Christian Bourquin

Stade Aimé-Giral : un équipement communal avant tout !

Vous l'avez lu, Paul Goze, le président de l'USAP, réclame un stade Aimé-Giral de 20 000 places. Une position émise compte tenu des résultats du club. Terre des deux rugby, notre département peut être fier de son équipe à XV comme de celle des Dragons. Le seul problème, c'est que toutes deux ont un besoin urgent d'infrastructures adaptées. Et on est loin du compte, notamment pour le XIII à Brutus.

Fidèle supporter de nos deux clubs, le Conseil Général a toujours répondu présent pour soutenir les projets sportifs structurants. L'USAP pourra donc compter sur le Conseil Général et la Région s'engagera elle aussi comme elle l'a toujours fait. Mais le stade Aimé-Giral étant un équipement communal, c'est d'abord à la Ville de Perpignan de porter ce projet et à l'Agglo d'y contribuer (ce qu'elle n'a jamais fait jusqu'à présent). Qu'elles prennent donc leurs responsabilités !

Quand on est capable de dégager un budget de 72 millions d'euros pour un nouveau théâtre alors qu'on a déjà un de 600 places, je me demande pourquoi les choses traînent autant... Remarquez, la situation n'est pas plus reluisante lorsqu'une décision est enfin prise : alors que les Dragons attendent une tribune, l'ancien maire de Perpignan a réalisé une piscine aux pieds des poteaux ! A la mairie de se bouger enfin dans le bon sens car les Dragons pourraient perdre leur engagement dans la coupe d'Angleterre à cause de ces retards préjudiciables !

On n'est pas loin de l'absurde et le temps passe alors que les problèmes demeurent... Oui, nos deux clubs de rugby méritent des stades à la hauteur de leurs ambitions. Mais ici comme partout en France, ce sont les collectivités propriétaires de ces infrastructures qui doivent d'abord se mobiliser. Je le repète, le Conseil Général et la Région seront ensuite au rendez-vous.

Pseudo "affaire" du chèque au PS : une victoire en cassation

Cette semaine, la Cour de cassation a cassé le jugement que la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait rendu en janvier 2009 concernant la pseudo "affaire" du chèque que j'ai versé en 2001 au PS pour combler un déficit de trésorerie suite à la campagne des cantonales et des municipales.

Cet arrêt de la cour de cassation est une victoire qui confirme que j'ai eu un procès injuste. Les juges suprêmes m'ont en effet donné raison en reconnaissant qu'on m'avait refusé le droit de me défendre. Comme l'avait expliqué mon avocat, Me Etienne Nicolau, au moment où j'ai décidé de saisir la cour de cassation, la cour d'appel d'Aix avait refusé d'examiner nos pièces et nos conclusions, ce qui est tout simplement inacceptable !

Si cette affaire remonte maintenant à plus de huit ans, je n'entends pas lâcher prise car c'est une question d'honneur personnel. A ceux qui croiraient que je prends des risques, je rappellerai que le premier jugement dans cette affaire est tombé à trois mois des élections cantonales de 2008. A 52 %, les électeurs m'ont réélu conseiller général.

Un voyage en Chine riche d'enseignements

Je vous en ai parlé, j'ai participé fin septembre à un voyage en Chine organisé par l'ENA. Pour la quatrième fois, j'ai donc eu l'occasion de me rendre dans ce pays dont nous avons beaucoup à apprendre. Je le rappelle, il s'agissait cette fois-ci d'une rencontre visant à mieux connaître l'administration chinoise. C'est en ma double qualité de Président de Conseil Général et d'administrateur du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) que je représentais notre pays aux côtés de onze autres décideurs de l'administration française. J'étais le seul élu de cette délégation restreinte, conviée par l'Ecole Centrale du Parti Communiste Chinois (ECPCC).

Vous vous en doutez, ce séjour a été riche d'enseignements. Placée directement sous l'autorité du Parti communiste chinois, l'ECPCC est la plus importante école de formation de la fonction publique chinoise et tous les hauts responsables politiques bénéficiant d'une promotion doivent impérativement y recevoir une formation avant d'accéder à leurs nouvelles fonctions. J'ai évidemment découvert ce système avec beaucoup d'intérêt, d'autant que notre délégation a participé à des réunions et visites en tout genre.

Alors que nous nous sommes rendus dans plusieurs villes, j'ai été particulièrement impressionné par le gigantisme de Shangaï (18 millions d'habitants) où c'est désormais un urbanisme de deuxième génération qui se développe. Dans cette métropole, plus aucun terrain n'est disponible et il faut donc détruire les immeubles existants pour en reconstruire de plus gros. Aucun droit des tiers n'existant en Chine, tout cela est fait avec une rapidité d'exécution impressionnante. Voire vertigineuse si j'évoque les trois niveaux d'autoroutes qui se superposent sur les artères urbaines du centre-ville !

Une autre visite m'a marqué, celle de l'entreprise EMC2 qui appartient à un groupe américain fabriquant des logiciels. Ses dirigeants ont créé 500 emplois en deux ans et ils en promettent autant d'ici à 2011. Les employés ont tous été recrutés parmi l'élite des universités chinoises mais les meilleurs d'entre eux ne sont rémunérés qu'à hauteur de 1 000 euros par mois (le niveau de vie est 2,5 fois inférieur). Après le travail de force, on assiste donc à une forme d'esclavagisme basé sur le travail intellectuel. Pas facile à accepter...

Si vous vous baladez sur Internet, vous pourrez constater que notre délégation a suscité la curiosité de nombreux journalistes dont ceux de l'agence chinoise Xinhua (articles relayés sur french.china.org.cn ou encore sur french.peopledaily.com.cn). J'ai ainsi eu l'occasion de m'exprimer sur la première préoccupation de la Chine qui reste encore, à mon sens, de nourrir et de loger sa population. On ne peut essayer d'appliquer notre approche française à ce pays qui compte désormais 1,3 milliards d'habitants. Seule la Chine pouvait choisir sa propre voie de développement.

Paul Quilès, un invité de marque

Vous l'avez sans doute lu dans la presse ou vu à la télévision, Paul Quilès était de passage dans notre département il y a quelques jours. Une visite au cours de laquelle je l'ai accueilli au Conseil Général avant qu'il n'anime la conférence de rentrée du Groupe d'Etudes Sociétales et Actions (GESA) fondée par mon amie Renée Soum. Sept fois ministre dans des gouvernements de gauche, ancien directeur de campagne de François Mitterrand, Paul Quilès est aujourd'hui l'animateur principal du club "Gauche Avenir" qui défend la nécessité de créer un grand mouvement de la gauche pour réussir l'alternance en 2012. Rappelant que Nicolas Sarkozy joue à vider les mots de leur sens, Paul a notamment salué ma décision de compléter la devise "Liberté, Egalité, Fraternité" avec les notions de "Laïcité" et "Solidarité" sur la façade de l'Hôtel du Département. Ces deux principes ont toujours été au coeur de mon engagement politique et on constate aujourd'hui qu'ils sont régulièrement malmenés. Il s'agit pourtant de deux fondements de notre République.

Libéralisation et privatisation

Je voudrais un instant revenir sur le débat concernant le changement de statut annoncé de La Poste. Et pour deux raisons.

Alors que plus de deux millions de Français - dont moi-même - ont participé à la votation citoyenne organisée par le Comité national contre la privatisation de l'entreprise, le gouvernement et les députés de la majorité n'ont de cesse de dénigrer ce vote qui a pourtant dépassé les clivages politiques. Dans le même temps, on essaie à nouveau de nous faire croire que La Poste restera à 100 % publique. Je ne sais pas si vous les avez vues mais le ministère de l'Economie a même fait passer des publicités pleine page dans les journaux pour nous faire croire à une simple "modernisation" de ce service public auquel les Français sont très attachés. N'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps que ça, Nicolas Sarkozy avait promis de ne pas privatiser Gaz de France. On voit ce que ça a donné...

Autre élément à prendre en compte, les arguments avancés par certains lieutenants du président de la République, qui affirment que de toute manière, il faut changer de statut à cause des directives européennes. Là est sans doute le plus gros mensonge qu'on veut nous faire avaler car si l'on se penche attentivement sur ces fameuses directives de l'UE, que constate-t-on ? Qu'effectivement, elles ouvrent les services postaux à la concurrence. Mais elles n'imposent en aucun cas un statut particulier aux opérateurs, pour la simple et bonne raison que l'Europe n'a aucune compétence en matière de régime de propriété !

Au final, rien n'oblige donc à faire de La Poste une société anonyme. Se réfugier derrière la règlementation européenne est un faux argument. Casser La Poste, c'est l'UMP qui le veut. Luttons pour qu'elle garde un statut public parce qu'elle fait du service public.

Précarité organisée

Depuis le 1^er juin, le Revenu de Solidarité Active (RSA) a remplacé le Revenu Minimum d'Insertion (RMI) et l'Allocation pour Parent Isolé (API). Alors qu'aucun véritable bilan n'a encore été tiré de ce nouveau dispositif, M. Sarkozy a annoncé le 29 septembre son extension aux moins de 25 ans. Que faut-il voir derrière cette généralisation du RSA ? Rien d'autre d'un nouvel encouragement à maintenir des emplois précaires et faiblement rémunérés. Je dis donc aux jeunes: tout ce que vous propose M. Sarkozy, c'est bienvenu chez les travailleurs pauvres !

A ce jour en France, entre 300 et 350 000 travailleurs pauvres toucheraient le RSA, avec une allocation mensuelle moyenne de 180 euros. Tenant compte des conditions d'éligibilité à cette nouvelle prestation, des économistes estiment que seulement entre 120 et 160 000 jeunes pourront y prétendre car il faudra justifier de deux années d'activité salariée sur les trois années écoulées. Le dispositif est sournois car les jeunes qui sont dans cette situation peuvent généralement prétendre au chômage (non cumulable avec le RSA) et il exclut aussi les étudiants qui travaillent pour financer leurs études, le RSA ne pouvant pas être complété, non plus, par une bourse d'études.

Au final, on estime donc à 150 000 le nombre de jeunes travailleurs pauvres qui devraient percevoir un RSA de 50 à 100 euros. Belle perspective d'avenir pour la jeunesse française qui s'apprête à aborder la vie active... Plutôt que de s'entêter à défendre un dispositif qui est en plus payé par les collectivités territoriales, le gouvernement aurait mieux fait de commencer par augmenter le SMIC et les salaires. La revalorisation de la valeur travail, si chère au Président Sarkozy, passe d'abord par là.

La plongée, une autre façon de découvrir le département

Cela vous surprendra peut-être mais depuis cet été, je mets souvent la tête sous l'eau ! La belle météo de ce début d'automne s'y prête tout à fait. Vous l'aurez compris, en amoureux de la nature que je suis, j'ai revêtu un équipement de plongeur pour partir à la découverte des richesses sous-marines.

C'est sur la plage de Peyrefite, entre Banyuls et Cerbère, à quelques mètres du sentier sous-marin, que je me suis « jeté à l'eau » pour la toute première fois. Pour être franc, je n'étais pas totalement serein le jour de mon baptême de plongée. Aux côtés de Michel Moly, Pierre Aylagas et Hermeline Malherbe, j'ai écouté attentivement les consignes de sécurité des moniteurs : respirer lentement et profondément, équilibrer les oreilles, faire le signe OK avec la main... Vous le savez, je suis un homme de la terre, un marcheur assidu, alors forcément, quand j'ai mis le masque sur le nez et le détendeur dans la bouche, il m'a fallu plusieurs minutes pour me sentir en confiance.

Sous l'eau, c'est un monde nouveau qui s'ouvre à vous. Les poissons sont tellement proches qu'on pourrait presque les toucher. Les sars, les saupes, les anémones et les mérous offrent un spectacle magnifique. Chaque roche, chaque trou contient des formes de vie que j'ai appris à identifier et à reconnaître. De retour en surface, quel sentiment de bien être ! Vue de la mer, la côte Vermeille est encore plus belle : les vignes, la roche et le bleu profond dessinent un paysage d'exception.

Avec l'équipe de la Réserve Naturelle Marine, j'en aussi parcouru le sentier sous-marin avec le fameux « tuba FM ». Ce système astucieux permet, comme dans les musées, d'écouter les commentaires sur les poissons à chaque étape du parcours. Autour de nous, beaucoup de familles profitaient du spectacle de la nature. Un spectacle accessible à tous puisque le sentier est gratuit. En un mot, je me suis régalé!

Alors que la mer est un atout considérable pour notre département, le Conseil Général donne depuis dix ans les moyens à la Réserve Marine de protéger et valoriser nos richesses sous-marines. Les clubs de plongée de la côte permettent à des dizaines de milliers de plongeurs, venus du monde entier, d'en profiter. C'est donc tout un secteur d'activités, toute une économie qui se construit autour de la mer. Et nous continuons d'avancer ! A Banyuls, les laboratoires Fabre vont investir près de 4 millions d'euros avec la Région et le Conseil Général pour créer un centre de recherches sur la biodivesité. Par ailleurs, d'ici à un an, nous serons le deuxième département de France à bénéficier d'un Parc Naturel Marin après celui de la mer d'Iroise. A Port-Vendres, le 3^e quai, lui, sera un atout majeur pour pérenniser et développer les emplois du port. Nous avons la chance d'avoir une façade maritime. A nous d'en faire vivre tous les atouts.

Stade Brutus : ils attendent de la mairie une tribune, ils auront une piscine !

Lors de la réception organisée mercredi soir en l'honneur des Dragons, j'ai dû aborder la question du réaménagement du stade Gilbert Brutus, notre équipe de rugby à XIII ayant besoin d'un équipement digne de ce nom.

Alors que le Conseil Général et la Région se sont toujours mobilisés pour soutenir les projets sportifs structurants, un semblant de polémique circule actuellement, la Ville de Perpignan laissant entendre que les travaux sont dans l'impasse à cause de nous. Pourquoi de telles accusations malveillantes ? Parce que la Ville voudrait que le Conseil Général et la Région s'engagent à hauteur d'un tiers du coût de l'opération d'extension, alors que le stade Brutus est une structure 100 % communale !

Comme je l'ai écrit dans une lettre au sénateur-maire de Perpignan et dont j'ai donné une copie à Bernard Guasch, le Conseil Général a voté en mars dernier une subvention de 1,6 million d'euros alors que la Région, elle, vient de s'engager sur une somme de 1 million. 2,6 millions apportés à un projet d'équipement communal, c'est exceptionnel en France ! La Ville doit donc cesser de mettre en cause l'effort significatif du Conseil Général, elle a déjà commis une grossière erreur en construisant une piscine aux pieds des poteaux ! Une piscine plutôt que des tribunes, quelle décision !...

Je le répète, pas une seule collectivité en France ne finance comme le Conseil Général un équipement sportif. L'effort fait ici, je l'assume... Mais si le maire de Perpignan persiste dans la polémique, le Conseil Général sera tout simplement contraint de se retirer du projet de réhabilitation du stade. Et il aidera les Dragons différemment.

Les Dragons à l'honneur

Vendredi dernier, ils ont fait rêver tout le peuple catalan en jouant la demi-finale de la Super League contre Leeds ! Pas besoin d'en dire plus, vous aurez compris que je parle ici des Dragons. Des hommes d'exception qui nous ont offert, cette année encore, une saison engagée et forte en émotion. En seulement quatre ans, ce club qui porte si bien nos couleurs a su s'imposer dans l'univers du rugby à XIII.

Premier supporter de cette équipe, le Conseil Général se devait d'honorer cette équipe et c'est donc en toute logique que j'ai accueilli mercredi soir les joueurs et leurs dirigeants. Au fil des mois, nous avons appris à bien nous connaître et nous avons même partagé quelques moments privilégiés dont une montée au Canigou et la visite du Musée d'art moderne de Céret. J'ai encore eu l'occasion de le répéter, c'est une belle histoire qui s'écrit depuis quatre ans. Une histoire authentique, à l'image de notre département qui est vraiment la terre des deux rugby(s).

Une première victoire sans appel

Le scrutin était lourd d'enjeux et les militants socialistes l'ont bien compris. En ce lendemain de vote pour la désignation des têtes de listes aux prochaines élections régionales, je ne retiendrai que ces résultats dont tout le monde a eu connaissance en écoutant la radio. 85 % des suffrages pour Didier Codorniou dans les Pyrénées-Orientales. 93 % en Lozère, toujours pour notre ami maire de Gruissan. Dans l'Hérault et dans le Gard, il l'a emporté avec 70 % des voix. Il n'y a que dans l'Aude, son département mais aussi celui de notre concurrent, qu'il a été battu par Eric Andrieu mais seulement d'une soixantaine de voix ! Ces chiffres parlent d'eux-mêmes, la victoire est sans appel. D'autant plus incontestable qu'aucun incident n'a été relevé, un article de "l'Indépendant" en rend bien compte s'agissant de notre fédération. Que ceux qui avaient essayé de jeter l'opprobre sur ce vote avant même son ouverture en prennent bonne note car il est inacceptable de lancer des fausses accusations de tricherie. Les accusations ne sont d'ailleurs rien d'autre que les armes des faibles...

Cette victoire de Didier Codorniou, donc, c'est aussi celle de tous ceux qui ont fait primer l'avenir de la Région sur les destinées personnelles. Largement désigné, Didier Codorniou incarnait le rassemblement en faveur de Georges Frêche, sans qui on ne peut espérer garder le Languedoc-Roussillon à gauche. Aux instances nationales du PS, désormais, de redonner à notre Président sortant son rôle de leader. Martine Aubry a assuré qu'elle respecterait le vote des militants.

Si je salue évidemment les résultats du vote dans notre département, où l'écart entre les deux candidats a été le plus important de la région après l'Hérault (900 et 1 600 voix), j'appelle désormais toute la famille socialiste à se concentrer sur la seule vraie bataille que nous avons à mener, celle contre la droite. C'est là notre première responsabilité.