Christian Bourquin

Les trois grands "plans" du Conseil Général pour les cinq années à venir...

Les élus du Conseil Général travaillent au quotidien, ce n’est un secret pour personne… Ils font également preuve d’anticipation en travaillant en amont. C’est ainsi qu’ils ont élaboré trois nouveaux « plans » pour les cinq prochaines années.

Le plan consacré aux collèges (50 millions d’euros) ; celui mis en place dans le domaine de la sécurité civile au travers du plan de restructuration (et de construction) des casernes des sapeurs-pompiers (environ 100 millions d’euros) et, comme vous avez pu le lire dans ma note du 19 octobre dernier, celui mettant en son coeur les maisons de retraite (onze nouvelles structures, réparties sur l’ensemble de notre territoire, verront le jour d’ici 2012).

Pas moins de 175 millions d’euros seront investis dans ce projet d’ici 2012, sans compter les 53 millions d’euros annuels destinés au fonctionnement desdites maisons.

Ce sont des projets lourds financièrement, mais absolument nécessaires à la qualité de vie de tout un chacun. Qui ne souhaite pas que les secours soient le plus efficaces possibles en cas de problème ? Qui serait contre l’idée d’offrir à nos enfants les meilleures conditions qui soient dans leur acquisition des savoirs qui feront d’eux les adultes de demain ? Qui enfin serait capable de rejeter l’idée de passer les dernières années de sa vie dans un contexte serein et performant sur tous les points ?

Mes collègues élus du Conseil Général sont fiers d’être les initiateurs de tels projets - ils me le disent souvent - tout comme ils sont conscients de leurs responsabilités en la matière en donnant toutes les chances, à tout le monde, de vivre une vie digne de ce nom.

Détail du plan "maisons de retraite", horizon 2012.

Quatre établissements sont déjà en cours de construction : La Tour de Carol, Toulouges, Pia et Bompas.

Sept autres établissements supplémentaires seront réalisés avant la fin de l’année 2012 : Nyer (dans le château), St Paul de Fenouillet, Laroque-des-Albères, Maureillas/St Jean Pla de Corts, Alenya, Pézilla-la-Rivière et Claira.

Il y aura également de reconstruction sur site pour les établissements de Perpignan (à l’Hôpital), Vernet-les-Bains, Err, Thuir et Salses.

Ainsi qu’un programme d’extension de capacité concernant les établissements de Perpignan (Croix-Rouge), Collioure, Espira-de-l’Agly et Argelès.

Pour terminer, un plan de modernisation-réhabilitation va être engagé à St Laurent-de-la-Salanque, Ille-sur-Têt et Prades.
Le tout pour 175 millions d’euros investis d’ici 2012.

Patrimoine national en Pays Catalan.

Amendement "Test ADN"

Aujourd'hui, mardi 23 octobre, la nouvelle version de l’amendement sur le test ADN dans le cadre du rapprochement familial pour les immigrés a été adoptée par l’Assemblée Nationale.
Cette version « mise au point » le sera probablement aussi par le Sénat.

Ce test ADN, visant à « contrôler » l’immigration vers la France, porte sur la fibre maternelle (pas pour les pères donc), il est facultatif, financé par l’Etat, réservé aux ressortissants de pays dont l’état civil est jugé douteux, soumis à l’autorisation d’un juge, et expérimenté jusqu’au 31 décembre 2009.

La Gauche, qui a voté contre, a d’ores et déjà annoncé son intention de saisir le Conseil Constitutionnel sur cette question du test ADN.

Malgré les aménagements et les compromis faits par rapport au texte initial, il me reste comme un mauvais goût dans la bouche…

Nous n’avons pas besoin de cette loi et ce pour de nombreuses raisons. Plus encore, cette loi s’attaque au socle même de certaines valeurs, celles qui ont forgé le caractère, l’identité même de notre pays, la France.

Tout d’abord, comme l’a très justement fait remarquer Robert Badinter (interview dans Le Parisien/Aujourd’hui en France de ce matin, mardi 23 octobre) : « Pourquoi la loi française prend-elle des dispositions à l’égard des étrangers que cette même loi interdit à l’égard des français et qui touchent à l’intimité et à la dignité des personnes ? »

Et puis, le nombre d’enfants concernés est finalement très faible ; peut-on voir là le signe que cette loi aurait d’autres objectifs que celui mis en avant ?

D’autre part, nos dirigeants nationaux auraient-ils oublié les lois de bioéthiques de 1994 et de 2004 qui écartent les usages de la génétique à des fins autres que médicales et de recherche scientifiques ?

Notre pays vieillit, indéniablement et certains trouvent encore le moyen d’organiser une « chasse » aux jeunes ; c’est totalement absurde. Absurde et abjecte, d’autant plus que le Président de la République (et aussi Chef du gouvernement : je précise pour celles et ceux qui penseraient encore que François Fillon joue un rôle de 1er plan !) a jugé bon de déclarer, au tout début de ce mois d’octobre : « Chaque fois que quelqu’un est humilié, est persécuté, est opprimé, il devient automatiquement français »…
Comme très souvent, il a fait cette déclaration dans un style emphatique et rehaussé d’un zest d’émotion.
Comment imaginer qu’il ne pensait pas un traître mot prononcé ce jour-là… À bon entendeur !!!!!!

J’ai lu tout à l'heure l’article en ligne sur le site de Le Monde à propos de ce vote. Que vois-je à la toute fin de ce papier ? « Le recensement des origines raciales ou ethniques peut être autorisé pour la conduite d’études sur « la mesure de la diversité des origines des personnes, de la discrimination et de l’intégration. » »
Ben voyons, les gens seront tout bonnement fichés. Quelle honte !

Où peut-on encore "pieds tanquer" à Perpignan ?

La pétanque est pour beaucoup un jeu pratiqué seulement en été (ici, c’est toute l’année !), synonyme de convivialité, de rires, d’énervements pagnolesques… Mais la pétanque est également un sport qui demande de la concentration, de la précision, de la coordination, de la stratégie et bien évidemment de l’humour, de la camaraderie et de la sociabilité !

Il faut savoir que La pétanque est l'un des rares sports où des compétitions mixtes sont organisées - hommes et femmes sont sur un pied (si j’ose dire) d’égalité - même s’il y a plus de licenciés hommes que femmes. C’est aussi un sport peu onéreux.

Le jeu de boules est apparu en même temps que le concept de Loisirs. C’est dire s’il ne date pas d’hier ! Ceci étant écrit, ce n’est qu’en 1907 qu’est née la pétanque, en tant que telle, à la Ciotat (près de Marseille). Officialisé en 1910, le mot « pétanque » vient des mots Occitans et provençaux « pè » (pied) et « tanca » (pieu) ce qui a donné l’expression française « jouer à pétanque » ou encore « pieds tanqués ». En effet, on joue à la pétanque les pieds joints et ancrés sur le sol, par opposition au jeu dit provençal où les joueurs peuvent prendre leur élan.

Plusieurs millions de personnes jouent à la pétanque de par le monde. Il n’est pas rare de voir, à la fin d’une journée estivale, ici ou là, des groupes d’hommes et de femmes s’adonnant au plaisir fort sympathique procuré par une partie de pétanque.

Hélas, tout comme les fontaines publiques ont disparu des espaces à forte concentration urbaine, j’ai la triste sensation qu’il en est de même pour les terrains de pétanque, surtout à Perpignan. En effet, on note une baisse effective de la présence de ceux-ci. Environ une quinzaine de terrains de pétanque ont ainsi disparu de la ville de Perpignan…

La pétanque est une pratique sportive populaire et joyeuse ; nous nous devons de la conserver vivante en la laissant exister dans de bonnes conditions… D’autant plus que ce n’est pas bien compliqué : un terrain, quelques arbres et hop, on peut « pieds tanquer » allégrement ! Quel dommage de supprimer ces terrains ; quel mépris pour le tissu social que ces endroits conviviaux permettent de maintenir, voire de créer !

Il est des erreurs qui font avancer ; d'autres beaucoup moins...

Pour mémoire, je rappelle qu’en 2002, la Droite avait trouvé en arrivant au Pouvoir des comptes équilibrés, « cadeau » de la Gauche.

Aujourd’hui, cette même Droite (n’oublions jamais que le Président Sarkozy n’est pas l’homme neuf qu’il s’est plu à nous « vendre » durant la campagne des dernières Présidentielles !) saigne à blanc la Fonction Publique. Pas moins de 23.000 postes de fonctionnaire ont été supprimés depuis quelques mois. D’un point de vue financier, l’économie de ces suppressions représente 0,5 milliard d’euros. Lorsque l’on sait que le déficit de la Sécurité Sociale est de 12 milliards d’euros, on peut se permettre de douter fortement de l’efficacité de l’économie faite par l’Etat en supprimant des postes dans la Fonction Publique.
Comment 0,5 milliard pourrait-il en compenser 12 ??
Etait-ce réellement l'urgence ?
En fait, la priorité est de liquider la Fonction Publique et donc le Service Public…

D’autre part, comment ne pas soupçonner le gouvernement de considérer la population comme une masse décérébrée alors qu’il fait 15 milliards d’euros de cadeaux fiscaux – et pas aux plus démunis d’entre nous ! – ce qui ne contribue en aucune façon à combler le déficit contrairement à ce qu’il voudrait nous faire croire.

Depuis 2001, la consommation des ménages croît plus vite que l’offre intérieure proposée par notre commerce intérieur. Ce sont les importations qui augmentent de manière considérable (tout comme les délocalisations d’ailleurs) et, de fait, mettent à mal notre commerce intérieur. Plutôt que de faire des « cadeaux » en se prenant pour le père Noël (qui n’existe pas rappelons-le !!), il serait plus judicieux d’agir en faveur de nos entreprises afin de les encourager, concrètement, à produire mieux, voire plus, pour réellement relancer la croissance, ce qui conduirait notre pays, et donc ses habitants, à une santé financière moins médiocre.

Le gouvernement, à force de jouer l’ouverture en pensant plaire au plus grand nombre, s’emmêle les pinceaux et prend des décisions stupides économiquement et socialement…

Accueillir, c'est accepter.

Le 6 octobre dernier, au Palais des Rois de Majorque, a eu lieu la sixième journée d’accueil des nouveaux arrivants en terre catalane. Plus de 3500 personnes ont rejoint ce site emblématique de l’identité catalane où elles ont été reçues, comme il se doit, dans une ambiance bienveillante et conviviale.

Chacun allait et venait, d’un stand à l’autre, des familles entières venues pour apprendre à nous connaître et commencer à nouer quelques liens, indispensables lorsque l’on commence une « nouvelle vie ».

Le Conseil Général est l'une des institutions phares d’un territoire, il est présent à tous les instants de la vie ; c’est pourquoi, il est important de mettre à la disposition de nos concitoyens fraîchement arrivés tous les renseignements nécessaires pour vivre bien, ici.

Les questions fusaient de toutes parts : sur les énergies renouvelables, le logement, les transports, l’enseignement, le patrimoine, tout comme des questions d’ordre plus "politique" comme connaître le « bord » du Conseil Général… Comme quoi, la politique est loin d’être laissée de côté !

Certains ont été surpris de voir le Président de l’exécutif départemental aussi accessible. Ma foi, vous le savez, j’ai toujours été ainsi ; j’aime aller au contact, j’aime être là, présent, me confronter aux autres à leurs compliments (qui n’aime pas être encouragé ?!), à leurs remarques ! C’est ainsi, et pas autrement, que l’on progresse…

Toujours est-il que le Palais était transformé ce samedi-là par cette foule joyeuse et passionnée et le moment de la grande grillade a été festif, à l’image de l’esprit accueillant des catalans !

Le Pays Catalan est une terre de contrastes, de contradictions aussi, parfois. Le Pays Catalan est une terre d’accueil et il nous faut faire vivre cette qualité en étant des hôtes dignes de ce nom.

Bilan, à mi-parcours, de l'action du Conseil Général en faveur des personnes âgées.

J’ai donné, lundi de cette semaine, avec Jean-Jacques Lopez, une conférence de presse à l’Hôtel du Département pour faire d’une part, le point sur le travail accompli par l’Institution Départementale en faveur des personnes âgées et, d’autre part, le point sur les actions futures.

J’ai commencé par corriger une idée reçue (et fixe !) comme quoi, dans notre département, seules des personnes âgées viendraient s’y installer. Cela a été vrai il fut un temps, ça ne l’est plus depuis cinq ou six ans. En effet, le nombre de nouveaux arrivants catégorisées « personnes âgées » en Pays Catalan est proportionnel à celui observé dans tous les autres départements de France, soit environ 21% des nouveaux arrivants.

Parce que je connais mes détracteurs et leurs penchants à chercher des bisbilles là où il n’y a pas la place, je précise que je n’ai absolument rien contre le fait que des personnes âgées trouvent agréable de venir vivre dans les Pyrénées-Orientales.
C’est pour elles d’ailleurs que le Conseil Général veille à ce que les conditions d’accueil, de logements, d’aides à la personne soient les plus simples, accessibles et performantes possibles.

Aujourd’hui, 50.000 personnes de 75 ans et plus vivent ici. Dans cinq ans elles seront 55.000. Le Conseil Général a donc jugé utile et important de mettre en œuvre un plan d’investissement (et de fonctionnement, son pendant annuel) afin de garantir à nos anciens le bien-être auquel chacun a droit. Un programme pour les cinq années à venir a été défini.
De nos jours, 9 personnes sur 10 souhaitent rester chez elle le plus longtemps possible… Ce qui est tout à fait compréhensible. D’ailleurs, à ce sujet, j’entends parfois des gens se plaindre – gentiment – de ne pas être pris en compte par les services du Conseil Général… Mais c’est tant mieux pour eux, cela signifie qu’ils sont suffisamment autonomes et en forme pour se suffire à eux-mêmes !

Les services du Conseil Général, sous l’impulsion de Jean-Jacques Lopez et moi-même, ont travaillé de façon remarquable pour construire un schéma structuré, sur le plan de l’aménagement du territoire comme sur le reste du contenu.
1.300 nouvelles places (soit 11 maisons de retraite) vont être créées, réparties sur la totalité du département. Ces établissements seront construits sur des terrains fournis par les communes concernées.

Nous souhaitons que ces nouvelles maisons de retraite soient gérées par un système d'intérêt public, par exemple de type mutualiste, pour une gestion à but non lucratif. Le plan mis ainsi en œuvre a été, au préalable, exposé et discuté avec tous les acteurs du secteur concerné afin de parvenir à un niveau de satisfaction de tous le plus élevé possible.

L’un des objectifs premiers du Conseil Général est de fournir des services de qualité à un prix le plus bas possible (sachant que l’Institution départementale est tenue par la loi de prendre en charge le différentiel financier que le particulier n’a pas les moyens de payer).
D’autre part, tous ces aménagements et ses restructurations ont permis de créer 2.500 emplois en six ans. Dans les cinq ans à venir, ce sont 1.500 de plus qui verront le jour, permettant ainsi à autant de nos concitoyens d’avoir un travail. A suivre...

Environnement : plus que jamais !

Al Gore (candidat « malheureux » à l’élection présidentielle de 2000 aux USA) a reçu, le 12 octobre dernier, le Prix Nobel de la Paix. Il a tenu à « partager » celui-ci avec le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernementaux sur l’Evolution du Climat), lié quant à lui à l’ONU (Organisation des Nations Unies).

Le président du comité Nobel, Ole Danbolt Mjoes, a déclaré : « Le comité Nobel norvégien souhaite contribuer à focaliser davantage l’attention sur les processus et les décisions qui semblent nécessaires pour protéger à l’avenir le climat de la planète, et pour réduire ainsi la menace qui pèse sur l’humanité. »

Le documentaire d’Al Gore – « Une vérité qui dérange » – sonne l’alarme au sujet du réchauffement de la terre, planète que nous habitons toutes et tous et dont il devient plus qu’urgent de se préoccuper. Al Gore ne s’est pas contenté du documentaire, il a parcouru également le monde et a donné nombre de conférences afin de participer à éveiller les consciences. « La crise climatique n’est pas une question politique, c’est un défi moral et spirituel lancé à l’humanité toute entière… »

Alors qu’en France un « état des lieux » est dressé par le biais du « Grenelle de l’Environnement », alors que dans le monde entier, des solutions sont recherchées pour modifier - sinon ralentir ou arrêter - tous les comportements, les prises de décisions, tout ce qui a conduit à la situation environnementale actuelle, ici en Pays Catalan, nous nous penchons, à notre niveau, sur la question environnementale depuis une dizaine d’années.

Vendredi dernier (le 12 octobre justement), j’ai participé au « Grenelle » ayant lieu à Perpignan. J’ai pu y exposer les actions menées par la majorité du Conseil Général (vous les connaissez, je ne vais pas les énumérer, mais si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à me faire parvenir un mail) tout en insistant bien sur le fait que l’Etat, le Gouvernement français, se doit de s’engager fortement dans ce domaine, d’un point de vue national et international certes, mais également aux côtés des collectivités territoriales.

Les débats sont essentiels, mais aujourd’hui, plus que tout, c’est d’actions concrètes dont la terre a besoin. Nous devons faire preuve d’une mobilisation sans faille tout comme d’un comportement citoyen exemplaire parce que sans la planète terre, nous ne sommes rien.
Depuis que je suis Président du Conseil Général, j’ai toujours veillé à préserver notre patrimoine naturel tout en assurant un libre accès à chacun, parce que c’est ainsi que je conçois la République. A suivre…

Miel départemental : récolte 2007.

Il y a quelques jours a eu lieu la deuxième récolte de la ruche installée sur le balcon du bureau que j’occupe à l’Hôtel du Département. Entouré par les techniciens apiculteurs, j’ai participé à cette récolte avec mon ami Pierrot (Pierre Estève). Nous étions, comme il se doit, revêtus de combinaisons d’apiculteur pour retirer les cadres de la ruche. Certains étaient très lourds, preuve que les abeilles ont bien travaillé cette année encore ! Près de vingt-huit kilos de miel ont ainsi été extraits, ce qui est vraiment pas mal !

C’est dans la salle de réunion attenante à mon bureau que j’ai commencé à découper des tranches de « bresca ». Un parfum sucré embaumait toute la pièce et il nous a donné un avant-goût de la saveur du miel. Un pur bonheur. J’ai décidé que, l’an prochain, la récolte se ferait en public, après tout c’est la ruche du département ! Je ne sais pas en revanche s’il y aura assez de miel pour tout le monde. Nous verrons bien !

Une fois le miel goûté, nous y avons détecté la présence d’une variété florale à dominante Liliacées (famille du lys et de la tulipe)… Jamais je n’aurais pensé que des abeilles «citadines» puissent fabriquer un tel miel, aux couleurs si variées. Et même les apiculteurs présents - ceux de la Fédération Apicole – étaient conquis, tout comme la représentante de l’UNAF. Tout ce petit monde, les journalistes compris, avec une mine d’enfant gourmand, a trempé un doigt curieux dans ce miel et s’est régalé, visiblement.

Depuis un peu plus de deux ans maintenant, je vois tous les jours, par la fenêtre, cette colonie d’abeilles (dites « noires du Roussillon ») aller et venir, concentrée et imperturbable dans son labeur. Un peu plus de la moitié de ces abeilles sont des butineuses. En période estivale (de mai à juillet) elles sont 60.000. Aujourd’hui, elles ne sont plus qu’au nombre de 40.000. Plus de 20.000 sont en effet mortes ! Et cet hiver, lorsque le froid aura pris ses quartiers dans notre département, seules 20.000 d’entre elles  seront encore là. Puis, tout recommencera dès les beaux jours, au printemps.

Ce projet « Abeille, sentinelle de l’Environnement » s’inscrit parfaitement dans le cadre de la politique d’écologie républicaine menée par le Conseil Général. Oui, au même titre que le travail accompli aux Bouillouses, dans le Massif du Canigou, à la réserve Marine Naturelle de Banyuls-Cerbère, ainsi que celui effectué pour la réhabilitation du site de Paulilles. Préserver et entretenir notre Patrimoine Naturel, tout en permettant le libre accès à chacun, est l’une des grandes actions de l’Institution que je préside ; elle me tient à cœur et je ne renoncerai jamais à la mener à bien.