Christian Bourquin

Précisions suite aux voeux à la presse de M. le Préfet des Pyrénées-Orientales

A la lecture des propos tenus par M. le Préfet lors de la présentation de ses vœux à la presse rapportés dans L’Indépendant de ce 31 janvier, je souhaite dire que je suis à ses côtés pour que l’engagement de l’Etat puisse enfin se traduire de façon concrète sur le terrain.

Pour la Route Nationale 116, le TGV – seul maillon manquant entre Perpignan et Montpellier – l’arrêt de la délocalisation des structures de santé en Cerdagne et sur la Côte Vermeille, tout comme la participation financière de l’Etat pour l’extension du port de Port-Vendres, pour Thémis – seule centrale solaire en France – et aussi pour sa participation financière dans le travail de mémoire au Musée-Mémorial de Rivesaltes.

Comme M. le Préfet l’a très bien dit lui-même, « L’Etat ne doit pas retarder ses horloges »… Côté Conseil Général, la vision départementale est claire et définie, depuis plusieurs années maintenant, et il ne nous reste plus qu’à accueillir enfin les engagements gouvernementaux sur ces importants dossiers et la mise à disposition de ses moyens pour faire de notre territoire, hors du commun, la terre de toutes les avancées.

Service Départemental de Secours et d'Incendie : bilan de l'été 2007.

En tant que Président du Service Départemental de Secours et d’Incendie (SDIS), je dresse ici un rapide bilan de notre été 2007.

Comme chaque année, les professionnels du SDIS ont mis en place un dispositif estival spécifique afin de faire face aux risques de feux de végétation. Ce dispositif a été renforcé afin de protéger toujours plus efficacement la population et nos paysages.

Par exemple, les tours de guet sont assurés par des pompiers professionnels et volontaires, soit 5440 heures ont été effectuées. Que ce soit les patrouilles de surveillance (5960 heures), les groupes d’intervention « feux de forêts » (65880 heures) ou encore l’avion de surveillance SDIS66 (175 missions) ainsi que la location d’un hélicoptère bombardier d’eau (particulièrement efficace en zone accidentée), tous les moyens les plus « à la pointe » ont été activés afin d’assurer non seulement la sécurité des habitants du territoire, mais également afin de prévenir les risques d’incendies. Dans ce domaine, le nombre de sorties secours a été, durant cet été 2007, de 1552 contre 1906 en 2006 ; cela revient à constater une baisse de 20%, ce qui n’est pas anodin… Le nombre d’hectares touchés par les incendies a été de 311 en 2007 contre 817 en 2006, soit une marge de progression considérable.

Un chiffre plus large, concernant les interventions en général, elles ont été au nombre de 31.126.

En tant que Président du SDIS66, je continue à veiller à ce que les pompiers, professionnels comme volontaires, puissent travailler dans des conditions optimales et surtout en toute sécurité. Oui, parce que des pompiers protégés, utilisant un matériel de qualité sont encore plus performants.

Crêperie du site du lac de Villeneuve de la Raho : le Conseil Général gagne son action en justice.

C’est après le départ d’un « plagiste », à la fin de la saison estivale 2003 (1ère saison de gestion de la retenue touristique par le Conseil Général), que s’est installé sur la plage du site du lac de Villeneuve de la Raho un nouvel établissement - « La Crêperie du Lac » - sans demander quoi que ce soit au propriétaire des lieux, à savoir le Département.

Une demande d’expulsion a dont été formulée auprès du Tribunal de Grande Instance et une ordonnance d’octobre 2004 a été rendue par le ce dernier se déclarant incompétent pour juger de ce litige.

En mars 2005, le Conseil Général fait une nouvelle demande d’expulsion, cette fois-ci auprès du Tribunal Administratif. Depuis, la propriétaire de la crêperie avait procédé à des extensions, allant jusqu’à installer une terrasse et mettre en place un stationnement, à l’année, de pédalos !

Le 21 décembre dernier, le Tribunal Administratif a jugé cette affaire en demandant à Mme Brigitte Féménia, gérante de la crêperie d’évacuer sans délai les installations qu’elle exploite sur la plage du plan d’eau de Ville neuve de la Raho, sous astreinte de 100 euros par jour de retard à compter de l’expiration d’un délai d’un mois à compter de la notification du présent jugement (soit avant le 25 février 2008). Mme Brigitte Féménia versera au Département des Pyrénées-Orientales la somme de 1.000 euros, au titre de l’article L.761-1 du code de justice administrative. Les conclusions présentées par Mme Brigitte Féménia, au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative, sont rejetées.

Le Tribunal Administratif, par son jugement rendu, donne raison au Conseil Général, propriétaire des lieux, n’ayant pas à accepter l’installation « sauvage » de commerces sur la plage. Certes justice est rendue, mais, alors que tout le monde sait que le propriétaire de ce lieu est le Conseil Général, il est dommage d’avoir du attendre trois ans… Imaginez : chez vous, quelqu’un s’installe sans vous demander l’autorisation, et vous devez attendre trois ans pour voir cette personne partir… Qui n’aurait pas trouvé le temps long?!

Le Conseil Général, toujours attentif aux questions environnementales, souhaite fermement veiller à ce que ce site magnifique du lac de Villeneuve de la Raho puisse le rester.

Conférence de presse candidats cantonales 2008

CHRISTIAN BOURQUIN PARTI SOCIALISTE CANTON DE MILLAS
envoyé par PS66

Pouvoir d'Achat : les actions concrètes du Conseil Général.

Nicolas Sarkozy devait être LE Président de la République du Pouvoir d’Achat, il l’avait promis pendant la campagne présidentielle…

Huit mois après son accession aux plus hautes fonctions de l’Etat, il n’en est RIEN. Les élections locales approchant, il tente de brouiller la compréhension des français de quelques nuages de fumée comme, par exemple, celui formé de ses prises de position et de parole aberrantes sur les religions (cf un prochain billet à ce sujet ces jours-ci).

Le Pouvoir d’Achat des français ne cesse de baisser, et ce n’est pas la progression minime de la croissance de notre pays qui va arranger la situation. Le gouvernement UMP n’étant donc pas en capacité – comme il le devrait – de permettre à ses administrés d’améliorer leur Pouvoir d’Achat, le Conseil Général met en place un certain nombre d’actions afin de réduire les coûts de la vie quotidienne tout en cherchant à mettre en place d’autres actions, toujours dans ce même but. Encore une fois, le Conseil Général se dresse en rempart pour protéger les habitants du département des incompétences nationales.

L’année dernière a été testé sur trois cantons le Transport à la Demande afin de permettre aux personnes qui en ont besoin, de se déplacer plus facilement, mais aussi de réduire, de fait, les déplacements individuels et donc les coût de ceux-ci. D’autre part, avec la relance du site de Thémis, les financements alloués à la mise en place de chauffe-eau solaires, l’utilisation du bois ou de la géothermie pour le chauffage, le Conseil Général se mobilise là encore afin d’offrir à la population les moyens de dépenser moins. De même, ses actions en faveur de la création de nouvelles structures d’accueil public pour les enfants ou les personnes âgées sont des pas pour alléger les dépenses du quotidien. Un dernier exemple, et non des moindres : le travail effectué par l’Institution Départementale afin d’encourager et soutenir les communes et les intercommunalités dans le passage de leur gestion privée de l’eau en régie publique (aussi bien pour l’eau potable que pour l’assainissement). Lorsque l’on sait combien coûte l’eau au contribuable quand elle est gérée par des sociétés privées et combien elle coûte lorsqu’elle est gérée par la commune elle-même, je peux vous assurer qu’il ne s’agit pas d’une vaine bataille. Vous voyez, avec mes collègues élus, nous veillons à rester au plus près des préoccupations de nos concitoyens, alors même que c’est le plus souvent dans des domaines hors de notre champ de compétences obligatoires, parce que l’Etat aujourd’hui ne sait pas (ou ne veut pas ?!) les prendre en considération…

Vouloir plus de Pouvoir d’Achat pour les français c’est bien ; mettre en place des mesures pour qu’ils aient le Pouvoir de Payer leurs frais au quotidien, c’est primordial. C’est exactement ce que nous faisons et c’est ce que nous nous engageons à faire, avec les élus de la majorité du Conseil Général, dans les années à venir.

Les candidats du PS aux élections cantonales de mars 2008.

Samedi dernier – le 19 janvier – nous avons retrouvés la presse au Boca-Boca, à Perpignan, pour la présentation des 15 candidats qui incarneront les valeurs du PS aux élections cantonales des 9 et 16 mars prochains.

Il faisait beau, chaud et l’ambiance était détendue et sereine. Outre les 15 candidats, étaient également présents leurs suppléants et suppléantes, ce qui a donné lieu à une jolie photo de groupe… Tiens, je me souviens qu’un des candidats UMP m’avait lancé, al semaine dernière par voie de presse interposée, une sorte de défi tout petit (à la limite de la mesquinerie) à propos de ladite photo pour laquelle, selon lui, je ne pourrais pas réussir à réunir l’ensemble des candidats PS autour de moi. À bon entendeur…

Je redonne ici la liste de ces 15 candidats, ceux-là même qui travaillent déjà, qu’ils soient déjà conseillers généraux ou en lice pour le devenir, avec une détermination remarquable et un sens du terrain qui n’est plus à démontrer.
Georges Bretones (Côte radieuse), Louis Caseilles (Toulouges), Jacques Cresta (Latour de France), Daniel Delestré (Saillagouse), Henri Demay (Vinça), Robert Garrabé (Céret), Marc Jésus-Prêt (Canton IV de Perpignan), Marc Lagae (canton VI de Perpignan), Hermeline Malherbe (canton VIII de Perpignan), Marcel Mateu (Elne), Ségolène Neuville (canton V de Perpignan), Jean-Marie Maydat (Olette), Elie Puigmal (St Estève), Alexandre Reynal (Arles-sur-Tech) et moi-même (Millas).

D’ici quelques jours, nous donnerons de nouveau une conférence de presse afin de présenter notre programme, constitué de 100 propositions. Je peux d’ors et déjà vous dire que ce programme est dans la continuité du travail accompli par la Majorité Départementale avec également, bien entendu, des innovations, des avancées pour faire vivre la créativité dans la continuité.

Une pétition populaire pour l'égalité audiovisuelle.

J’ai signé il y a quelques jours la pétition populaire pour l’égalité audiovisuelle (dont le premier signataire a été Laurent Fabius). Cette pétition a recueilli au 21 janvier, 11411 signataires…

En substance, voici ce que sollicite cette pétition : « Les médias audiovisuels ont pris une place décisive dans l’équilibre de notre démocratie. Actuellement, cet équilibre est bafoué puisque le temps de parole du Président de la République et de ses conseillers dans les médias n’est pas comptabilisé. Il n’est légalement pas prévu pour les forces démocratiques de lui répondre d’une façon égale. C’est d’autant plus inquiétant qu’une partie des médias audiovisuels et de presse écrite est la propriété de groupes industriels et financiers proche du pouvoir.
C’est pourquoi nous exigeons qu’une disposition constitutionnelle soit adoptée, qui impose désormais le respect d’une vraie règle des trois tiers pour les temps de parole audiovisuel : un tiers pour le Président, un tiers pour la majorité et un tiers pour les forces d’opposition.
Seule cette règle sera de nature à freiner la saturation et la propagande actuelles, et à amener un meilleur équilibre indispensable à notre démocratie.
Tel est le but de cette pétition populaire pour l’égalité audiovisuelle, dont nous sommes les signataires. »

http://www.egalite-audiovisuelle.fr

Tous mes voeux de bonheur(s).

Hier soir, j’ai retrouvé mes collègues élus, au Palais des Rois de Majorque, fleuron de l’expression de notre catalanité, pour la traditionnelle cérémonie des vœux à la population. Comme l’a dit l’écrivain Maurice Druon, « La tradition, ce n’est jamais qu’un progrès qui a réussi. » La tradition donne des repères, des points fixes sur lesquels on peut se reposer lorsque l’on est un peu déstabilisé. Bien sûr, il faut veiller à ne pas se laisser enfermer dans les traditions ; il est nécessaire de chercher sans cesse à progresser, à avancer dans l’intérêt général, en particulier lorsque l’on est un élu de la République.

L’invitation que mes collègues élus et moi-même adressons à toutes et à tous en début d’année est l’expression de l’estime, du respect, des remerciements formulés de la part de l’Institution Départementale que nous incarnons ; remerciements pour votre fidélité, votre engagement, votre confiance. Oui, tout au long de l’année, chacun, dans son domaine, familial et professionnel, fait en sorte de permettre à ce territoire que nous aimons tant, de se structurer, de prendre de l’envergure, d’aller de l’avant !

2008 sera sans nul doute une année importante, composée de prises de décisions qui sauront permettre la continuité, là où d’autres n’en finissent plus de proposer la rupture… Notre époque est difficile, rude, violente ; notre société, notre monde, connaît des transformations, parfois bien trop rapides. Il est vain de refuser les mutations de son siècle, mais – plutôt que de se laisser ronger par le pessimisme – il faut partir à la recherche de ce refuge qui existe, en chacun de nous, où l’on peut puiser la force d’être optimiste.

Etre optimiste, ce n’est pas nier la réalité, ce n’est pas s’aveugler ; être optimiste, c’est une volonté. Je fais ici, à demi mots, référence au philosophe Alain – qui a déclenché tant de maux de tête aux écoliers ! – lorsqu’il écrivait : « Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme de volonté. » Comment dire plus justement que lui ce que nous devons garder à l’esprit, en toute circonstance. Oh, bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire… Cependant, par la solidarité, par le lien créé entre les uns et les autres, il est possible de faire circuler l’optimisme, de le partager, et surtout de se le transmettre. Certaines, certains le sont plus naturellement que d’autres, c’est pourquoi nous devons poursuivre notre lutte contre l’individualisme, l’égoïsme, le chacun pour soi. Nous vivons ensemble, que ce soit dans ce Pays Catalan où nous sommes aujourd’hui ou dans le pays tout entier. C’est ensemble que nous devons fabriquer les instruments de notre propre bonheur.

Il ne s’agit pas de vous promettre LE bonheur – personne ne peut prétendre décider de ce qui rendra les autres heureux - mais bien de permettre d’avoir le libre accès à TOUT ce qui peut nous amener à être heureux. Paul Claudel a eu un jour cette remarque d’une grande pertinence, il a écrit : « Il y a une chose plus triste à perdre que la vie, c’est la raison de vivre, plus triste que de perdre ses biens, c’est de perdre son espérance. »

Certains prétendent que LA politique doit faire RÊVER… La magie est certes une source de ravissement pour l’esprit ; elle peut panser temporairement les problèmes, mais elle ne guérit pas. Pour moi, la politique doit faire espérer, oui, parce qu’elle appréhende le réel, elle l’observe, elle l’analyse puis elle le conduit vers des transformations, par la force du travail, par la force d’actions claires et visibles au quotidien. La politique n’est pas un écran de cinéma pour films américains ; elle est, et doit demeurer, un miroir particulier dans lequel on se regarde tout en regardant au-delà, loin devant soi. C’est là l’essentiel du travail des élus de la République : prendre des décisions permettant la mise en œuvre de projets pour garantir, à chacun, une existence harmonieuse, confortable et agréable.

Le Conseil Général a la responsabilité de mener à bien des projets ancrés dans votre quotidien. Des collèges où les enfants étudient dans de bonnes conditions, des routes où la sécurité n’est pas une vaine promesse, des actions pour la famille, pour venir en aide à nos concitoyens les plus fragiles et les plus démunis, cherchant sans cesse à les encourager à s’extraire d’une misère ou de difficultés qu’ils n’ont pas choisies.

Je ne doute pas du fait que chacun a à l’esprit tout ce que le Conseil Général a bâti, mis en place, créé depuis de nombreuses années. Mais je vais citer quelques exemples, au moins pour les petits nouveaux, celles et ceux qui sont arrivés récemment dans notre département !!

De grands plans ont été lancés afin de poursuivre notre travail en ce qui concerne les personnes handicapées, la Petite Enfance, les Maisons de retraite – pour nos anciens – la Sécurité civile au travers des moyens attribués au Service Départemental de Secours et d’Incendies, les collèges - pour que nos jeunes reçoivent l’enseignement dont ils ont besoin pour s’inscrire dans la marche en avant du monde… Et puis aussi toutes les mesures prises dans ce domaine qui occupe la première place dans ce que l’on se souhaite en début d’année justement : la Santé. Eh oui, qu’avons-nous de plus précieux que la santé, la nôtre comme celle de ceux que nous aimons ? C’est pourquoi des défibrillateurs vont être installés dans tout le département pour augmenter les chances de survie des hommes et des femmes qui sont victimes de crise cardiaque. Nous poursuivons les actions pour sensibiliser tout le monde pour le dépistage du cancer du sein, celui du colon et bientôt la possibilité de se faire dépister pour le cancer de l’utérus. C’est aussi cela le bonheur : être en mesure de prendre soin de soi.

Je vous parlerai maintenant de ce qui participe aussi à la construction du bonheur : avoir les moyens de dépenser moins, ou en tous cas, au plus près des possibilités qui sont celles de la majorité d’entre nous. Là encore, le Conseil Général fait en sorte d’être le moteur de réformes concrètes pour le mieux vivre. Que ce soit le Transport à la Demande ou encore l’emploi des Energies renouvelables pour avoir moins de frais de chauffage (le bois, le solaire, la géothermie)… Et puis, bien entendu, sur le plan de l’Economie, notre façon d’être aux côtés des petites et moyennes entreprises afin de renforcer le maillage existant en Pays Catalan et continuer à encourager toutes nos forces vives qui ne demandent qu’à éclore et perdurer.

Puisse 2008 donner, à tous ceux qui veulent investir, évoluer, créer, entreprendre, partager, transmettre, les chances et les opportunités qu’ils méritent.
Vous l’avez lu, entendu et vu tout au long de l’année qui vient de s’achever, nous franchissons des étapes décisives pour vous, pour tous les habitants du Pays Catalan.

Puisse 2008 offrir du réconfort à ceux qui souffrent de la maladie ou d’un handicap, à ceux qui connaissent la solitude, les déchirements familiaux ou la perte d’un être cher, à ceux qui affrontent le chômage ou les difficultés de l’existence… C’est vers eux que sont allées spontanément mes pensées hier soir.

Arrivé à la fin de ce billet, je tiens à renouveler, à chacune et à chacun d’entre vous, ainsi qu’à vos proches, tous mes vœux, les plus sincères et les plus chaleureux, de santé, de bonheurs – petits et grands, de bonheur tout court.

RMI : Les Contrats Aidés ont amené de l’emploi en Pays Catalan.

Plus de 1.000 personnes bénéficient d’un Contrat Aidé financé par le Conseil Général. 700 emplois ont ainsi été créés, en 2007, dont 19% dans de très petites entreprises.
Dans la Région Languedoc-Roussillon, c’est notre département qui réalise la meilleure performance (selon l’Etat) et l’objectif de 800 emplois devrait être atteint dans le courant du premier trimestre de l’année 2008.

Le Conseil Général conditionne son financement d’un Contrat Aidé pour une entreprise, une association ou une commune, à la mise en place d’une formation et d’un engagement pour de l’emploi durable (à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise). En échange, il missionne un organisme qui accompagne l’insertion du nouvel employé dans l’entreprise. Ce contrat de travail ouvre les mêmes droits et obligations qu’un contrat de droit commun.
Les Contrats Aidés du Conseil Général concernent exclusivement les bénéficiaires du RMI ayant un contrat d’insertion à jour (c’est le « I » de RMI). D’autres contrats existent, financés par l’Etat via l’ANPE ou la mission locale.

Néanmoins, je suis inquiet puisque le gouvernement UMP de Nicolas Sarkozy a réduit de 25% l’enveloppe financière des Contrats Aidés dans son budget 2008. Dans ce domaine, n’en déplaise au Président de la République, les personnes concernées, en difficultés de travail, ont besoin de continuité et non pas de rupture !

La Charte en faveur du Catalan…

Lors la dernière session du Conseil Général, le 10 décembre 2007, une charte en faveur de la langue et la culture catalane a été votée. Le travail effectué depuis la création de la Commission de la Catalanité y est détaillé ; cette Charte inscrit de manière pérenne l’action de l’Assemblée Départementale pour la sauvegarde de notre patrimoine culturel et linguistique.

Notre Département est ainsi pionnier en la matière (aucun autre département n’a encore pris une telle initiative) et le Catalan est désormais, comme le dit la Charte, la langue du département, aux côtés du français, réaffirmant ainsi notre devise : « Nous sommes l’accent catalan de la République Française. »
Cette Charte couvre des domaines comme l’enseignement du Catalan, la signalétique routière bilingue, la culture identitaire, le transfrontalier, tout ce qui fait la  richesse et la singularité du Pays Catalan au sein de la République Française.

Il s’agit là non seulement d’un outil, d’un véritable contrat pour le Catalan, mais aussi d’un argument de plus pour qu’enfin soit ratifiée la Charte des Langues Régionales et Minoritaires au sujet de laquelle le candidat Nicolas Sarkozy affirmait, hélas, lors la campagne des présidentielles 2007 : « Si je suis élu, je ne serai pas favorable à la Charte européenne des langues régionales. Je ne veux pas que demain un juge européen ayant une expérience historique du problème des minorités différente de la nôtre, décide qu’une langue régionale doit être considérée comme langue de la République au même titre que le Français. Car au-delà de la lettre des textes il y a la dynamique des interprétations et des jurisprudences qui peut aller très loin. J’ai la conviction qu’en France, terre de liberté, aucune minorité n’est opprimée et qu’il n’est donc pas nécessaire de donner à des juges européens le droit de se prononcer sur un sujet qui est consubstantiel à notre identité nationale et n’a absolument rien à voir avec la construction de l’Europe. »

N’est-ce pas là une curieuse vision des langues dites minoritaires ! C’est déjà cette vision-là qui avait donné la loi Toubon née d’une interprétation restrictive de l’article 2 de la constitution : «  La langue de la République est le Français » et censée lutter contre l’invasion d’anglicismes dans la langue de Molière. C’est également cette vision-là qui fait des langues de France des langues à la dérive. Et ce n’est pas en attribuant 1 à 2 postes de CAPES il y a quelques années puis en les supprimant l’an dernier que l’Etat fera avancer les choses !!

Le Catalan est en danger, mais, depuis que je suis à la tête de l’Institution Départementale, notre majorité n’a eu de cesse de soutenir toute initiative en faveur de cette langue bien vivante, et qui doit le rester. Par exemple, j’ai soutenu les Professeurs d’Université, à qui l’on promettait la suppression d’un poste ; j’ai soutenu France 3 à qui l’on voulait clairement et purement supprimer l’émission en catalan ; j’ai soutenu, et je soutiens, l’enseignement public en catalan dans les écoles maternelles et primaires et partout où cela est possible. En effet, en accord avec l’APLEC et les communes, nous ouvrons des classes pour que chaque enfant vivant ici puisse avoir la possibilité de connaître et d’apprendre la langue catalane.

Le conseil général soutient aussi la formation continue en Catalan : parce que Barcelone sera, dans les prochaines années, à moins d’une heure de notre territoire, parce que la Catalogne Nord est la porte d’entrée vers la péninsule ibérique et qu’il y a depuis quelques années ce nouveau statut de travailleur transfrontalier, nous devons favoriser, à travers des programmes et des projets d’envergure, tout ce qui permet de parler et comprendre le Catalan.

Je tiens cependant à préciser que nous pouvons avoir aussi d’agréables surprises, comme ce 11 septembre dernier où nos amis a les Cortes ont approuvée une motion par laquelle ils demandent, qu’au prochain sommet franco-espagnol, soit abordé le thème du Catalan et de l’aide que devrait apporter l’Etat Français pour sa préservation et aussi sur la ratification par l’Etat de la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires. Etant fermement en faveur de cette ratification, et recevant l’appui du gouvernement espagnol, il va sans dire que je suivrai de près les résultats obtenus lors de ce sommet.

Néanmoins, étant donné qu’aujourd’hui l’Etat n’est pas prêt à s’engager dans ce sens, c’est le Conseil Général qui, conscient de ses responsabilités et des attentes des habitants de ce département, a décidé d’inscrire dans le marbre son attachement à la langue catalane en créant une dynamique permettant la reconnaissance des autres langues de la France… Ce qui fait la richesse du Français et sa force, face entre autres à l’anglais, ce sont justement ces langues dites minoritaires. Les considérer comme des concurrentes du français est, à mon sens, une erreur puisqu’elles sont, tout au contraire, un vivier linguistique et un bouclier anti-uniformité.