Entouré de Pedro Soler (directeur artistique de Guitares au Palais) et de Thierry Meier (Producteur exécutif), j’ai donné ce mardi 26 août une conférence de presse, dans l’espace François Mitterrand de l’Hôtel du Département, afin de dresser le bilan de ces deux mois d’été rythmées par les 25 soirées musicales organisées par le Conseil Général et réunies sous la bannière « Festival ÉTÉ66 ».
En effet, bien que nous ayons mis en place ces manifestations depuis plusieurs années, nous avons voulu – mes collègues élus et moi-même – les rassembler en une seule et même appellation afin de donner encore plus de sens à notre action. Le moteur de celle-ci est assez simple : permettre à tout ceux dont le Pouvoir d’Achat est malmené, de plus en plus hélas, d’avoir accès à des festivités – culturelles et musicales – auxquelles ils ne peuvent prétendre au vu du contenu de leur porte-monnaie. L’Institution Publique que je préside est là pour apporter non seulement de la diversité (que ce soit dans le domaine culturel ou autre), mais également pour être attentive à cette partie de la population qui ne cesse de s’accroître et qui doit, toute l’année, se serrer la ceinture, compter toutes les dépenses, se priver de découvertes (si ce n’est au travers de la télévision, ce qui réduit fortement la perception du monde !), du plaisir de la détente, en particulier sous ce climat si incroyablement favorable qui est le nôtre.
Si nous avons choisi de concentrer des manifestations culturelles pendant les deux mois d’été, c’est parce qu’il s’agit là de période de repos (je n’emploi pas sciemment le mot « vacances » puisque de plus en plus de gens ne peuvent se permettre d’en prendre) et chacun a le droit de profiter des talents des artistes, de s’aérer l’esprit, de rêver, de partir en voyage sur des notes de musique qui ont le pouvoir de nous emmener parfois très loin. Si le Conseil Général investit autant dans ces soirées, c’est parce que nous souhaitons allier les notions de populaire et de qualité. Pourquoi l’un devrait-il être opposé à l’autre, ça n’a aucun sens ! Vous savez, une subvention publique n’a de raison d’être que si elle entraîne une réduction des prix d’entrée, a contrario, elle a mieux à faire ailleurs.
Je peux vous dire – parce que j’ai assisté à une vingtaine de ces soirées sur les vingt-cinq qui étaient proposées – que mon engagement est plus que conforté par les témoignages des 20.000 spectateurs accueillis dans le cadre exceptionnel du Palais des Rois de Majorque. Les Services du Conseil Général ont, à ma demande, fait quelques sondages afin de nous permettre d’améliorer à chaque édition ce que nous proposons. Il apparaît, entre autre, que 34% des gens venus assister à des concerts ont été encouragés par le fait de la gratuité de ces spectacles. Certes, encore aujourd’hui, le débat sur la gratuité sur la totalité des spectacles impulsés par le Conseil Général n’a pas été tranché ; il le sera très probablement vers la fin du mois d’octobre, lors d’une session plénière de l’Assemblée Départementale. En attendant, j’écoute – et mes collègues élus font de même – les arguments des uns et des autres, les points de vue, les attentes.
Je terminerai mon propos en vous invitant à venir nombreuses et nombreux ces 29, 30 et 31 août au Palais des Rois de Majorque pour savourer des moments de guitares que vous n’entendrez nulle part ailleurs, préparés avec délicatesse et affection par Pedro Soler. Guitares au Palais clôture en beauté la 1ère édition de Festival ÉTÉ66 et nul doute que l’été prochain nous vous réservons de bien belles surprises…