Énoncé comme ça, ça n’a l’air de rien, c’est pourtant l’un des sens que je donne à ma fonction d’élu de la République et mes collègues conseillers généraux de la majorité sont dans le même état d’esprit, aujourd’hui comme par le passé. J’écris « l’un des sens » parce que le sens premier de mon engagement politique est de bien conduire le présent départemental. Cependant, bien conduire le temps présent, c’est imaginer le futur tout en prenant en considération le passé.
Ce qui me gêne fortement dans le discours des représentants de la droite, qu’ils soient nationaux ou locaux, c’est leur façon rudimentaire, et un peu méprisante, de laisser entendre que tout ce qui a été fait par le passé est forcément médiocre. Ils sont dans l’instant et non dans la mise en perspective linéaire, pourtant indispensable à une vision complète des choses. Etre élu, c’est certes savoir gérer le quotidien, mais c’est aussi (principalement ?) avoir une vision globale de l’avenir afin de guider les décisions prises par les uns et les autres, de coordonner le tout afin d’optimiser la cohérence du projet commun.
Inventer l’avenir nécessite de penser en terme de progrès. Cependant, nous devons nous doter des moyens nous permettant de concevoir, de maîtriser le progrès, tous les progrès. François de Closets (journaliste et scientifique) écrit ceci dans sa préface au livre de Joël de Rosnay (dont je vous ai parlé dans un précédent billet) : « Ne nous y trompons pas, l’épreuve de vérité ne sera pas technique, mais politique (…) Nous découvrons aujourd’hui que le progrès, quelques prodiges qu’il accomplisse, n’est pas une fin en soi. Il n’a de sens qu’en fonction de l’Homme, des services qu’il peut lui rendre. »
C’est toujours agréable de retrouver dans les propos de personnes aussi compétentes que de Closets ou de Rosnay, et reconnues comme telles, l’essence même de ce que l’on s’applique à faire, en tant qu’élu de la République. Oui, depuis que j’ai la responsabilité de présider le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, je mets ma vie, mon ardeur et mes convictions au service de mes concitoyens, que ce soit par le biais des compétences obligatoires de l’Institution Départementale (Social, Routes et Collèges) comme au travers des multiples actions volontaires créées depuis 1998 (Logement, Santé, Emploi, Catalanité, Patrimoine naturel et culturel, Hautes Technologies…).
Etre au service des autres, c’est renoncer à une partie de son individualité. C’est un choix. C’est mon choix. Je n’imagine pas vivre autrement et, lorsque je fais le bilan de tout ce qui a été fait depuis dix ans pour ce territoire que nous aimons tous, toute prétention mise à part, je me dis que nous avons sacrément avancé…
Qui n’aurait pas envie de continuer à construire, à bâtir en voyant l’évolution évidente de ce qu’il ou elle a entreprit faisant sortir de terre la maison à laquelle il rêvait ? Car une fois la maison construite, encore faut-il l’aménager, la décorer, lui donner ce petit souffle de chaleur qui fait que l’on s’y sent bien et que celles et ceux qui y viennent, pour un temps plus ou moins long, s’y sentent bien également.
Tous les entrepreneurs du bâtiment le savent : on ne construit pas une maison en claquant des doigts, on fait des plans, on travaille pour les réaliser, pour leur donner corps ; on ne se décourage pas si d’aventure quelques obstacles venaient à montrer le bout de leur nez, on garde confiance et on cherche des solutions… Et, surtout, on ne s’arrête pas en plein milieu du chantier en cours.
Notre maison à nous, c’est notre département, sorte d’auberge espagnole où toujours de nouveaux venus y apportent leurs différences qui, additionnées aux nôtres, permettent au groupe de se fortifier, de créer, d’innover et donc de progresser... C’est exactement ce que nous vous proposons avec l’équipe des candidats aux élections cantonales des 9 et 16 mars prochain.
Nous comptons sur vous, pour la vie.