Christian Bourquin

THT : l'incapacité du gouvernement UMP à décider et la vacuité de ses effets d'annonce...

Vous le savez tous, je n’ai jamais lâché sur la question du refus de l’implantation d’une ligne THT sur notre territoire. Qui plus est, j’ai dernièrement demandé l’extension de la zone classée dans le massif du Canigou (demande acceptée automatiquement dès l’instant où elle est formulée) annulant, de fait, toute velléité de passage de la ligne dans cette zone. Il faut savoir que nous avons, depuis ce jour, plus d’éléments juridiques que n’en avaient les opposants à la THT dans le Verdon, opposants qui ont gagné leur lutte en Cassation il y a peu.

Cela fait maintenant de nombreuses années que les gouvernements UMP traînent sur cette question. Eh oui, comment imposer une ligne THT à une population aussi fortement mobilisée contre, à la sensibilité presque à fleur de peau sur cette problématique, surtout dans des périodes électorales d’importance ?!?

L’immobilisme du gouvernement actuel laisse présager qu’il tentera de passer en force au lendemain des élections du mois de mars prochain. Oh, il a bien essayé, par le biais de son Ministre du développement durable, de nous amadouer. Rappelez-vous : il y a quelques semaines, une délégation – dont je faisais partie – a été reçue par J.L. Borloo, au Ministère ; sachez qu’aucun compte-rendu de cette réunion, pas une seule note écrite reprenant les propos tenus alors n’a été envoyée à qui que ce soit !

Puis, il y eut la venue de M. Monti (coordonnateur européen du projet) en terre catalane, celui-ci nous expliquant, fort sympathiquement, qu’il était très attentif à nos revendications – légitimes – et que, si nous acceptions, nous aurions une compensation financière. Tiens, tiens, comme c’est curieux : le gouvernement UMP n’a de cesse de claironner qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses de l’Etat, que les réformes drastiques qu’il met en place sont nécessaires (entre autres pour faire des économies) et puis, hop, ne voilà t-il pas que, par un coup de baguette magique, il nous ferait « cadeau » d’une coquette somme d’argent histoire de faire passer la (grosse) pilule de la THT !!

Mais enfin, les habitants des Pyrénées-Orientales ne sont pas dupes et, de plus, ils sont républicains ce qui les conduit à avoir conscience de ce qui ne tourne pas rond dans cette affaire. Pour parler de façon quelque peu triviale, je dirais que le gouvernement UMP essaie, une fois encore, de nous « enfumer » ! Bon, je reconnais qu’il est sacrément gêné aux entournures, entre l’Espagne qui poursuit les travaux pour l’interconnexion (sachant que leur tracé arriverait pile dans la zone aujourd’hui classée du massif du Canigou, donc impossible juridiquement de procéder au branchement), le mécontentement de la population locale et leurs représentants politiques UMP locaux faisant mine, ici d’être contre et, à Paris, ne disant mot… Le gouvernement de Nicolas Sarkozy n’a plus guère d’autre solution que de retirer purement et simplement ce funeste projet.

Je le répète : nous ne sommes pas contre le fait de livrer de l’électricité à nos cousins espagnols, mais une chose est certaine, nous ne baisserons pas les bras face à la volonté manifeste de considérer notre département comme la poubelle des Pyrénées !! Malgré la « fuite » d’une information concernant la proposition de M. Monti de procéder à l’enfouissement de la ligne, fuite reprise par le journal espagnol Cincio Dias le 18 décembre 2007, nous n’allons surtout pas accepter… C’est NON !! Le principe peut apparaître séduisant, à première vue, mais les questions de fond demeurent. Par où la ligne THT enterrée devrait-elle passer ? Quelle montagne vont-ils entreprendre de creuser ? L’enfouissement ser-t-il total ou partiel ?

Nous attendons donc de voir comment le gouvernement UMP va tenter de se débarrasser de cette encombrante épine « ligne THT » qui enfle depuis tant d’années dans son pied…

Visite au nouveau moulin à huile de Millas.

Le 17 décembre dernier, avec mon collègue et ami Henri Demay, conseiller général du canton d’Ille-sur-Têt, je suis allé au nouveau moulin à huile de Millas, coopérative « La Catalane ». Nous étions accompagnés de Damienne Beffara et Gérard Capdet et, ensemble, nous avons fait le tour des installations de ce moulin dernier cri, inauguré il y a maintenant un an.

M. Boissonnade, directeur, nous a guidés tout en en nous expliquant soigneusement les différentes variétés d’olive, les étapes de la fabrication de l’huile ou encore - au moment de la dégustation, à la petite cuillère - les qualités gustatives des quatre huiles de la saison 2007 aux noms évocateurs : Esprit de garrigue, la Verdale (corsée !), la Fruitée (un mélange tout à fait délicieux) ou encore l’Olivière.

C’est à la fin de ladite dégustation que nous avons eu une surprise : une glace à l’huile d’olive (en contenant 15%), étonnant nos papilles et qui pourraient bien donner un souffle nouveau au trou dit « Normand »… Oui, avec un bon petit muscat de chez nous !
Le Conseil Général et la Région Languedoc-Roussillon sont aux côtés de la coopérative « La Catalane » parce que nous croyons fortement au bel avenir de la production oléicole en Pays Catalan.

JOYEUX NOËL 2007 !!

Pour certains, Noël est une fête religieuse, un moment particulier à fêter dans la joie puisque ce 25 décembre correspond, depuis 2007 années, à la naissance de Jésus Christ.

Pour d’autres, Noël est avant tout une fête de famille, un moment chaleureux et joyeux durant lequel on se retrouve avec celles et ceux que l’on aime et qui constituent l’essence même de ce que nous sommes.

J’ai une pensée bienveillante pour celles et ceux qui sont seuls, qui souffrent, qui sont malades, qui sont parfois dans le froid du dehors. Oui, je leur souhaite du fond du cœur de remonter la pente, de trouver qui une famille, qui un toit, qui un travail, toutes ces choses essentielles sans lesquelles le désespoir peut vite devenir notre seul horizon.

Aussi, à toutes ces personnes tout d’abord, puis à vous toutes et à vous tous qui avez le bonheur d’être entourés et à l’abri, je souhaite très sincèrement de passer un très joyeux noël.

21 décembre 2007 : Une Session "spéciale"

Depuis 2000, à cette époque de l’année, avec mes collègues de l’Assemblée Départementale nous recevons  au Conseil Général les anciens conseillers généraux ; oui, toutes celles et tous ceux qui ont siégé au sein de l’hémicycle, parfois jusqu’à trente-huit années consécutives, comme, par exemple, Mme Jacqueline Alduy.

Cette année encore – le vendredi 21 décembre – ils ont été dix-sept à répondre présents à notre invitation, René Marquès, mon prédécesseur, en tête. Nous nous sommes donc toutes et tous retrouvés dans l’hémicycle pour une Session un peu particulière. Les anciens étaient assis sur les sièges de devant et vingt-deux des actuels conseillers généraux étaient assis au dernier rang, une fois n’est pas coutume !! J’étais, pour ma part, installé à la tribune aux côtés de René Marquès qui a pris la parole le premier une fois prononcé mon (court !) discours de bienvenue.
« Christian, je voudrais te remercier de cette bonne idée que tu as eu de nous permettre de nous retrouver chaque année, ici, au Conseil Général, dans cette vieille et belle Maison dans laquelle nous avons tous tant vibrés, dans laquelle nous avons tous des souvenirs, bons et moins bons aussi, cette Institution qui a tant compté dans nos vies respectives. Je suis heureux et touché de me retrouver là, à tes côtés, toi qui a été mon opposant pour devenir ensuite ce que tu es aujourd’hui : le Président du Conseil Général ! Notre lien, même si nous nous sommes donnés quelques coups de griffes (rires dans l’assistance), est un lien d’amitié et tu me reçois ici toujours avec chaleur et amitié. Je t’en suis infiniment reconnaissant. En cette période de vœux, je formule celui, pour les anciens, qu’ils gardent la santé – c’est le plus important à nos âges !! – et aux plus jeunes, je souhaite la réussite pour que nous nous retrouvions encore une fois, au moins, l’année prochaine ! J’ai fait trois mandats au Conseil Général et, maintenant je me dis que c’est passé bien vite… L’ambiance d’ici me manque quelques fois, aussi je me tiens informé de ce qui s’y passe, des décisions, des actions que vous menez, chers collègues, et je viens même assister aux Sessions Publiques lorsque ma santé me le permet. Je regarde tout cela d’un autre œil, avec bonhomie et bienveillance, intérêt également. Encore une fois, merci Christian pour ces quelques heures bien agréables ensemble. »

Lorsque René Marquès a terminé son propos, j’ai passé la parole à chacun des seize autres anciens conseiller généraux, et chacun – chacune (Renée Soum, Jacqueline Amiel-Donat, Jacqueline Alduy, Nicole Gaspon et Monique Grinard) – y est allé de son anecdote, de son souvenir le plus marquant de ses années passées ici, en tant qu’élu de la République.
Outre les cinq dames que je viens de citer, il y avait aussi Aimé Coder, Michel Coronas, Jean-Claude Courty, Jean Galindo, Pierre Gaspard, Jean-Claude Kaiser, Alain Marty, Alain Nunez, Emile Parès, Henri Parrat et Jean Rède.

Nous sommes restés ainsi plus d’une heure trente, ensemble, en présence de la presse, à partager cette passion de la politique, cette flamme que nous avons tous en nous et qui, même chez les anciens, est bien vive. Un moment d’échange, de transmission, chaleureux et émouvant aussi. Un moment que nous vivrons, j’en suis certain, encore en 2008...

Le Conseil Général travaille pour atténuer le réchauffement climatique.

Nous savons tous aujourd’hui la réalité du changement climatique tout comme ses impacts sur notre quotidien et notre futur. Compte tenu de l’épuisement rapide des ressources énergétiques fossiles (le pétrole par exemple qui, de fait, devient très –trop – cher), notre pays s’est engagé, dans le droit fil du Protocole de Kyoto, a aller jusqu’à une diminution par quatre des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

Le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, fort de son expérience en matière de lutte contre le réchauffement climatique et du succès incontesté – et incontestable – de ses actions menées depuis dix ans maintenant, continue sur cette lancée tout en allant encore plus loin.

Un des objectifs auquel je tiens particulièrement est d’accompagner le territoire dont j’ai la responsabilité politique dans la définition d’une stratégie d’atténuation du réchauffement climatique et d’adaptation.

Parce que je veille à ce que l’Institution Départementale prenne les décisions capitales dès que possible, lors de la Session du 10 décembre dernier, l’Assemblée Départementale a voté, à l’unanimité, cet engagement de travail dans un domaine où nous sommes souvent chef de file.
Notre territoire, grâce à ses atouts naturels que nous avons su préserver sans pour autant les mettre sous cloche, a une image très dynamique en matière d’énergies renouvelables. Que ce soit le solaire, l’éolien ou bien le bois (avec les chaufferies bois que nous installons, entre autres, dans nos nouveaux collèges), l’action du Conseil Général contribue fortement au développement de ces nouvelles énergies.

Je n’énumèrerai pas ici la très longue liste de toutes les actions que nous menons, ce serait fastidieux à lire ; en revanche, voici les domaines dans lesquels nous oeuvrons en faveur d’une prise de conscience collective et de changements des comportements pour que notre terre cesse de tousser…
Favoriser les transports collectifs, veiller à ce que nos routes départementales soient construites avec des matériaux moins polluants, faire en sorte que le développement économique ait lieu en cohérence avec les enjeux environnementaux (sur le site de l’Espace Entreprises Méditerranée, nous avons fait installer une station d’épuration écologique à base de roseaux), Développer une agriculture respectueuse de l’environnement (valorisation du « Bio », Motion Départementale contre les OGM…), inciter à la collecte sélective des déchets ménagers (nous dépassons d’ailleurs d’une vingtaine de kilos/habitant le moyenne française !), préserver la biodiversité (notre département est celui de France où il y a le plus de réserves naturelles) et, enfin, en tant que Président du Conseil Général, je tiens à ce que l’Institution que je représente, ainsi que tous les agents qui y travaillent chaque jour, soit parfaitement exemplaires. C’est pourquoi la diffusion de documents sur support papier est limitée, les produits divers utilisés sont écologiquement responsables et un projet de navette, interne au Conseil Général, desservant les sites départementaux est en cours de réflexion.

Parce que, comme l'écrivait le grand Fedor Dostoïevski, « Chacun est responsable de tout devant tous », il est de mon devoir, mais aussi du vôtre, de faire en sorte que nos enfants et tout ceux qui viendront après nous puissent jouir d’une terre digne de ce nom.

Le contresens du journal L'Express.

Dans l’hebdomadaire L’Express de la semaine dernière une enquête (?) a été publiée. Elle s’intitule : « Seniors, où vit-on le mieux en France ? »… Soit.

Dans le classement, établit par le journal, Les Pyrénées-Orientales sont parmi les derniers départements. Soit.

Mais allons un peu plus loin dans l’analyse, ce que ne fait pas le journal en question : Si, en Pays Catalan, nos anciens ne sont pas tous bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) c’est plutôt une bonne nouvelle ! Cela signifie en effet qu’ils vont bien, qu’ils sont capables de vivre de façon autonomes. L’APA est destinée aux personnes âgées qui sont en perte d’autonomie et qui souhaitent être vivre leur retraite à la maison, tant que cela est possible avant  de devoir aller dans une maison de retraite. Se référer à la seule attribution de cette allocation pour affirmer que tel ou tel département est agréable à vivre pour des « Seniors », en s’occupant d’eux, ne donne naissance qu’à une information tronquée. C’est dommage et dommageable.

Je rappelle également que la Santé (puisque L’Express fait également un état des lieux à propos du nombre de médecins ou de structures médicales dans les départements de France) est une compétence de l’ETAT et non d’un Conseil Général. Encore une fois, l’information n’est pas délivrée avec toutes les clefs permettant sa juste appréhension.

Je dis souvent que notre territoire est un avant-goût du paradis, et je le maintiens aujourd’hui encore, ici, sur mon blog. Je l’affirme d’autant plus à l’aise que plus nous avançons dans l’existence, plus nous avons une exigence de confort de vie… Si notre département n’était pas performant dans les domaines incriminés par la presse (arguments repris par mes opposants de l’UMP locale), je doute que les personnes âgées qui viennent s’y installer le feraient ; la seule présence du beau temps ne justifie pas un choix de territoire !

Communiqué de Maître Etienne NICOLAU, avocat de Christian BOURQUIN, suite au jugement dans l’affaire dite du chèque du PS.

Le jugement rendu le 12 décembre 2007 par le Tribunal Correctionnel d’Aix-en-Provence constitue une nouvelle étape vers une mise hors de cause générale de toutes les personnes poursuivies de façon abusive, à l'initiative d'adversaires politiques de Christian Bourquin.

Rappelons qu’initialement la justice avait mis en examen, indépendamment de l’accusateur, quatre personnes :
- Danièle Boisvert
- Claude Cansouline
- Jacqueline Amiel-Donat
- Christian Bourquin

Après l’annulation de la procédure, le juge d’instruction avait décidé de ne poursuivre que trois personnes :
- Claude Cansouline
- Jacqueline Amiel-Donat
- Christian Bourquin

Aujourd'hui une seule personne est condamnée: Christian Bourquin

Après l’appel que nous allons inscrire, Christian Bourquin sera à son tour relaxé et il ne restera rien de "l’affaire du chèque du PS".

Rappelons aussi que la condamnation qui vient d'être prononcée ne serait définitive que si, dans le délai de dix jours, nous n’interjetions pas appel. L'appel que nous allons inscrire mettra à néant la décision qui vient d'être rendue et la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence réexaminera le dossier.

Rappelons encore que le but initialement poursuivi (obtenir une inéligibilité de Christian Bourquin) n’est pas, et ne sera jamais atteint. Le Parquet n’avait pas requis cette inéligibilité, le Tribunal ne l’a pas prononcée, et la Cour, qui relaxera, n’examinera même pas cette éventualité.

Rappelons enfin que l’attestation visée dans les poursuites n’a jamais été utilisée par quiconque, que le "fameux chèque" est un chèque tiré sur le compte personnel de Christian Bourquin au profit du Parti Socialiste  et que les "fameux comptes de campagne" ont été validés définitivement par le Conseil d’Etat il y a cinq ans.

A l’évidence la Justice s’est fourvoyée dans une "histoire politique" dont elle se sort lentement, mais sûrement, par des abandons de poursuite, des relaxes, en attendant la relaxe de Christian Bourquin en appel.

Assez des attaques à propos du RMI !

J’ai profité du vote d’un dossier concernant le RMI, lundi 10 décembre, en Session Plénière, et donc de la présence de la presse, pour mettre les points sur les « i » et les barres sur les « t » au sujet des attaques de l’UMP locale, attaques minables et diffamantes dont je suis la cible à propos du RMI et de la façon dont je gèrerais celui-ci.

Petit rappel : c’est, entre autres, à l’occasion de la présentation des quinze candidats pour les prochaines cantonales que l’UMP m’a accusé de mener une politique « clientéliste » pour les attributions du RMI.
A ce jour, il y a 13.800 RMIstes dans le département, soit 2.000 de moins qu’en 2004. Eh oui, une tendance à la baisse alors que le nombre de bénéficiaires du RMI augmente dans un certain nombre de villes de France. Chaque année, ici, 5.000 personnes entrent dans le système du RMI et 5.000 en sortent, leurs dossiers sont validés et suivis par les services du Conseil Général département et la Caisse Allocations Familiales (CAF).

Autrement dit, quand on attaque mon honnêteté dans ce dossier on attaque les 70 personnes du Conseil Général, mais on attaque aussi le personnel de la CAF tout comme on attaque l’ensemble des maires des Pyrénées-Orientales puisque, chaque mois, je leur délivre la liste des hommes et des femmes bénéficiaires du RMI. Oui, ce sont toutes ces personnes que l’on attaque lorsque l’on profère ces vilénies à mon encontre sur ce dossier.

C’est pourquoi, à la prochaine attaque de ce niveau – bien près du sol ! – je demanderai à toutes les personnes ainsi visées de me rejoindre pour porter plainte.

Je suis effaré de voir mes adversaires politiques aller si loin dans leur volonté de me nuire, non pas sur des questions d’ordre politique, au sens noble du terme, mais en se saisissant d’un sujet, de préférence sensible pour tenter de me chercher des poux dans la tête…

Juste pour sourire (et être désolé en même trmps), je rappelle que, lors des votes en Session Plénière - moment s’il en est où ils pourraient exprimer leur opposition à la politique que nous menons, avec la majorité départementale –ils votent, à peu de choses près, la totalité des dossiers (98% d’unanimité sur quasiment 10.000 dossiers votés à ce jour depuis 1998 !!) ; à peine s’ils s’abstiennent deci delà… Consternant !

Il y a toujours un "truc" dans les tours de magie !!

Dans le journal Libération du 5 décembre dernier, dans les pages Rebonds (p.36), j’ai lu un excellent papier de Jean-Pierre Barou (journaliste et écrivain) qui s’intitule « Sarkozy, Camus et le travail. »

La phrase mise en exergue résume parfaitement le propos de JP Barou, qu’il est pourtant savoureux de lire dans son intégralité : « Alors que Nicolas Sarkozy fait du travail l’axe de sa politique intérieure, on se rappelle que Camus, lui, en fit un des levains de sa révolte. »

Pour entrer un peu plus dans le détail du papier en question, je commencerai par vous rappeler que les ressorts de communication utilisés par Nicolas Sarkozy (et son « staff », eh oui, NS n’est pas seul, malgré son acharnement à vouloir nous faire croire le contraire) sont ceux dont se servent les publicitaires pour nous vendre les produits dont ils ont la charge publicitaire. Tout comme eux, le Président de la République emploie des mots, des tournures de phrase, étudiés afin de parvenir à titiller précisément certaines de nos pensées « réflexes » (mais peut-on dès lors parler de pensées ?). Il sait flatter ce que nous pensons avoir de culture générale en nous, par exemple en citant les noms de Jaurès, de Blum, de Camus ou autres Malraux…

Ces noms-là, la très grande majorité des citoyens français les connaissent ; en revanche, il n’y en a qu’une minorité qui connaît suffisamment « à fond » les textes et autres déclarations de ces grands hommes français. Ce n’est en aucun cas un jugement que je porte, c’est une simple constatation et je ne saurais jeter la pierre à quelqu’un qui ne connaîtrait pas, sur le bout des doigts, l’œuvre entière des penseurs passés et présents de notre pays.

Pour revenir à Albert Camus et à ce que démontre dans son billet d’humeur, Jean-Pierre Barou, je dirais que l’exemple que ce dernier développe est révélateur de la façon de fonctionner de Nicolas Sarkozy. Il « surfe » sur nos bribes de connaissances en matière de culture générale en ne citant que des phrases courtes qui, si l’on est un tant soit peu objectif auraient pu être écrites ou dites par n’importe qui sans être le moins du monde révélatrice de la pensée de l’auteur en question.

Par exemple, en citant Albert Camus parlant de la terre d’Algérie : « J’ai aimé avec passion cette terre où je suis né, j’y ai puisé tout ce que je suis… » Franchement, il n’y a pas là de quoi bouleverser les foules, mais, en citant cette phrase de Camus, il enchaîne sur un « Qui osera dire que Camus n’aimait pas l’Algérie et les algériens ? C’est une falsification de l’histoire. ».

Ces quelques phrases, dans la bouche du Président de la République sous-entendent un « moi, Nicolas Sarkozy, puisque je cite Camus, je suis comme lui, j’aime l’Algérie et les algériens et je ne cherche en aucune façon à falsifier l’histoire ; mieux, je rétablis la vérité ! » Et le pire, c’est que ça fonctionne !!!

Si je devais reconnaître un talent au chef de file de la droite UMP, je mettrais en avant sa capacité à jouer de l’illusion… Il cherche à nous divertir (ou à faire diversion, c’est comme on préfère !) alors que nous avons tant besoin de construire, dans le réel…

Pouvoir national et pouvoir d'achat.

Jeudi 29 novembre dernier, le Président de la République s’est adressé aux français, via la télévision.

La principale préoccupation des français est leur pouvoir d’achat, je les comprends, mais N. Sarkozy s’est appliqué à contourner la question en tenant des propos à la fois ultra-libéraux et ultra-simplistes sur, entre autres, l’assouplissement des 35 heures agrémenté de son sempiternel « travailler plus pour gagner plus »…

Je n’ai de cesse de le dire depuis quelques temps, le Président de la République n’est qu’un illusionniste qui, fort de paroles choc censées rassurer la population, n’a en fait pour seule ambition que de mettre en place des réformes qui serviront les plus riches de ce pays, oui, les plus riches ! Il ne pense en aucun cas aux classes moyennes, aux personnes démunies, soit dit en passant à l’immense majorité du pays dont il a la responsabilité politique !

Prenons son « Travailler plus pour gagner plus » par exemple. L’idée peut paraître alléchante, mais en réalité c’est bien plus complexe qu’il ne le laisse croire. Les heures supplémentaires ne sont pas extensibles à l’infini ; le code du travail est très clair, mais je ne doute pas que le gouvernement se fasse le plaisir de le modifier pour faciliter la tâche au grand n’importe quoi ! Quelle que soit la volonté d’un salarié de travailler plus, encore faut-il que le chef d’entreprise joue le jeu et qu’il y ait du travail.

Si une entreprise fabrique des petits pois en boîtes, mettons 1000 par semaine, si la croissance n’est pas au rendez-vous, elle ne va pas se mettre à en fabriquer 1000 de plus par semaine, juste  pour permettre à ses salariés de travailler plus et donc de gagner plus. C’est absurde et irréaliste.

J’ajoute qu’un salarié gagnant le SMIG (que le gouvernement, au passage, n’a pas revalorisé au mois de juillet dernier, souvenez-vous en !), même s’il fait quelques heures supplémentaires, ne s’en retrouvera pas plus riche pour autant. Il aura quelques euros de plus qui, bien évidemment, mettrons un peu de beurre dans les épinards, mais absolument pas de quoi permettre à la croissance d’atteindre le niveau que le gouvernement espérait depuis le mois de mai dernier.

Tout comme les cadeaux fiscaux (les 15 milliards d’euros de cet été) faits aux très riches français, ne nous leurrons pas, ces gens là ne consomment pas en France, ils investissent là où c’est le plus intéressant pour eux et leur portefeuille, et ce n’est assurément pas en achetant des lave-linge ou autre produits fabriqués par nos industries.

Aider les Français à retrouver un pouvoir d’achat digne de ce nom, c’est prendre des mesures réformant l’existant et donc l’existence actuelle de nos concitoyens. Par exemple : promouvoir les déplacements collectifs à coûts réduits (bus et transport à la demande), construire plus d’établissements scolaires et de points de services publics pour limiter les déplacements, subventionner les équipements en énergies renouvelables pour faire baisser les factures de chauffage… Tout cela, le Conseil Général l’a déjà mis en place et ça fonctionne ! D’un point de vue national, M. Sarkozy pourrait faire en sorte de mettre à contribution les profits des compagnies pétrolières pour limiter la dépendance au pétrole et financer les transports collectifs, le ferroutage, les véhicules propres ; tout comme il pourrait rétablir la TIPP flottante ou encore rendre obligatoire les chèques transports dans les entreprises…

Permettre aux Français de retrouver un pouvoir d’achat digne de ce nom, c’est prendre des décisions politiques entraînant des changements concrets dans leur quotidien, ce n’est pas les exhorter à travailler plus, encore plus, toujours plus… Et puis, s’il y a tant de travail que cela, pourquoi ne pas mettre en place une politique d’embauches massives par exemple en exonérant de charges salariales les entreprises qui joueraient le jeu ? Pourquoi demander à celles et ceux qui déjà donnent beaucoup de leur temps à leur employeur de travailler encore plus… Belle conception de la solidarité entre concitoyens, idée que je ne partage en aucune façon !

En plus, il a trouvé « un coupable » : les 35 heures… Alors, sus donc aux 35 heures !! Je souligne tout de même le fait que cette mesure est, au passage, l’essence même du développement de notre territoire puisque le temps libre, c’est du plus pour le touriste qui vient chez nous. Eh oui, ne l’oublions pas. Et le tourisme, c’est un tiers de notre économie… C’est pourquoi, approuver la destruction des 35 heures, c’est approuver la mise à terre de l’économie touristique…