Il n’en restera qu’un(e).
Lionel Jospin a annoncé qu’il ne se présenterait pas en tant que candidat à la candidature. J’ai lu sur le site du journal Le Monde que « cette annonce éclaircit la situation au PS ». Je suis d’accord et en même temps, je ne suis pas surpris. Lorsque j’entendais les railleurs se moquer du « joyeux bazar » régnant au sein du Parti auquel j’appartiens, je n’ai jamais douté un seul instant de la capacité des socialistes à trouver la route vers le rassemblement. Il est normal, et sain, que les idées s’affrontent, que des personnalités soient mises en exergue, que les plaques tectoniques bougent, se rencontrent, s’entrechoquent même parfois puis s’éloignent pour ensuite, le moment venu, ne former plus qu’une seule et même terre : celle du changement.
Notre parti fonctionne sur le principe de la démocratie et je suis consterné de constater que certains tournent au ridicule la simple démonstration d’un travail collectif avec ses heurts et ses retrouvailles. Certes mené publiquement ouvertement et en toute transparence.
Comme le rappelle Le Monde, DSK et Jospin ont récemment « rompu ». Il ne serait pas inenvisageable que Fabius décide de lancer un appel à Lionel Jospin pour, ensemble, construire le projet d’une France plus sociale. J’en formule le voeu.
Alors, évidemment, j’entends d’ici les réflexions du genre : « ah, ah, ah, les ennemis intimes se rapprochent !! ». Oui, et alors ? Je verrais dans le fait que deux hommes qui ne s’apprécient pas spécialement à priori fassent front commun. Ils ont bien gouverné la France ensemble, l’autre premier ministre et lui ministre des finances. Cette façon de passer au-dessus de ses sentiments est la preuve absolue que, dans un souci du bien commun, de l’intérêt de notre pays, certains hommes savent faire fi de leurs égos, de leurs inimitiés en étant capables de travailler ensemble POUR le peuple et CONTRE le libéralisme effréné dans lequel nous sommes entraînés depuis maintenant bien trop longtemps.
Le pont du Soler.
Vendredi dernier - le 29 septembre - j’ai officiellement lancé les travaux pour la construction du nouveau pont du Soler reliant cette commune et Pézilla de la Rivière. Après le pont de Reynès, c’est un nouveau gros chantier pour le Conseil Général qui gère, je le rappelle 1 400 ponts sur tout le territoire catalan. 4 millions d’euros sont consacrés à ces travaux qui vont bâtir un pont fait pour le siècle à venir.
Tous les maires des communes du canton étaient présents, y compris le Maire de Le Soler qui, comme les autres, s’est dit heureux de ce projet concrétisé. Eh bien moi, je suis heureux de savoir qu’il est heureux !!!!
Candidature de Laurent Fabius.
Je vous invite à suivre sa déclaration officielle de candidature à l’investiture pour les élections Présidentielles de mars 2007 le dimanche 1er octobre à 11H30 sur LCI et le soir, à 20H00 sur France 2.
L’Eau, la vitale.
Sans eau, personne - qu’il soit riche ou pauvre - ne peut survivre plus de quatre jours. Chaque jour, 25 à 30 000 personnes meurent, dans le monde, de manque d’eau.
L’eau est essentielle et il est incontournable de se pencher sur les moyens de préserver, de protéger, de soigner le formidable capital dont Dame Nature nous a doté, ici, en Pays Catalan.
Le mercredi 20 septembre dernier, j’ai prononcé le discours qui suit en ouverture du Comité Départemental de l’Eau au Palais des Rois de Majorque.
Bonne lecture !
« L’eau source de vie ! L’eau, patrimoine de l’humanité ! Qui peut vivre sans eau ?
Dans ce monde où chaque jour, la science et les technologies nous apprennent à vivre de plus en plus longtemps, nous n’avons toujours pas trouvé le moyen de remplacer cette ressource naturelle essentielle et unique, l’eau.
Hubert Reeves, astrophysicien, nous rappelle à la réalité lorsqu’il indique qu’ « à l'échelle cosmique, l'eau est plus rare que l'or ».
L’eau est une richesse incomparable pour celui qui la possède, saine et abondante.
L’eau est une malédiction insupportable pour celui qui en manque.
Elle recouvre 70% de la surface de la terre, mais au final, moins d'1 % du volume total d'eau douce présent sur Terre est utilisable par l’homme.
Alors que les besoins de la population augmentent, 9 pays se partagent 60% des réserves mondiales. (Brésil, Russie, Etats-Unis, Canada, Chine, Indonésie, Inde, Colombie et Pérou).
Aujourd’hui, en 2006, l’absence d’eau potable et d’assainissement cause 8 millions de morts par an.
Malgré les engagements pris par les Etats lors du Sommet du Millénaire en 2000, plus d’un milliard d’individus sont toujours privés d’eau potable et 2,5 milliards n’ont pas accès à l’assainissement.
De façon récurrente, pourtant, le droit à l’eau a été reconnu comme un Droit International.
Dans le département des Pyrénées Orientales, le Conseil Général a compris très tôt l’enjeu que représentait la maîtrise de l’eau.
Il s’agit de préserver la vie.
Tout simplement !
Nos cultures, notre bétail, nos forêts, la végétation en général et chaque citoyen de ce département dépend de l’eau pour sa survie.
Au niveau national, les sècheresses récurrentes aux périodes les plus chaudes de l’année, le manque d’entretien des cours d’eau, la raréfaction de la faune et la flore maritime et la pollution des nappes phréatiques sont devenus des composantes de l’actualité.
Parallèlement, la question de l’égal accès aux ressources naturelles et à l’eau en particulier, est devenu l’un des thèmes du débat politique.
La gestion de l’eau a une importance stratégique pour le développement de notre territoire.
Dès mon premier mandat, j’ai marqué ma volonté de renforcer l’action du Conseil Général dans ce domaine.
Aujourd’hui, je suis fier de pouvoir constater les avancées du Conseil Général dans ce domaine. Les objectifs menés à bien dans cette politique sont de quatre ordres :
- 1/ Il s’agit de l’exploitation et l’entretien des barrages départementaux en vue de la lutte contre les inondations et de la protection des personnes,
- 2/ La fourniture d’eau d’irrigation pour nos exploitations agricoles,
- 3/ Il s’agit encore non seulement de contribuer à fournir une eau potable de qualité à tous mais aussi de veiller à l’état qualitatif des milieux aquatiques superficiels et profonds grâce aux subventions de travaux d’assainissement et d’eau potable et à l’appui technique apporté aux collectivités. J’ai donc consolidé le Service d’Assistance Technique à l’Exploitation des Stations d’Epuration (SATESE) et créé le Service d’Assistance Technique aux ouvrages d’Eau Potable (SATEP), spécialement mis à disposition des communes en régie.
Depuis 2000, les aides attribués via un contrat signé avec l’Agence de l’eau permettent de soutenir les travaux des communes. Rien que pour l’année 2005, elles ont permis de soutenir 21,5 M de travaux pour une aide totale du Conseil Général et de l’Agence de l’Eau de 9 M (CG 3,7 M / AG 5,3 M).
- 4/ Le Conseil Général s’investit également pour la protection et la gestion renforcée des nappes d’eau souterraine de la plaine du Roussillon, ce qui se décline au travers de trois mesures complémentaires :
- la gestion du réseau piézométrique départemental
- la participation à la mise en oeuvre d’une démarche de gestion concertée de ces nappes, qui vise la mise en place d’un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), c’était l’objet du premier comité de l’eau en septembre 2004, le périmètre du SAGE a été approuvé le 21 avril 2006, nous avançons !
- la constitution d’un syndicat mixte de gestion des nappes de la plaine du Roussillon, qui je l’espère sera bientôt concrétisée
Par ailleurs, pour la recherche de ressources nouvelles avec les investigations menées sur les Corbières, les potentialités sont connues il nous faut maintenant trouver, par la réalisation de forages profonds, un site de production.
Enfin, le Conseil Général milite activement pour que les citoyens de ce département aient accès à une eau potable de bonne qualité et à un JUSTE prix dans l’avenir.
En effet, en France la facture d’eau a connu, sur la période 1990 - 1999, une inflation de près de 80 % et le prix de l’eau peut varier du simple au double selon la commune considérée.
Cette tendance se vérifie également dans notre département, où, par exemple, le prix de la facture d’eau d’un ménage, pour la seule part eau potable, varie de 60 euros à plus de 180 euros par an suivant la commune.
Il est temps de s’interroger collectivement sur l’origine de cette augmentation et sur la disparité du prix de l’eau, de se questionner sur les moyens de contrôler l’évolution de la facture d’eau.
En tant qu’élu, je suis responsable de l’avenir des citoyens de ce département.
Je souhaite que chaque citoyen de ce département paye l’eau à son JUSTE prix, que chaque ménage puisse financer ses besoins essentiels en eau potable
Je ne peux accepter que l’accès à une eau potable et en quantité suffisante, soit considéré un bien marchand,
Je lutte contre le gaspillage de cet « or bleu » !
(Ces dispositions ont aussi un caractère international)
Bien sûr, l’alimentation en eau potable et l’épuration des eaux usées sont des services publics dont la gestion incombe aux communes. Au-delà de la lourde responsabilité, la complexité de telles missions a largement favorisé la délégation de ces services publics, notamment dans les grandes communes.
Ainsi, aujourd’hui, dans notre département :
1 / 70% de la population départementale, réside dans une collectivité ayant délégué la gestion de son eau potable ; ce qui correspond seulement à 35% des communes,
2/ Pour le traitement des eaux usées, c’est 75% de la population départementale qui habite dans une commune ou la gestion est déléguée. 50% des communes sont en régie, mais 10% d’entre elles n’ont pas de station d’épuration, ce qui représente seulement 1% de la population,
3 / Le prix de l’eau (hors taxe et redevance) varie de 0,24 €/m3 (Sansa) à 3,19 €/m3 (Reynes) ! alors que le prix moyen est de 2,40 €/m3,
4/ Ce prix moyen varie de 2,29 €/m3 pour les communes en régie et jusqu’à 2,63 €/m3 de pour les communes affermées,
5/ Il existe donc un différentiel moyen d’environ 0,34 €/m3 (hors taxes et redevances) de surcoût lorsque l’eau et l’assainissement sont gérés en affermage, soit un volume de 4,5 M€/an sur notre département !
L’idéal d’égalité entre tous les citoyens ne peut pas se satisfaire d’une telle disparité dans le prix de l’eau ; celui-ci pouvant être multiplié par 13 suivant l’endroit où vous habitez, et ne correspondant pas à un JUSTE prix de l’eau (qui soit ni trop faible, ni trop élevé)
Force est de constater que le choix du mode de gestion interfère de façon singulière dans le prix de l’eau.
Aussi, au-delà des écarts acceptables liés à la situation géologique et démographique, il est de mon ambition d’agir sur la fixation d’un JUSTE prix de l’eau et sur les modalités de gestion.
Il ne s’agit pas, bien sûr, de forcer les communes à passer en régie, mais de les soutenir financièrement et techniquement dans la recherche de la meilleure solution possible pour leurs administrés et dans la fixation d’un prix de l’eau qui permette d’équilibrer le service, un prix qui soit ni trop faible, ni trop élevé.
Pour ce faire, le Conseil Général a défini de nouveaux axes de travail pour agir pour un juste prix de l’eau :
- 1/ la mise en place d’un Observatoire départemental du prix de l’eau potable de manière à posséder des données exhaustives et exactes qui serviront de base de travail dans les années à venir et qui visera, grâce à la transparence, à tempérer l’inflation que l’on a connu ces dernières années,
- 2/ l’appui à la création d’une mutualisation des moyens financiers, techniques et humains des régies publiques pour que les communes les plus modestes puissent bénéficier d’un niveau adéquat de prestation,
- 3/ la création d’aides spécifiques pour réaliser des audits sur les installations d’eau potable et d’assainissement des communes afin que les élus locaux puissent avoir tous les éléments en main avant de choisir le mode de gestion de leurs services publics d’eau et d’assainissement.
Enfin nous avons décidé d’organiser ce deuxième comité départemental de l’eau, intitulé, « Pour un juste prix de l’eau : le retour à la gestion publique ? », pour organiser la réflexion et ouvrir un débat sur la façon de gérer au mieux cette richesse et d’assurer à chacun un égal accès à l’eau. Ce comité organisé sous forme de tables rondes, en présence d’experts dans le domaine de l’eau, permettra de répondre à vos questions et de débattre de la difficile question du juste prix de l’eau.
S’il est vrai que l’eau n’est pas, de par la loi, une compétence transférée au Conseil Général, il s’agit là toutefois de participer activement et ouvertement au débat de la gestion publique de l’eau.
Cette mobilisation doit être celle de tous les élus, de tous les techniciens, mais surtout et peut être avant tout, elle doit être la mobilisation de tous les citoyens.
Nous devons prévenir l’avenir pour gouverner avec justesse en répondant aux besoins de tous sans gaspiller cette richesse.
Soyons les acteurs de l’écologie républicaine !
Adhérer à un parti politique...
Samedi dernier, le 23 septembre 2006, était organisé, à Toulouges, l’accueil des nouveaux adhérents du Pays Catalan au Parti Socialiste.
Ayant un engagement à l’extérieur du département en tant que Président du Conseil Général, je n’ai malheureusement pas pu assister à ce rassemblement de toutes les nouvelles forces vives du PS.
Cependant, j’avais rédigé une lettre, distribuée à toutes les personnes présentes. Une lettre dans laquelle j’ai exprimé, il me semble, tout ce que représente un engagement tel que celui qu’ils ont pris en prenant leur carte de militant du Parti Socialiste.
L’engagement politique est un acte fort, noble et empreint d’espoir. Adhérer à une formation politique, et au Parti Socialiste en particulier, est un acte majeur rempli de signification. Dans son origine grecque, le mot « militant » signifie « soldat ». Etre militant, c’est certes accepter les règles de fonctionnement du parti, mais c’est surtout s’engager pour une vision particulière de la société, s’engager pour rêver les yeux ouverts et agir pour concrétiser ces rêves.
Le Parti Socialiste a pour vocation de faire vivre les idées de gauche, socialistes en particulier. Il porte en lui un idéal de paix et de justice social, de dialogue en tout temps et en tout lieu, il est aussi l’incarnation même du refus de l’emprise du libéralisme sous toutes ses formes.
Ces six derniers mois, 750 nouveaux militants viennent de rejoindre la Fédération du PS Catalan pour atteindre un effectif de 2 400 militants. Le plus grand nombre d’entre nous unis et réunis autour de Jacques Cresta, notre 1er secrétaire élu lors du dernier Congrès du Mans fin 2005 avec 91% des suffrages militants. Le Parti Socialiste a toujours été un des plus démocratiques. De par son histoire tout d’abord : les hommes qui l’ont construit sont ceux qui ont été les plus ardents défenseurs de la démocratie française : Jean Jaurès, Léon Blum, pour ne citer qu’eux. Dans son fonctionnement ensuite : les statuts actuels du Parti Socialiste mettent le débat et la participation des militants au cœur du système. C’est d’ailleurs ce qui fait la richesse de notre fonctionnement : pour le Parti Socialiste, la conception politique et l’engagement politique se fondent sur des idées et un débat d’idées.
Le projet socialiste pour 2007, « Réussir ensemble le changement », par exemple, est le fruit de nos derniers échanges. Lors du Congrès du Mans, comme à chaque congrès, chaque courant d’idées a pu s’exprimer au travers des différentes motions qui ont été présentées. C’est la synthèse de ces différents textes qui, après concertation, a permis d’élaborer ce projet commun pour la présidentielle, validé par le vote des militants. Ce dernier est, par ailleurs, le garant de la légitimité de chaque élu et chaque dirigeant du PS. Les cadres du Parti ainsi que les candidats aux différentes élections sont en effet désignés par vote, en section. Le rôle des militants au sein du Parti Socialiste est donc crucial de ce point de vue.
Il l’est également parce que ce sont les militants qui font véritablement la vie du parti. Chaque adhérent du Parti Socialiste est acteur en participant au débats en section ou en Conseil Fédéral et en prêtant main forte sur le terrain. Bien évidemment, il faut des hommes et des femmes qui portent ces idées vers les plus hautes responsabilités afin de les mettre en pratique et changer ainsi la vie quotidienne de celles et ceux qui, comme nous, vivent au sein de la société. MAIS, le PS n’est pas un parti de supporters destiné à mettre en lumière un leader ou un autre : ce sont les idées et non les personnes qui prévalent. Personnellement, j’ai pleinement conscience de représenter les militants et la population à tout moment et en toutes circonstances et cela fait partie de ce qui me rend si fier du travail accompli.
En ce qui concerne les prochaines échéances électorales, les militants du Pays Catalan doivent se poser un grand nombre de questions dont : quel candidat défend la ligne politique la plus proche des préoccupations des habitants du Département ? On ne peut se contenter de suivre les sondages, le look, l’image : c’est une conception bien superficielle de la politique et surtout de l’attente du peuple qui souffre, qui attend d’abord un positionnement et ensuite une politique réellement de gauche. Je prendrai une part intense dans ce débat. Ce qui est bon pour mon Département, pour mes concitoyens a, quoiqu’il arrive, ma préférence.
Pour terminer, parce que je sais qu’il n’y a pas que des militantes et des militants qui lisent mon blog, je voudrais m’adresser à celles et ceux qui craignent de laisser une part de leur « liberté » en adhérant à un parti politique. Je peux comprendre cette crainte bien que le concept de « liberté » soit tout relatif, mais bon, faisons cas de cette peur.
L’être humain a bien compris (et ça ne date pas d’hier !!) qu’à plusieurs on est plus fort et c’est, entre autres, pour cette raison qu’il se rassemble en groupes plus ou moins conséquent. Il est bien évident que chaque individu, à partir du moment où il est membre d’un groupe laisse une partie de SA liberté de côté, puisqu’il doit composer avec les autres personnalités (et donc idées) faisant partie du dit groupe. Un parti est une force, par le nombre de ses adhérents, de la pensée sur laquelle l’ensemble des individus qui le composent s’est, au préalable, mis d’accord. Cela suppose donc un respect de la liberté individuelle à s’exprimer, à exposer son point de vue, à faire passer ses idées afin qu’elles soient, comme celles des autres, prises en compte dans l’action collective future.