Christian Bourquin

L'information pour les perpignanais censurée !

Je suis étonné. Je ne pensais pas que la censure sévissait à ce point là à Perpignan et d’autre part, je ne pensais pas l’actuel encore maire de Perpignan capable de ne pas se rendre compte à ce point de ce qu’il écrit dans son blog. Je reviendrais sur ce point à la fin de ce post.

Petit rappel : dans la journée de mardi dernier (le 18 novembre), l’Agglomération de Perpignan (présidée par JP Alduy) faisait retirer l’affiche "Où vont vos impôts locaux ?" du derrière des bus. Quasiment dans le même temps, la Mairie de Perpignan (elle aussi sous la responsabilité – pour encore quelques mois du moins – de JP Alduy) faisait disparaître cette même affiche des sucettes (c’est ainsi que l’on appelle les panneaux publicitaires) et des abribus de la ville.

Décidément, jouer au prestidigitateur devient une spécialité de droite… Seulement voilà, lorsque l’on s’essaie à la magie, il faut veiller à ce que personne ne voit le « truc » et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à l’Agglo comme à la Mairie, on n’a pas fait dans la finesse !!

Sincèrement, je ne pensais pas qu’un camembert puisse déclencher autant de remue-ménage ! En deux jours, nous avons assisté à rien de moins que des actes de sabotage pour empêcher notre campagne d’information à destination des habitants de Perpignan. Quoi de plus normal en cette période de fin d’année où l’on boucle les budgets que de les aviser, en toute transparence, de la façon dont se répartissent leurs impôts locaux ?!

Le Conseil Général a l’habitude, depuis longtemps, d’informer les habitants du Département – et que je sache, Perpignan fait partie des Pyrénées-Orientales – par des campagnes d’information sur ces mêmes supports, que ce soit sur le dépistage de certains cancers, sur l’importance d’aller voter, bref l'habitude de dispenser de l’information civique, tout simplement… Je ne vois vraiment pas ce qui, dans cette campagne d'information du Conseil Général, peut poser à ce point problème à JP Alduy ?!

Et puis, voici que ce lundi 24 novembre au soir, il publie sur son blog un texte revenant sur le retrait de cette affiche et sur mon intervention auprès de la presse de la semaine dernière à ce sujet. Et que peut-on lire dans ce billet de blog ? On y lit, noir sur blanc : « les chiffres inscrits sur cette affiche sont erronés. Rien que pour la Ville de Perpignan, il s’agit de 52,38% et non 55%. » Par cette phrase, JP Alduy reconnaît, enfin, que la part des impôts locaux revenant à la Ville est bien supérieure à 50% !!! De plus, lui qui d'ordinaire se plaint de trop voir le logo du Conseil Général un peu partout dans la ville de Perpignan (le logo est là partout où le CG mène une action), voici qu'il trouve que celui présent sur l'affiche est trop petit ! Si le sujet n’était pas sérieux, tout ceci serait presque drôle…

Le transfrontalier n'est pas qu'un mot...

Ce mercredi 19 novembre, j’ai eu l’honneur et le plaisir de recevoir, tout d’abord au Château Royal de Collioure puis au Palais des Rois de Majorque, José Montilla – Président de la Generalitat de Catalunya – et mon ami Georges Frêche – Président de la Région Languedoc-Roussillon et Président de la Communauté de Travail des Pyrénées (CTP).

D’autre part, ce vendredi 21 novembre en fin de matinée, j’étais à Gérone pour la deuxième réunion de l’Eurodistrict, créé à Céret le 4 juillet 2007. Avec Josep-Luís Carod-Rovira, nous avons présenté le « livre blanc de l’Eurodistrict, pour un avenir transfrontalier ». Cette présentation s’insère dans une démarche qui vise l’amélioration des conditions de vie de la population se trouvant à proximité de la frontière, dans ce que l’on appelle l’Espace Catalan Transfrontalier, soit 1 million d’habitants, dans plus de 450 communes et sur une superficie de 10.000 km². Voici donc commencé le travail qui convertira l’Eurodictrict en organisme de coopération transfrontalière, à travers la formule juridique européenne du Groupement Européen de Coopération Territoriale.

Que ce soit le Comité de Travail des Pyrénées (CTP) ou l’Eurodistrict, dans un contexte économique mondial difficile, ces deux instances se révèlent être des espaces solidaires et utiles pour tout ceux qui y vivent et/ou y entreprennent. Les actions de l’Eurodistrict sont concrètement pensées et appliquées pour tous les habitants de l’espace transfrontalier, ceux des Pyrénées-Orientales et ceux des comarques de Gérone, pour simplifier et mettre en cohérence les liens pratiques qui nous unissent.

La CTP, elle, défend les intérêts des territoires qui la composent auprès des institutions nationales et communautaires. Ce conseil plénier de ce 19 novembre a été l’occasion de se concerter à mi-mandat de la Présidence de Georges Frêche et d’approuver la Déclaration finale, déclaration politique communes des Présidents de la CTP. Ils ont donc appelé à une amélioration du franchissement des Pyrénées, à une concertation politique pour favoriser le développement économique et à une plus grande reconnaissance institutionnelle de la politique transfrontalière décentralisée.

Le travail effectué avec la Generalitat de Catalunya est constant, dynamique et je me réjoui de participer à la mise en musique de l’Europe telle que nous la concevons : solidaire, fraternelle, efficace et juste pour tous.

Pompiers : à la pointe de la technologie pour gagner du temps lors des secours.

Mardi 18 novembre, en présence du préfet des Pyrénées-Orientales – Hugues Bousiges et du Directeur du Service Départemental de Secours et d’Incendie – le colonel Jean-Pierre Salles-Mazou, j’ai inauguré le nouveau système d’alerte du SDIS.

Toujours dans le but de gagner en efficacité afin d’optimiser la sécurité, le nous avons investi 3,5 millions d’euros dans cette modernisation du système d’alerte. La bascule sur ce nouveau système est effective depuis le 23 septembre dernier et la mise en œuvre de toutes les fonctionnalités que propose le SYSAL, ainsi que la construction d’un nouveau bâtiment qui accueillera la plateforme départementale unique (18/112/15) verra le jour en 2010. Ce ne sont pas moins de 180.000 appels et 30.000 interventions qui sont effectués par le SDIS chaque année et il est capital de tout mettre en œuvre pour une sécurité maximale des personnes, des biens et des pompiers eux-mêmes.

Ainsi ont été mis en place le système bi-écran et l’annuaire inversé, l’aide à la décision et la recherche de solutions fondées sur la disponibilité dynamique des personnels et matériels, la gestion des groupes d’intervention « feux de forêt » tout comme un renforcement de la sécurité du système d’alerte (doublage des serveurs, de la salle technique et de l’acheminement du 18 ; triplement des vecteurs de transmission dans les centres de secours).

En tant que Président du Conseil d’Administration du SDIS66, je prends grand soin à donner les directives qui permettent des interventions rapides, sûres et efficaces, pour chacun.

Des attaques bien faibles et, hélas, relayées par la presse.

D’une part dans un billet, daté du 12 novembre, sur son blog et, d’autre part, dans les colonnes de L’Indépendant du 7 novembre dernier, l’actuel encore maire de Perpignan se permet, à mon égard, des tournures de phrases d’un registre navrant. Il se plaît donc à dire et à écrire, je cite : « Alors, soit M. BOURQUIN est atteint de sénilité - mais il a l’air en pleine forme – soit, en grand démagogue… il ment. A vous de juger. »

Eh bien, lorsque l’on en est réduit ainsi à attaquer les personnes au lieu de se placer sur le terrain du combat d’idées, c’est que l’on a atteint le degré zéro de la politique. Pour tout dire, voici ce que cela m’inspire : vitesse et vacuité commencent par la même lettre, facilité et faiblesse aussi. … A vous de juger !

Sociétés Coopératives de Production (SCOP) : un temps d'avance.

La SCOP, ou société coopérative de production, est une entreprise dont les salariés sont associés majoritaires et prennent ensemble leur destin en main. Ils élisent ensemble leurs dirigeants, participent pleinement aux décisions, à la gestion et aux résultats de l’entreprise en respectant les principes coopératifs de démocratie économique. La SCOP est régie par la loi de 1978 spécifique aux SCOP, la loi sur les coopératives et le droit commun des sociétés.

Dans une SCOP, tous les salariés ont vocation à devenir associés : 85% des salariés présents depuis plus de deux ans le deviennent. Associés au capital, aux décisions et à la gestion, les salariés sont impliqués, motivés et savent pourquoi, et pour qui, ils travaillent. Avec des décideurs ancrés localement et des fonds propres qui restent propriété de l’entreprise, les sociétés coopératives sont ancrées par nature dans leur territoire, sans rachat ni délocalisation possible. Le statut SCOP rééquilibre les rapports entre dirigeants et dirigés, la rémunération du travail et du capital, la gestion du court terme et la construction du long terme. Le statut SCOP favorise la pérennité économique au service de la pérennité des emplois et de la progression professionnelle des personnes qui y travaillent.

Autant vous dire que j’ai été ravi de passer toute une matinée avec le responsable régional (Languedoc-Roussillon) des SCOP sur le terrain, à la rencontre de deux des onze SCOP des Pyrénées-Orientales. 180 salariés travaillent dans ces onze SCOP et, ce 4 novembre dernier, j’en ai rencontré quelques uns. J’ai eu l’occasion de leur dire combien je pensais que cette façon de penser l’entreprise était, à mes yeux, en avance sur son temps. J’ai insisté sur le fait que je suis convaincu que d’ici une centaine d’années, les étudiants qui feront des recherches sur le monde de l’entreprise au début des années 2000 seront surpris de se rendre compte que les SCOP n’étaient que si peu développées. Elles seront alors majoritaires ! Remettre l’humain au cœur même de l’entreprise, lutter contre cette erreur fondamentale de ne pas mettre plus d’énergie et de moyens dans la recherche et l’innovation, voilà la bonne marche à suivre pour l’avenir. C’est pourquoi le Conseil Général soutient les SCOP et tout ceux qui souhaitent aller dans ce sens.

Congrès de Reims.

Cette photo a été prise au cours du Congrès de Reims, lors de la réunion de la motion D, défendue par Martine Aubry, samedi 15 novembre au soir.

En effet, à la fin de chaque journée de débats, les différentes motions se réunissent autour de leurs chefs de file. Autour de Martine Aubry, étaient donc présents, Laurent Fabius, Claude Bartolone, Arnaud Montebourg, Jean-Christophe Cambadélis, Jack Lang ou encore Jean-Paul Huchon.

J’ai pris la parole ce soir là pour demander à Martine Aubry de déposer sa candidature au poste de Première Secrétaire du Parti Socialiste. Ce qu’elle a fait le dimanche 16 novembre au matin.

Les militants socialistes sont aujourd'hui appelés à désigner leur Premier(e) Secrétaire. Plus qu’un choix de personne, c’est aujourd’hui un choix entre deux lignes politiques, entre deux identités. Martine Aubry veut un Parti Socialiste ancré à gauche, qui mette la question sociale et l’Europe au coeur de son projet, qui refuse les alliances avec les partis autres que ceux de gauche, un parti qui se renouvelle.

C’est la ligne que je défends parce que c’est la seule qui fera du Parti Socialiste un parti d’opposition fort de ses militants et de son électorat retrouvé.

À la bourre !!

Ouf, je trouve seulement maintenant quelques minutes pour écrire. Non pas que je laisse tomber mon blog, mais ces derniers temps, je n'ai pas arrêté un instant. Entre le Congrès de Reims, les différents et nombreux dossiers, rendez-vous, réunions et questions quotidiens, c'est vrai que le temps d'écriture a été restreint plus que d'ordinaire. Après le vote des militants socialistes pour la désignation du, ou de la, Premier Secrétaire de demain (et après-demain s'il y a un second tour), je devrais pouvoir reprendre peu à peu un ryhtme de publication de mes billets de blog plus régulier. À très bientôt donc, ici même !

Bus à 1 euro : ça fonctionne.

Eh oui, comme chacun a pu le faire dès le 1er novembre dernier, et pour un euro, je me suis rendu à la Session Publique du 3 novembre dernier en bus, accompagné par la quasi-totalité des élus de la majorité du Conseil Général !

Partant de Prades pour certains ou d’Ille-sur-Têt pour d'autres, sur une ligne régulière bien évidemment, nous avons pu profiter de cette opération décidée et mise en œuvre par l’Institution Départementale. Les médias nous ont suivis pour l’occasion et il a été fort sympathique d’entendre les personnes présentes dans le bus dire leur contentement de se déplacer à travers tout le territoire pour seulement un euro. A propos de médias, une équipe de France 2 viendra lundi prochain (10 novembre) tourner un sujet sur le bus à un euro !

A notre arrivée à la gare routière, j’ai été remercié par plusieurs personnes dont deux dames d’un certain âge qui m’ont confié à quel point cette mesure allait soulager leur quotidien et leurs finances ! L’une d’elle n’a que 300 euros de retraite et son sourire, alors qu’elle me racontait qu’elle avait décidé de se rendre à Font-Romeu pour la journée (il faisait un temps splendide), a suffi à lui seul à témoigner de la sincérité de ses chaleureux remerciements.

Pour ma part, je suis ravi de ces retours concrets, en direct – et j’en ai eu d’autres depuis - qui ne font que renforcer ma certitude d’avoir pris là une excellente décision. Oui, parce qu’en ces temps difficiles faits de crises (financière, économique, sociétale…), je suis persuadé de permettre aux habitants des Pyrénées-Orientales d’alléger leurs dépenses de transport et donc de leur redonner du pouvoir d’achat.

Naissance d'une grande force d'action en matière de logement social.

Ce fut un grand moment ! Aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, Serge Fa, Président du Comité Interprofessionnel du Logement (CIL) Languedoc-Roussillon et moi-même avons signé un pacte de gouvernance concernant la SA HLM Roussillon Habitat. Sous le regard satisfait du représentant du Préfet de Région – donc de l’Etat – cette signature concrétise la renaissance de l’organisme Roussillon Habitat, organisme qui aurait pu couler corps et biens jusqu’à encore l’année dernière faute de parvenir à trouver un terrain d’entente quant à son mode de gouvernance.

Cette naissance d’une grande force d’action vient en complément de tout ce qui existe déjà, à commencer par l’Office 66, premier constructeur de logements sociaux sur notre territoire. En signant ce pacte de gouvernance – cet accord pour parler plus clairement – nous avons su trouver et prouver, Serge Fa et ma pomme, que, dans l’intérêt général, l’intelligence et la concertation peut et doit prédominer sur tout autre chose. Avec Roussillon Habitat d’une part et l’Office 66 d’autre part, chacun de ces organismes travaillant en complémentarité avec l’autre, nous allons élargir le panel de construction de logements sociaux dans tous les Pyrénées-Orientales.

Oui, ce fut un grand moment ; je suis fier et heureux d’avoir réussi ce que bien peu de monde – des mauvaises langues ! - nous pensait capable de faire. La construction de toujours plus de logements sociaux est cruciale en ces temps difficiles et, ensemble, nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour accroître le nombre de ces logements, en particulier pour les plus fragilisés d’entre nous.

Election de Barack Obama à la Présidence des Etats-Unis.

Comme beaucoup, j’ai attentivement suivi la campagne pour les Présidentielles aux Etats-Unis ; l’issue du scrutin est une très bonne nouvelle pour ce pays comme pour le monde entier. Oui, l’élection du démocrate Barack Obama à la Maison-Blanche est émouvante, et ce pour tous les progressistes, de tous les pays.

Après la dévastatrice présidence de Georges W. Bush, marquée par le bourbier irakien, le rejet du protocole de Kyoto et la crise d’un système économique et financier ultra-libéral, Barack Obama incarne un autre visage de l’Amérique. Il sera, je l’espère, le Président du changement.

Son élection laisse penser que l’Amérique est prête à être plus ouverte sur les autres cultures, plus soucieuse de l’environnement, plus respectueuse du droit international et réellement en demande de règles, claires et fermes, face au capitalisme financier. C’est aussi, bien évidemment, la perspective d’un nouveau partenariat entre l’Europe et les Etats-Unis fondé sur l’amitié et l’indépendance.

Je me réjouis donc de cette élection tout en ne laissant pas ma joie prendre le pas sur ma raison. L’engouement pour Barack Obama – la fameuse « Obamania » – a frôlé quelques fois l’irrationnel... Or, gardons en tête que cet homme n’est ni le Messie ni doté de pouvoirs surnaturels… C’est un homme politique américain qui est, je le rappelle à toutes fins utiles, pour le port d’armes et pour la peine de mort ! Il arrive à la tête d’un pays ruiné par huit ans de politique « Bushienne » et rude sera sa tâche pour redonner allure humaine aux Etats-Unis. Chacun sait qu’à trop attendre de quelque chose ou de quelqu’un, la déception peut se révéler à la hauteur des espoirs nourris. Il me paraît plus que raisonnable de laisser le nouveau Président américain prendre ses marques et travailler pour mettre en œuvre ce qu’il a promis pendant la campagne électorale.

D’autre part, sa couleur de peau a suscité moult réactions et commentaires. Oui, Barack Obama est noir. Oui, c’est un symbole très fort que son accession à la Maison Blanche, une bouleversante réalité pour tout ceux qui ont eu à subir la ségrégation et autres humiliations liées à leur couleur de peau ; néanmoins, ne le réduisons pas à cela, ne tombons pas nous-mêmes dans ce contre quoi nous luttons : le communautarisme, la stigmatisation des individus en fonction d’une soi-disant appartenance raciale.

Barack Obama est noir, certes, mais c’est avant tout un individu intelligent, doté d’un sens du collectif et du social qui faisait cruellement défaut à son prédécesseur, un homme politique qui doit relever, avec toute son équipe, le défi impressionnant de ces quatre prochaines années. Alors, comme on dit en anglais : « Wait and see »…