L’avenir de l’USAP...
Lundi 16 octobre dernier, Marcel Dagrenat rencontrait le Maire de Perpignan. Il n’avait pas souhaité me rencontrer ce qui signifiait donc qu’il n’y avait pas de problème avec le Conseil Général ! Dès le lendemain de cette rencontre, le Président de l’USAP envisageait de démissionner...
Chacun connaît la suite : crise ouverte au sein du club, guerre d’hommes. J’ai été très étonné qu’aucun des « nouveaux » ne cherche à me joindre. Le Conseil Général est tout de même l’un des principaux soutiens financiers du club catalan et, l’an passé, je crois avoir démontré ma passion, pour ce club et ma volonté de faire tout ce qui était alors en mon pouvoir pour éclaircir une situation qui était déjà alors plus qu’embrumée.
Hier, samedi 28 octobre, j’ai mené deux actions que je qualifierais de « fortes ». Tout d’abord, j’ai rencontré, à l’Hôtel du Département, l’ensemble des présidents de penyas, ils étaient une douzaine. Pendant un peu plus d’une heure et demi, ils m’ont exposé leurs inquiétudes quant à l’avenir de ce club, point central de leur passion pour le rugby. Ils m’ont fait part de leur volonté de « mettre la pression » pour qu’il y ait une véritable continuité dans la façon dont le club a été géré pendant six ans par Marcel Dagrenant. Ils m’ont semblé vraiment très énervés quant à la manière dont la Mairie de Perpignan a envenimé la situation.
En effet, la Mairie leur a fait savoir qu’il fallait qu’ils débarrassent les tribunes du stade Aimé Giral des calicots qu’ils avaient installé avec marqué dessus : « Merci Marcel ! » ou encore « Tiens le coup Marcel ! ». Ils l’ont fait, mais cinq minutes avant le match d’hier, hop, ils ont tout réinstallé !!
Quand je vois cet engouement, cette passion, cette volonté affichée de poursuivre dans la voie tracée pour Perpignan, pour tout le territoire du Pays Catalan, pour la catalanité en quelque sorte, je me suis dit qu’il fallait absolument prendre une initiative forte.
J’ai donc proposé d’inverser le processus, de sortir de ces stériles querelles d’hommes en commençant à parler d’un projet, un véritable projet construit et clair, puis de réfléchir, de voir quel est l’homme qui émergera pour mener à bien ce projet.
Le journal Midi Olympique m’a interrogé et j’ai fait les mêmes déclarations que ce que j’écris ici, ce qui vaut pour invitation à tous ceux qui ont un projet pour le club de l’USAP. Il faut que d’ici moins de dix jours des projets soient présentés, il faut qu’ils soient clairs, lisibles et surtout constructifs pour le club et pour tous ceux qui se passionnent pour ce noble sport qu’est le rugby.
Je sens d’ici mes détracteurs se gargariser de réflexions à mon endroit comme quoi je fais de l’ingérence... Et bien, je réponds tout de suite que c’est faux et que, surtout, ce n’est qu’un faux débat. Je suis le Président d’une Institution Publique qui soutient, comme je l’écrivais plus haut dans mon propos, fortement un club de très haut niveau dans le monde du rugby et, entre autre pour cette raison, je me sens impliqué quant à l’avenir de ce club. Tout comme le sont, avec moi, mes collègues et amis P. Aylagas, P. Estève, R. Garrabé, JJ Lopez, H. Demay, L. Caseilles ou encore M. Moly.
Une fois les projets sur la table, je me permettrais de donner une appréciation, de donner de plus amples détails sur la façon dont le Conseil Général pourra éventuellement continuer dans cette formidable aventure sportive. Il est, à ce jour, impératif de sortir au plus vite de cette crise et la solution que je propose aujourd’hui est déjà celle que j’exposais, il y a un an en arrière.
Pour parler plus précisément du départ de Marcel Dagrenat, j’en suis désolé et je le suis d’autant plus lorsque je vois les conditions dans lesquelles il s’est produit. Dans L’Indépendant du 22 octobre dernier, Marcel Dragrenat parle sans ambages de sa dernière entrevue avec la Municipalité de Perpignan qui ne s’est pas bien passée. Je crois pour ma part que le Président de l’USAP devenait de plus en plus un souci pour la Mairie. Il avait de l’ambition pour « son » club et demandait 5 millions d’euros supplémentaires (à trouver) pour faire avancer l’USAP encore plus loin en avant. Visiblement, M. Alduy n’a pas été en capacité de suivre les ambitions que Marcel Dagrenat nourrissait pour le club de tous les catalans.
Connaissant, comme beaucoup, l’esprit d’analyse et les propos « bruts de décoffrage » de M. Dagrenat, la Municipalité de Perpignan s’est mise à voir en lui un animal sauvage dont il faut absolument couper les griffes avant qu’il ne vous défigure. Eh oui, qui ne connaît pas la situation de plomb mise aux semelles de M. Dagrenat par les amis de M. Alduy au sein des dirigeants de l’USAP. Eh oui, M. Dagrenat est la première victime collatérale des futures élections municipales (ses exigences devaient très certainement devenir gênantes à la veille des municipales... J’y reviendrais par la suite !).
Pour ma part, je le répète, je souhaite faire en sorte que la tendance actuelle soit inversée au plus vite et alors le Conseil Général suivra ceux qui auront un projet clair, lisible et ambitieux, comme le mérite ce club aimé de tous.