Alors même que je n’y pensais pas spécialement, j’ai été sollicité, à l’automne dernier, par Georges Frêche afin de représenter le Languedoc-Roussillon sur la liste « Sud Ouest » pour les élections Européennes qui auront lieu au mois de juin prochain.
Compte tenu de mon implication - ainsi que celle de mon équipe au Conseil Général - dans le domaine du transfrontalier et donc des nombreuses actions mises en place depuis plusieurs années que ce soit avec la Catalogne du Sud ou encore l’Andorre, il m’a semblé logique et intéressant, pour notre territoire, de répondre présent à cette sollicitation. Avoir la possibilité de porter à Bruxelles la parole et la volonté de mes concitoyens, la voix de la proximité est en effet en accord profond avec ma conception de la politique, européenne ou autre. Je savais cependant que la partie ne serait pas facile au regard de la « rareté » des places éligibles.
Néanmoins, le défi méritait d’être relevé afin, justement, de mettre plus encore que d’ordinaire en lumière, que ce soit d’un point de vue national, régional ou local, l’ensemble de ce travail minutieux et constant mené avec nos voisins frontaliers.
Jusqu’à minuit hier (vendredi 27 février), ma désignation ne tenait qu’à un fil… Or, au regard de la règle fixée par la Première Secrétaire du Parti Socialiste – Martine Aubry – à savoir le non cumul des mandats, la question de ma démission des fonctions de Président de Conseil Général a été posée comme condition à ma présence en 3ème place sur la liste. Chacun sait mon engagement quotidien et ininterrompu pour l’ensemble du département des Pyrénées-Orientales et ma réponse à cette proposition a été nette et sans détours : j’ai refusé.
À partir de là, sont entrées en vigueur les règles d’équilibre entre les courants constituants la force vive de notre parti, le Parti Socialiste. Sur les vingt élus PS prévus de figurer sur les listes de gauche, 5 ont été choisis par Martine Aubry dont 4 d’entre eux sont des sortants d’un mandat européen. Voilà comment Eric Andrieu – que je félicite pour sa désignation – représentant du courant de Ségolène Royal, a été désigné à la 3ème place de la liste « Sud Ouest ».
Je suis heureux aujourd’hui d’être allé au bout de cette aventure qui m’a permis d’une part de démontrer à quel point les Pyrénées-Orientales sont engagés aux côtés de l’Europe et, d’autre part, de prendre date avec les instances nationales pour de futures échéances électorales.