends toujours les réponses des ministères alertés à ce sujet. Jean-Louis Borloo, pour ne pas le citer, n'a pas pris mes déclarations au sérieux et je suis désolé de voir aujourd'hui que d'autres départements que celui dont j'ai la charge, viennent corroborer l'alerte que je lançais l'an dernier. Rien n'a encore été mis en place pour nous aider, Conseils Généraux, dans cette lutte contre la fraude en nous donnant les moyens juridiques, mais aussi administratifs pour détecter ceux qui veulent profiter injustement du système du RMI. Parce que, comme toujours, nous avons, ici au Conseil Général, le souci de l'efficacité et de la Justice, nous avons créé une cellule d'ouverture des droits. Actuellement, 1000 ressortissants de la Communauté Européenne bénéficient du RMI dans notre département. Sur 150 nouveaux dossiers déposés depuis le mois de juin 2005, le nouveau service du Conseil Général en a rejeté 92. D'autre part, en ce qui concerne la fraude au RMI, 32 plaintes ont été déposées par le Conseil Général des Pyrénées-Orientales. auprès du Procureur de la République. Je le répète encore une fois, et c'est encore le moyen le plus sûr d'être entendu, qu'attend donc le gouvernement pour établir ce nécessaire travail législatif sur la question, il y a urgence, sans parler d'une bonne négociation européenne.
Il me semble qu'il faut de la rigueur afin de pérenniser tout le système, non ?
Pourquoi nous ne pouvons pas encore faire de primaires en France...
Les primaires qui ont eu lieu en Italie, une première en Europe, et qui ont vu Romano Prodi sortir vainqueur avec quatre millions d'italiens qui se sont déplacés dans des bureaux de vote installés à " la sauvage ", n'ont été possibles que parce qu'il existait une coalition des différents partis de Gauche qui étaient déjà d'accord pour gouverner ensemble. On ne peut être qu'intéressé par cette façon de procéder, mais il faut aussi bien se rendre compte que la situation politique italienne, ainsi que l'état d'esprit, ne sont pas les mêmes qu'ici en France. Dans notre pays, les conditions ne sont pas, aujourd'hui, réunies puisqu'il n'y a pas d'accord de gouvernement entre les partis de gauche. Et puis, n'oublions pas que un des rôles essentiels des militants est la désignation des candidats à la candidature. Serait-il vraiment honnête intellectuellement de les priver de l'une de leur mission la plus fondamentale ? Mais je ne rejette pas totalement l'idée d'une participation de tous, je crois simplement qu'il faut étudier avec attention les modalités, les tenants et les aboutissants.
Petit tour de la semaine du 30 janvier au 5 février 2006.
Lundi matin, je vais à l'Hôtel de Région afin d'être à la Conférence des Présidents pour préparer la Session Publique du 3 février prochain. En début d'après-midi, je donne une conférence de presse à la Maison de la Catalanité et du Patrimoine pour annoncer un concours d'art organisé par le MRAP. De là, je me rendrai à la Préfecture pour le lancement du timbre jeunesse plein air, puis je présiderai la Commission Permanente au Conseil Général suivie de la réunion hebdomadaire entre élus de la majorité.
Mardi : ai-je besoin de vous le dire, fidèles visiteurs du blog ? Je serai à Paris pour le Bureau National du Parti Socialiste. Je me rendrai également, pour d'autres missions concernant le Conseil Général, dans des Ministères tout comme à l'Assemblée des Départements de France. De là, je me rendrai à Genève pour rencontrer les représentants de la Croix-Rouge dans le cadre du Mémorial de Rivesaltes.
Comme je vous l'écrivais plus haut, je serai à Montpellier vendredi 3 février pour la Session Publique de la Région. Puis, à 18H30, j'inaugure l'exposition de photos de Claude Simon à la Maison de la Catalanité et du Patrimoine.