C’est parti pour le 3ème quai à Port-Vendres !
Je l’avais annoncé dans une interview donnée au Midi Libre du 19 mars dernier, pile un mois avant la date de la réunion publique du 19 avril dernier : « Le 3ème quai est l’avenir de Port-Vendres. » Vous vous en doutez, cette idée ne date pas d’il y a un mois et ce 3ème quai est bel et bien indispensable au développement économique du port de Port-Vendres et, par voie de conséquence, de tout le territoire.
Le 19 avril donc, au cinéma Le Vauban, à Port-Vendres, j’ai été accueilli dans une salle comble (environ 350 personnes). Des dockers, des pêcheurs, des représentants de l’activité de plaisance, des femmes et des hommes venus être informés de ce projet qui a fait se manifester quelques personnes... dans l’ombre. En effet, aucun de détracteurs n’a pris la parole - et pourtant je ne saurais imaginer qu’ils n’étaient pas dans la salle !!!! - pour développer haut, clairement et surtout devant tout le monde, les arguments qui étaient étalés dans les tracs minables qui avaient été distribués, de nuit, dans les boîtes aux lettres des portvendrais. C’est pour cela que j’écrivais « de l’ombre » plus haut dans le texte.
Michel Strehaiano a présenté les personnes présentes à la tribune (Michel Moly, Bernard Fourcade, Alain Siré, lui et ma pomme) puis il m’a passé la parole. Je voulais en effet donner toutes les informations nécessaires concernant le projet concernant le port de Port-Vendres pour la bonne raison que, pour une concertation en règle, il est capital que tous les participants aient le même degré d’information.
C’est vrai que l’exposé, en images, a pris du temps, mais l’on ne peut expliquer un projet de cette envergure en 30 minutes chrono !!
Une fois les données posées, des personnes ont pris la parole. Des pêcheurs, des dockers ont su donner leur avis sur la question. Je tiens au passage à remercier toutes ceux qui ont assisté à cette réunion puisque, pour la grande majorité, ils avaient passé 16 heures en mer ou bien avaient oeuvré tout le jour, maniant sans relâche les containers et autres palettes à décharger.
Dans l’ensemble, aucun avis défavorable au développement du port, ni au sujet du 3ème quai, ni de quoi que ce soit qui avait été précédemment exposé, n’a été formulé.
A quatre reprises, j’ai demandé si quelqu’un, opposé au projet, souhaitait nous faire entendre sa position, que cela était bel et bien l’endroit idéal pour rendre public un avis aussi important que l’avis favorable au projet. Cela m’a d’ailleurs fait penser à ces prêtres dans les films américains qui disent : « si une personne s’oppose pour quelque raison que ce soit à cette union, qu’il parle maintenant ou qu’il se taise à jamais !! ». Et bien, figurez-vous, pas une voix n’a retentit dans l’air de cette salle de cinéma...
Il a néanmoins un homme qui a pris la parole pour dire : « je crois que l’on peut dire que ceux qui ont rédigé ces tracts sont des corbeaux... Et que par ces temps de grippe aviaire, ils auront vite les ailes brûlées !!! ». La salle a éclaté de rire et moi avec.
Avant de lever la réunion, j’ai donc officiellement « passé commande » au Directeur de l’Economie et du territoire du Conseil Général afin de lancer l’enquête publique et les financements afin de réaliser ce troisième quai, indispensable pour l’avenir du Pays Catalan. L’objectif étant un début des travaux en 2007 après avoir obtenu les financements de l’Etat, de l’Europe et de la Région.
Allô, M. Bourquin, 2ème...
Jeudi 13 avril, dés ma sortie de L’Hôtel du Département, le téléphone a sonné : un appel d’une dame pour une mutation de logement, puis une autre demande de soutien pour un logement OPAC de la ville de Perpignan.
Vous l’avez compris, je parle ici de ma démarche de contacts téléphoniques, de contacts directs. Je veux ainsi casser la distance qui s’instaure malgré moi entre mes concitoyens et ma pomme. Avec les journées qui sont les miennes, je ne peux pas vois autant de personnes que je le souhaiterais et ces permanences au téléphone sont un moyen formidable d’être proche des administrés.
Donc, en arpentant le béton, le long de la rue Louis Blanc, les gens m’interpellent, me saluent me souhaitent une bonne continuation, c’est vrai qu’ici on est chaleureux !
Encore un appel pour me rencontrer, devant la Loge. C’est un jeune homme qui me demande un soutien pour un projet.
Pendant que je réponds au téléphone, certains me regardent étonnés, d’autres me disent : « on l’avait lu sur le journal, alors c’est bien vrai, vous faîtes une permanence dans la rue ! » Eh oui, je suis un élu de proximité (ils sont devenus rares, on a bien vu avec de Villepin et sa majorité, tout comme Nicolas Sarkozy qui, ces dernières semaines, oscillent entre un faux soutien et une vraie critique. Aucune concertation. Cependant, c’est bien de Villepin qui a dit : « la rue ne gouverne pas... »
Et pourtant, discuter échanger me paraît la seule façon de connaître la réalité de la vie de nos concitoyens ! Nos administrés subissent un système éducatif dans un état pitoyable, une dette publique colossale, une précarisation certaine pour les jeunes et la plupart des élus restant dans leur tour d’ivoire...
J'arrive ensuite sur le marché de la République et rendez-vous avec une gentille commerçante qui avait un doute sur cette forme de rencontre avec le Président du Conseil Général. Le doute a vite été dissipé !! Dans sa rue, assez déserte et pas très propre, elle déplore le manque de concertation sur les travaux, le peu de réussite du marché et aucune écoute du maire : « le centre ville se désertifie » a-t-elle ajouté. Je l’informe de l’achat d’un immeuble par le Conseil Général qui logera quelques uns de ses services, dans la rue du Théâtre. Ainsi, avec l’Ancien Hôpital, ce sont de nouveaux emplois (et donc consommateurs !) qui réintègrent le centre ville de Perpignan.
Beaucoup de demandes de logements parmi tous les appels que je reçois. Perpignan n’échappe pas à la règle. Le centre ancien, qui rassemble les quartiers de Saint Mathieu, La Réal, Saint-Jacques et Saint-Jean, concentre 8 900 logements (sur 60 000 pour toute la ville). 4 400 d’entre eux sont considérés insalubres ! Il y a du boulot, mais encore faut-il que le Maire ait envie de s’en occuper !
Bilan de ces deux heures de présence sur le terrain, mon téléphone portable branché : plus de 35 appels, des messages et 3 SMS...
Petit tour de la semaine du 24 au 30 avril 2006.
Début des vacances scolaires. Le matin, je suis à la Région pour la conférence annonçant la prochaine Session du Conseil Régional.
Puis, de retour à Perpignan à 14H30, je donne une Conférence de Presse pour le lancement de la campagne « Décentralisation ». J’enchaîne ensuite une autre Conférence de presse, à 15H15 pour le lancement de la pomme de terre « Béa » qui a reçu l’AOC « primeur du Roussillon ». Quelques réunions avec mes collaborateurs et « ratrices » (je rappelle ici que la responsable de l’administration départementale est une femme !) et la séance de travail hebdomadaire avec les élus de la majorité.
Mardi, c’est la Session du Conseil Régional. Le soir, à 21 heures, j’assure une réunion publique à Pézilla de la rivière au sujet des Arbres (je n’en sais plus à l’heure où j’écris !!).
Tout le reste de la semaine, je suis par monts et par vaux, sur le terrain, afin de rencontrer toujours et encore mes concitoyennes et mes concitoyens afin d’ajuster au plus près de leurs attentes la politique que nous menons au Conseil Général. La semaine dernière, j’ai tenu trois réunions publiques en trois jours... Une espèce de record en soi !!!