Ne pas confondre politique et spectacle !
Lundi 18 décembre, lors de la dernière session publique du Conseil Général, j’ai du me rendre à une évidence tout à fait désolante. M. Christian Blanc, conseiller général, a cru bon de nous faire ce que l’on appelle au théâtre « une sortie » !
Il s’est senti, voudrait-il nous faire croire, blessé par les propos que j’ai tenus dans une interview que j’ai accordé récemment au journal Midi Libre. Si ce n’était pas grave ce serait cocasse parce qu’il ne s’est pas demandé, lui, si sa façon de remettre en question le projet du Mémorial de Rivesaltes n’était pas blessante – et le mot est faible - pour toutes les personnes qui ont souffert dans ce camp, blessante aussi pour toutes celles qui se battent pour que personne n’oublie jamais cette plaie de l’Histoire.
L’Assemblée Départementale n’est pas une scène de théâtre où, pour divertir la galerie, on joue la comédie. Un élu est là pour travailler, pour faire avancer la collectivité qu’il sert… Oui, un élu siège au sein de l’hémicycle pour servir les intérêts des habitants du territoire qui l’ont porté aux responsabilités, qui lui ont fait confiance. Il n’est en aucune façon là pour mettre en scène ses prétendus états d’âme ! Mais bon, inutile de polémiquer, chacun appréciera… M. Blanc avait sûrement d'autres choses plus importantes à faire que de voter les dossiers qui font avancer le département !!
La verrue qui gâche tout !
Au départ, le qualificatif dont j’avais affublé la cahute greffée à l’un des murs de la Chapelle Notre Dame des Anges était plus direct… En effet, je l’avais appelée «la crotte»… Vous savez une de celles que le Maire de Perpignan aime à cultiver un peu partout dans les rues de sa ville !
Cela fait maintenant plus de trois ans que je sollicite JP Alduy pour qu’il intervienne en encourageant vivement le déplacement du commerce (fabrication de clefs et autres plaques) abrité par cette immonde cahute – et de le doter d’un local, comment pourrais-je dire : classique ? Enfin un local commercial normal quoi !
La Chapelle Notre Dame des Anges, située rue Foch, est l’un des bijoux architecturaux du centre-ville de Perpignan. Le Conseil Général a financé la restauration de ce sublime lieu, chargé d’histoire, dans lequel Saint François d’Assise lui-même s’est rendu au 13ème siècle et tout ce travail incroyable de sauvegarde d’une partie du patrimoine perpignanais en est réduit à devoir supporter la présence d’une verrue qui le défigure ? Notez bien que cette cahute est sur le trottoir, domaine public de la responsabilité de la Mairie de Perpignan.
Après avoir mené ma petite enquête, je me suis aperçu que le commerçant de la dite cahute était une personne très proche du Maire de Perpignan et de ses premiers adjoints. Tout s’explique et encore une fois par les privilèges. Et là, je m’insurge, je dit haut et fort ma colère : pourquoi donc cet homme aurait-il un passe-droit alors même qu’il exercerait au moins aussi bien son métier dans un local commercial normal, et au chaud en plus, non parce que tout de même, il doit avoir un peu froid l’hiver dans sa petite cabane en bois ! Ce n’est pas bien civil de la part du Maire de Perpignan de laisser ce monsieur se geler ainsi, juste pour contrarier les élus du Conseil Général, ceux-là même qui ont voté les financements pour redonner à la Chapelle Notre Dame des Anges sa belle allure d’autrefois.
Bon, lorsque je parle des élus du Conseil Général, je ne parle bien évidemment pas de ceux appartenant au groupe UMP, non parce que ceux-là ont décidé de faire maintenant tout bien, je m’explique : ils ont décidé de s’opposer, de temps en temps, lorsque leur revient en mémoire le bon petit remontage de bretelles que leur a expédié, par courrier il y a peu, M. Zidani, adjoint municipal de Perpignan (sur les instructions précises de Monsieur le Maire).
Le seul souci, c’est leur difficulté à choisir le bon dossier sur lequel ils pourraient éventuellement jouer leur rôle d’opposants. Ils manquent encore un peu d’entraînement pour que leur discernement soit affûté et à propos. Mis à part MM Bouille et Armengol (ce dernier se détachant régulièrement de ses collègues politiques de Droite, mais je ne le dis pas trop parce que ça ne lui fait pas plaisir !), les membres du groupe UMP se sont donc abstenus de voter le dossier 34 concernant les travaux de la loge du gardien de la Chapelle.
Personnellement, je trouverais cette attitude presque amusante si elle n’était pas déplacée et incongrue. S’abstenir de voter un dossier qui prévoit la mise aux normes d’un lieu de travail et la continuité dans les travaux de restauration d’un lieu patrimonial perpignanais me semble particulièrement étrange, mais bon, je fais avec… Depuis huit ans !!!!