Allô, Monsieur Bourquin ?Vendredi 24 mars dernier, j'ai effectué, pour la 1ère fois, une permanence téléphonique dans les rues du quartier de la gare de Perpignan. En sortant de l'Hôtel du Département, je n'étais pas encore arrivé au Palmarium que mon téléphone portable sonnait déjà !! Allô, Monsieur Bourquin ?
J'ai entendu dire que ma démarche semblait bizarre à certains et que, pour d'autres, ce n'était qu'un " coup de pub ". Je ne peux pas empêcher les mauvaises langues de parler, ça les occupent et c'est déjà ça ! Pour moi, c'est de la proximité, celle de l'élu avec la population. Vous savez, certains habitants de ce quartier m'ont pris pour le Maire et ça m'a fait marrer.
Aller au contact des gens, ce n'est pas toujours simple, on ne reçoit pas que du bon. Certains sont mécontents pour des raisons personnelles, d'autres parce qu'ils ne sont pas de la même famille politique que vous. Il y a aussi ceux qui ne vous aiment pas parce que votre tête ne leur revient pas, tout bêtement. Voilà pourquoi certains élus n'aiment pas aller sur le terrain, se confronter au regard et eux paroles des administrés avec les risques que cela comporte.C'est dans ce contexte et sans complexes que je suis sorti. J'ai eu plus de cinquante appels, des SMS (textos) et une dizaine de contacts directs dans la rue, comme ça, sur le trottoir. Mes interlocuteurs ont formulé beaucoup de demandes de logement sur le parc HLM de la ville de Perpignan et je suis prêt à les soutenir dans leur démarche. Il y a eu également des demandes d'emploi, des demandes d'aides pour créer des entreprises et même une aide de logement pour une personne sans domicile fixe.
Les étudiants à l'Ecole Supérieure d'Art de Perpignan eux aussi m'ont téléphoné. Je vous rassure tout de suite : ils ne sont ni muets, ni invisibles !!
Bref, j'ai été en contact direct avec la réalité, le quotidien.
Ah oui, il y a eu aussi une dame qui m'a abordé : " je n'ai rien à vous demander. J'ai le SMIG, un logement. Je veux seulement vous inviter à boire le thé à la maison parce que vous me plaisez, c'est tout. J'aime votre franchise, vous ne faites pas de manières, avec vous c'est blanc ou c'est noir ! "... Et bien, j'ai répondu à son invitation et je suis allé boire le thé chez elle. Comme quoi, ça peut être simple aussi... Comme un coup de fil !! Une chose est certaine : je recommencerai ce genre de permanence.
Quand les arts ne sont " même pas d'ici " !!
J'ai reçu deux représentants des étudiants de l'Ecole Supérieure d'Art de Perpignan (anciennement " Beaux-Arts ") mardi 28 mars à 11H30 dans mon bureau. Evidemment, je ne peux rester insensible à ce qu'ils vivent depuis deux semaines maintenant, depuis l'annonce du maire de Perpignan de fermer leur école.
Ce ne sont pas moins de 100 personnes qui sont concernées par cette affaire. Je trouve pour le moins étonnant de la part de quelqu'un qui se targue d'être homme de Culture, qui voudrait installer dans la ville un théâtre avec une scène nationale, de décider d'effacer un lieu où, par définition, l'Art s'exprime. Ah oui, il y a un vague projet de résidence d'artistes. 100 personnes contre 4 qui viendraient en résidence à Perpignan, c'est un peu léger, non ? En tous cas, le compte n'y est pas !!
Et puis cette maladresse (je n'ose écrire " boulette ") que de dire à ces étudiants que, même s'ils aiment Perpignan, ils ne sont " pas d'ici ". Mais depuis quand doit-on être DE Perpignan pour venir étudier À Perpignan ? C'est bien là toute la beauté de la démarche : que ces jeunes viennent de la France entière, de l'étranger, pour faire vivre l'Art. Le Maire s'est excusé de ces propos emportés dans L'Indépendant de jeudi 30 mars (!) et il déclare dans le Midi Libre - toujours de jeudi - que l'école ne fermera pas... Belle promesse...
Pour ma part, je revoie les étudiants des Beaux-Arts lundi 3 avril à 11H00, à l'ESAP.
Ah oui, j'oubliais : si j'étais étudiant aux Beaux-Arts, j'irai boulevard Wilson ou boulevard Clémenceau et je taguerai un joli poisson d'avril - c'est bien le 1er avril samedi, non ? - sur les calicots qui affichent sur ces deux boulevards " la culture pour tous, la culture par tous ". Mais je suis Président du Conseil Général, alors je ne peux pas le faire. Je le déconseille même vivement !
Petit tout de la semaine du 3 au 9 avril 2006.
Lundi 3, j'ai des rendez-vous en pagaille à mon bureau de l'Hôtel du Département. A partir de 17H00, j'assure mes réunions hebdomadaires habituelles avec la Directrice Générale des Services et mon Directeur de Cabinet, puis avec les élus de la Majorité.
Mardi, je serai à Paris pour le Bureau National du Parti Socialiste et quelques rendez-vous pris pour faire avancer les affaires du département.
Mercredi 5 avril, déclarée " Journée morte Agriculture ", je tiens une permanence dans la ville du Soler. Puis, j'ai le Conseil d'Administration de l'Office Départemental HLM. Ensuite, je retourne travailler au Conseil.
Jeudi matin, c'est à la Mairie de Pézilla-le-Rivière que je tiens une de mes permanences où tout le monde est le bienvenu (il faut quand même prendre RDV auprès de mon secrétariat du Conseil Général). A 11H30, grand moment pour le développement économique du Pays Catalan puisque je signe, en tant que Président du Conseil Général, une convention avec l'entreprise GEMFI qui s'implante sur la ZAC 2 de Rivesaltes.
Vendredi 7 avril, je serai en Rencontre Territoriale avec, à mes côtés, Yves Pietrasanta, Conseiller Régional chargé de l'Environnement. Puis je terminerai ma journée avec une réunion de section à Vernet-les-Bains, Prades et Sahorre.
Et dimanche ? Ahhhhh, dimanche, je crois bien que je vais rester chez moi. Bon, vous me connaissez, je serai quand même allé faire un tour dehors pour discuter avec les uns et les autres. Et puis, c'est bientôt la saison de la pelouse et je vais donc reprendre mes bonnes habitudes de tonte !!!
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