Les grands dossiers de « liaisons »…
Mon premier « coup de gueule » se concentrera sur l’aéroport de Perpignan. En effet, les taxes « passager » ne sont absolument pas harmonisées entre l’aéroport de Gérone et celui de Perpignan Gérone… Comment ne pas comprendre la préférence des voyageurs à partir de chez nos cousins catalans du Sud, c’est bien normal compte tenu des différences de prix, mais cela empêche notre aéroport de Perpignan de prendre l’essor qu’il mérite pleinement.
Je me demande tout de même comment cela est-il possible dans l’Europe à l’intérieur de laquelle nous vivons ? Notre Europe se construit chaque jour, notre Europe veut – et doit – concilier nos différences tout en s’approchant le plus possible de l’égalité dans les domaines de la vie courante.
Mon second « coup de gueule » concerne les autres grands dossiers de « liaisons » du département. Il devient urgent que les relais du gouvernement (les parlementaires UMP, ne croyez-vous pas ?) se saisissent de ces dossiers (ils ont déjà eu cinq ans pour le faire, qu’attendent-ils donc encore ?), certes l’aéroport, mais aussi le TGV Perpignan-Montpellier (que nous n’aurons pas avant 2020 avec toutes ces lenteurs !), la RN 116, le port de Port-Vendres et, plus indirectement et en « négatif » celui de la THT.
Je ne saurais trop les encourager à faire preuve d’un pouvoir de persuasion sans faille auprès de leurs amis du gouvernement afin de rendre effectives les avancées nécessaires et attendues dans tous ces domaines cruciaux pour l’avenir de tout notre territoire.
Oui, nous travaillons aussi ensemble…
J’entends souvent les uns et les autres (et même jusqu’au dernier Préfet en poste, avant M. Bousiges qui vient d’arriver, dans une interview donnée à L’Indépendant) dirent à qui veut l’entendre que le Maire de Perpignan et moi-même ne savions pas nous accorder politiquement… Ma foi, c’est bien mal connaître les dossiers qui animent le territoire.
Avant de rentrer dans le détail de ces dossiers majeurs, il va sans dire que Jean-Paul Alduy et ma pomme ne sommes pas du même bord politique. Nous nous opposons sur le moteur même qui motive notre vision du territoire ; nous nous opposons sur l’essence même de notre conception de l’organisation de la société, c’est vrai. Et il en sera probablement toujours ainsi… C’est, à mes yeux, est une très bonne chose puisque cela signifie la vivacité et la vitalité de la Démocratie, cela revient à entraîner les forces en présence à être capables de se contrôler l’une l’autre, d’entrer même en compétition, excellent stimulant pour faire jaillir des idées.
Ceci étant écrit, nous sommes l’un comme l’autre des Républicains et, pour cette raison, nous travaillons ensemble sur plusieurs dossiers, de fond et importants pour le Pays Catalan. Que ce soit via la Mairie ou via l’Agglomération, les dossiers sont nombreux.
Pour commencer, sur le Service Départemental d’Incendie et de Secours, dont je suis le Président et le Maire de Perpignan le 1er Vice-Président, nous construisons ensemble la caserne située au Sud de la Ville, donc à la sécurité des personnes et des biens.
D’autre part, lorsque le Conseil Général a reçu – de la part de l’Etat - en ce début d’année 2007, la responsabilité de la Rocade de Perpignan, il s’est aussitôt mis au travail et a fait des propositions à la Mairie avec qui il co-financera les travaux. Et puis, il y a le Crématorium Public où nous nous sommes tous deux engagés au travers de nos deux institutions.
Sur l’espace St Charles, nous réalisons conjointement le projet de Transport Combiné. Le Conseil Général a décidé d’aider la Mairie dans le déplacement de la Gare routière vers la Gare ferroviaire. La Mairie et le Département se retrouvent également dans le Comité de l’Eau, afin de gérer au mieux la nappe d’eau souterraine dont nous avons tous hérités et sur laquelle il faut veiller – et travailler à la préserver - dans une même volonté.
Je n’oublierais pas le travail fait en commun pour améliorer le transport des personnes handicapées qui ont besoin que les responsables politiques soient en accord pour qu’avance leur problématique.
Et aussi, les actions menées de concert en faveur des commerces du Centre Ville, la reconstruction du stade Gilbert Brutus (un tiers du financement est pris en charge par le CG), de même pour la quatrième tribune du stade Aimé Giral ainsi que dans l’apport de financements à nos deux clubs phares : les Dragons et l’USAP.
Pour terminer, je citerais les actions pour sauvegarder le Patrimoine, menées par le Centre de Conservation et de Restauration du Conseil Général ne laissent jamais de côté la ville de Perpignan, ce qui a d’ailleurs provoqué les remerciements télévisés de l’Evêque de Perpignan au sujet de notre action !
Bien entendu, je n’évoque que les dossiers dits majeurs, parce que si je devais dresser la liste de tout ce que nous menons en commun, ce billet de blog serait bien trop long à lire !
Néanmoins, je m’appliquerai à la compléter de temps à autre…
Une motion pour la défense du service public de l’électricité et du gaz…
Le lundi 30 juillet, il y a trois semaines, lors de la dernière Session Publique du Conseil Général avant le repos du mois d’août, une délégation de représentants du personnel d’EDF local est venue remettre à l’Assemblée Départementale une proposition de motion pour la défense de leur secteur d’activité publique.
Avant d’ouvrir officiellement la Session, j’ai demandé au responsable de venir me remettre cette motion puis, en fin de Session, vers 15H00, je l’ai soumise au vote de l’ensemble des conseillers généraux présents. Elle a été adoptée à l’unanimité (excepté le groupe UMP – dont G. Armengol s’est désolidarisé - qui n’a pas souhaité participer au vote).
Je reproduis ici l’intégralité du texte de cette motion. Lisez-là in extenso, c’est édifiant…
Depuis le 1er juillet 2007, les marchés de l’électricité et du gaz sont soumis à la concurrence. L’association des consommateurs, UFC - Que choisir, a largement médiatisé ses craintes de voir le prix du kilowattheure augmenter pour les usagers qui sortirait du tarif dit « régulé ». Au-delà de cette augmentation que nous pointons depuis l’ouverture des marchés à la concurrence pour les clients dits « professionnels » le 1er juillet 2004, nous tenons à aborder la question de l’emploi et de la technicité en proximité des usagers.
En effet, la date du 1er juillet 2007 modifie considérablement la notion d’employeur des techniciens des différentes bases techniques réparties sur notre département.
L’entreprise EDF-GDF Services Pyrénées Roussillon s’est trouvée transformée en Electricité Gaz Distribution. Cette nouvelle entité est devenue prestataire pour l’ensemble des fournisseurs d’électricité et de gaz rayonnant sur l’hexagone.
Qui dit prestataire de services dit facturation des interventions aux commercialisateurs d’énergies et répercussions du coup sur la clientèle.
Ainsi, nombreuses sont les interventions, auparavant gratuites, qui se retrouvent facturées à prix coûtant. L’exemple le plus marquant est certainement celui d’un administré en situation de précarité. Le déplacement pour une « coupure pour facture impayée » frôle les 157 euros HT ! Nous sommes ravis d’apprendre que nationalement une révision tarifaire est en cours. L’ensemble des prestations liées à une modification contractuelle varie entre 26,91 euros et 113,09 euros HT alors qu’il était admis jusqu’à présent que l’intervention était comprise dans le prix de l’abonnement.
Avec de tels tarifs, la direction locale d'electricité Gaz Distribution craint une baisse d’activité dans les mois à venir. Pour éviter des surcoûts de fonctionnement, elle envisage de mettre un terme à la proximité, en centralisant la technicité, en fermant les sites de Port-Vendres, Céret, Prades, Thuir et en sous-traitant des activités à des entreprises privées tel que la relève des compteur et la réalisation des raccordements.
De notre côté, il ne nous semble pas admissible que nos entreprises se retirent des secteurs ruraux en mettant fin à la solidarité nationale, à la proximité et son équité de traitement, à la réactivité et à la sécurité des biens et des personnes.
Le 23 juin 2006, EDF et Gaz de France ont apposé leur signature sur « la charte sur l’organisation de l’offre des services publics et au public en milieu rural » aux côtés du Premier Ministre de l’époque, M. de Villepin.
Leurs engagements visaient « à promouvoir une politique nouvelle de maintien, d’amélioration et de développement de l’accessibilité et de la qualité des services publics. »
Peut-on croire qu’une telle réforme permettra d’améliorer la qualité de nos services ?
En tout état de cause, un des engagements phare de cette procédure reste la mise en place d’une organisation territoriale. Celle-ci se doit d’élaborer des besoins et des offres et serait consultée avant toute réorganisation.
Notre démarche, au travers de cette visite, vise à réunir rapidement les acteurs clairement définis pour construire le service public de l’électricité et du gaz sur les Pyrénées-Orientales répondant favorablement à différents critères de qualité.
Pour cela, le Président du Conseil Général doit jouer pleinement son rôle sur l’avenir du service public de l’électricité et du gaz en réunissant l’Organisation Territoriale dans les meilleurs délais.
De plus, les personnels d’Electricité Gaz Distribution, des fournisseurs historiques EDF et Gaz de France avec le syndicat CGT, sont porteurs des revendications suivantes dans le but d’améliorer les services proposés à la clientèle.
- le maintien des sites sur les communes concernées,
- le maintien de la technicité en proximité,
- l’arrêt du recours aux entreprises sous-traitantes,
- la mise en place d’un point d’accueil du distributeur sur les sites,
- la mise en place d’un point d’accueil des fournisseurs historiques que sont EDF et gaz de France sur les sites de proximité,
- le retour du Service Exploitation des réseaux d’électricité pour garantir une meilleure réactivité lors des dépannages, avec une garantie optimale de travailler le côté préventif sur l’entretien des lignes HTA et BT.