Mercredi de cette semaine – le 30 mai – j’ai invité les journalistes locaux à une conférence de presse afin de leur présenter une action dont l’Assemblée Départementale a voté en avril dernier.
Pas moins de 60.000 personnes succombent chaque année, en France, d’arrêt cardio-vasculaire, plus communément appelé « crise cardiaque ». Dans notre département, ce sont environ 350 personnes. Seul 7% d’entre elles sont sauvées. C’est peu, mais c’est 2% de plus que la moyenne nationale.
Vous le savez, je tiens particulièrement à tout ce qui est action de prévention. Le Conseil Général a la volonté d’aller toujours plus loin en matière de santé publique. Bon, c’est vrai, ce n’est pas de notre compétence, mais je ne conçois pas de me désintéresser de cette question qui est bien la plus importante dans la vie.
Je ne suis pas médecin, mais en deux mots une crise cardiaque est provoquée par le passage du cœur en fibrillation ventriculaire qui ne lui permet plus de jouer son rôle de pompe et, au-delà de six minutes, les dommages causés au cerveau sont, dans une grande majorité des cas, irréversibles.
Nous avons donc décidé, avec mon Assemblée, de mettre à disposition des Mairies qui le souhaiteraient un défibrillateur (appareil comportant des électrodes que l’on place sur la poitrine de la victime et par lesquels on envoie une décharge électrique permettant au cœur de repartir) afin d’augmenter les chances de survie de la personne en crise cardiaque le temps de l’arrivée des secours. Il ne s’agit pas de se substituer aux professionnels du secours, il s’agit simplement d’agir encore plus en amont pour sauver des vies humaines.
22 premières communes ont été choisies, les plus éloignées d’un centre de secours, pour mettre en place cette action de prévention. Nous y avons ajouté les 19 sites, accueillant du public, du Conseil Général. Les défibrillateurs sont protégés par un boîtier, mis au point par une entreprise locale, boîtiers reliés par ADSL à un centre de contrôle.
Cette action se complète par la mise en place de sessions de formation de volontaires pour une bonne utilisation de ces défibrillateurs. Cette formation d’une demi-journée sera dispensée par les pompiers du Service Départemental de Secours et d’Incendie.
Cette action mise en place depuis quelques temps dans les pays anglo-saxons et l’Italie a vu augmenter les statistiques de vies sauvées jusqu’à 56%, alors qu’en France nous n’en sauvons que 5%... Chers concitoyens, n’hésitez pas à vous renseigner et à vous proposer pour suivre cette formation qui vous permettra peut-être de sauver une vie !
A terme, je compte faire installer 400 défibrillateurs dans tout le département ce qui coûtera 1 million d’euros (le ¼ du financement d’un pont !) et qui aidera à sauver beaucoup de vies...