Christian Bourquin

Nouveau plaidoyer des acteurs économiques des P.-O. en faveur du 3e quai de Port-Vendres

Vous l'avez sans doute lu dans la presse ou entendu à la radio car l'information a été reprise par tous les médias : hier, une réunion de soutien au 3^e quai de Port-Vendres a été organisée au sommet à la CCI de Perpignan. Etaient notamment présents Jacques Font, président du pôle économique Saint-Charles, Alain Barniol, président du syndicat national des importateurs, Georges Jordan, directeur de Saint-Charles, Marc Espi, président de l'UPE 66, Edouard Raymond, directeur du port commercial de Port-Vendres et Bruno Kothé, coprésident du syndicat des directeurs routiers. D'une même voix, tous ces représentants du monde économique du département ont expliqué que le flux maritime en provenance d'Afrique doit être capté à partir de Port-Vendres. Notre port est en effet le mieux placé mais il est concurrencé par d'autres places, dans le nord de la France ou en Espagne, qui ne demandent pas mieux que d'absorber ces marchés qui devraient géographiquement revenir aux Pyrénées-Orientales. "Ce 3^e quai est vital", a martelé Alain Barniol et c'est le point de vue que j'ai toujours défendu. Oui, l'avenir du port de Port-Vendres passe par cette nouvelle infrastructure et je le redis, il est de notre responsabilité de préserver les 610 emplois du port de Port-Vendres. Comment douter de la chose quand l'ensemble des acteurs économiques locaux tiennent tous le même discours ? Il n'y a pas à tergiverser, le 3^e quai est une évidence socio-économique.

On sait bien que le maire de Port-Vendres a joué et joue un double jeu dans cette affaire. Un jeu politicien et de stupide opposant qui l'a amené à s'opposer au projet de différentes manières jusqu'à présent. Il en sera comptable... Hier, Bernard Fourcade, président de la CCI, a fait allusion au fait que Jean-Pierre Roméro n'est pas foncièrement opposé au 3^e quai à condition qu'il soit construit à un tout autre endroit, à savoir sur la partie nord du port. A ceux qui ne connaissent pas bien Port-Vendres, je rappelle que c'est dans cette partie nord qu'est installé le port de pêche. M. Le maire voudrait donc que ce soit là que l'on construise un nouveau quai de commerce, ce qui reviendrait à dissocier le fret sachant, en plus, que l'accès est à cet endroit impossible par manque de place ? Non seulement cette position n'est pas crédible mais elle occulte l'activité pêche du port de Port-Vendres ! Non, vraiment, tout ceci n'est pas sérieux... Et surtout pas favorable à la consolidation de l'activité de notre port !

Demain 1^er mai, j'irai à nouveau à la rencontre des dockers de Port-Vendres qui ont choisi de défiler à 10h30 en défendant la construction du 3^e quai. Voilà encore des acteurs qui sont directement concernés et pour qui il n'y a pas de doute, il est urgent que le quai des Tamarins voit le jour. Ils peuvent compter sur la détermination du Conseil Général et de la Région. Le 3^e quai, c'est la défense de 610 emplois à Port-Vendres. C'est un outil de développement économique indispensable.

Un film qui ne s'oublie pas, il est notre fierté

 
Depuis deux jours, le premier long-métrage du Perpignanais Laurent Vinas-Raymond est diffusé dans toutes les bonnes salles de cinéma françaises. Je vous en avais parlé sur ce blog il y a deux ans, "J'ai oublié de te dire" a été entièrement tourné dans les P.-O. à l'automne 2008. Omar Sharif et Emilie Dequenne en sont les deux têtes d'affiche et de nombreux habitants du département ont pu les rencontrer lors des séquences tournées à Céret, à Sainte-Colombe, à Collioure, aux Bouillouses ou encore à Vinça. Je salue d'ailleurs ici au passage la jolie prestation de tous ceux qui jouent ou apparaissent dans le film. La liste est longue mais on ne se lasse pas de lire les noms de tous les figurants dans le générique de fin...

Ceux qui ont déjà vu le film auront aussi noté que le Conseil Général est plusieurs fois cité dans la liste des remerciements. Il est vrai que nous avons été parmi les premiers à soutenir le projet et les services de l'institution n'ont pas chômé pour faciliter la vie de l'équipe de tournage. L'un des producteurs le rappelait lors de l'avant-première organisée au Méga-Castillet le 20 avril dernier : les services du Conseil Général se sont pliés en quatre et notamment en matière de logistique routière. En plusieurs points du département, nous avons ralenti la circulation lorsque cela était nécessaire. Nous avons également mis les moyens qu'il fallait à disposition des techniciens du film. Le résultat en valait la peine car les critiques sont sur ce point unanimes, les paysages, les couleurs et la lumière de notre département ressortent tels que nous les connaissons. Jamais Laurent Vinas-Raymond n'est tombé dans l'écueil du cliché ou de la carte postale sublimée...

Je ne m'étendrais pas sur le sujet traité par le film car je ne veux pas gâcher le plaisir de ceux qui ne l'ont pas encore vu mais je trouve que le thème de la maladie est lui aussi abordé avec une extreme justesse. Courez donc vite voir "J'ai oublié de te dire", sachant que des projections spéciales seront organisées dès le mois de mai dans plusieurs villages du département !

Ce que révèle la crise grecque

Depuis plusieurs mois, la Grèce s'attire tous les regards en Europe, ne parvenant pas à sortir d'une crise dont elle n'est pourtant pas la seule victime. Ces derniers jours, la situation du pays s'est considérablement dégradée pour des raisons qui interpellent. Des agences de notation privées ont en effet revue à la baisse la note de la dette grecque et c'est la raison pour laquelle les marchés financiers se sont emballés en moins de deux. En passant de BBB+ à BB+, la dette grecque a vu son taux d'intérêt grimper de 13 % (et oui, maintenant ce sont les financiers qui notent le pouvoir politique... Triste libéralisme ! ) Il n'en fallait pas plus pour que les investisseurs se désengagent illico, et sans surtout se soucier du poids et du sort réservé à la population grecque...

Alors que la crise financière qui a démarré aux Etats-Unis en 2007-2008 a démontré les limites de l'ultralibéralisme, on peut s'interroger sur la toute puissance de ces agences de notation dont les seules indications peuvent sceller l'avenir d'un pays. Je ne reprendrai pas ses termes mais Bernard Thibault, le leader de la CGT, les a comparé hier à des "milices privées". Patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn a lui aussi émis des réserves en affirmant qu'il ne faut "pas croire ce que disent les agences de notation". Reste qu'elles font néanmoins la loi (du marché) puisque les investisseurs ne cherchent pas à comprendre, ils prennent leurs orientations au pied de la lettre et ne se posent pas plus de questions...

Si l'Allemagne pourrait se laisser convaincre par le FMI et la Banque centrale européenne (BCE) pour débloquer des fonds nécessaires au sauvetage de la Grèce, des économistes se demandent s'il n'est pas déjà trop tard. Depuis le début de la semaine en effet, le Portugal et l'Espagne sont à leur tour confrontés à une montée du coût de leur dette. Toujours à cause des mêmes agences de notation, suivies par les mêmes investisseurs financiers... Cette effroyable mécanique ne semble pas vouloir s'arrêter alors que le système financier mondial montre ses limites depuis deux ans. Victime des banques, la Grèce devrait pourtant pouvoir bénéficier des mêmes conditions de crédit que l'on a accordées l'an dernier au monde de la finance... En fait, les financiers voudraient s'enrichir sur le dos de la Grèce ! Et que dire de l'Europe qui tergiverse pour aider l'un des siens ? La Grèce, c'est 2 % du PIB européen ! Elle n'est finalement pas si solide que ça, cette Europe. Elle n'est qu'une organisation financière avec une monnaie, l'euro, mais surtout pas une fédération de pays avec une politique économique commune... Quelle amère expérience de son impuissance.

De retour sur ce blog !

Vous l'avez constaté, j'ai un peu délaissé ce blog durant les semaines passées. Je l'avoue, j'ai levé le pied et j'en ai profité pour m'adonner à la marche, à la spéléo et à la plongée. Il n'y avait plus de place pour le blog mais c'est désormais terminé ! Je le dis à Denis, Jean, Vivette, Françoise, Jean-Paul et les autres : ça y est, je m'installe à nouveau derrière mon ordinateur !

Dans les tribunes de Castres pour supporter l'USAP !

Je ne rate que très rarement les matches de l'USAP et ce soir, je serai derrière notre équipe depuis les tribunes du stade Pierre Antoine de Castres ! Vous le savez, ce match de Titans est capital pour deux raisons : les deux équipes sont actuellement ex-aequo en tête du top 14 et le résultat de ce soir sera déterminant pour les demi-finales du championnat. Plus que jamais, allez l'USAP !!!

Ce que je retiendrai d'Arlette Franco

Comme de nombreuses personnalités politiques du département, j'étais ce matin en l'église Notre-Dame-des-Flots de Canet pour rendre un dernier hommage à Arlette Franco qui s'est éteinte dans la nuit de mercredi à jeudi. Certes, je ne partageais pas les mêmes idées que Madame la députée-maire de Canet mais je lui vouais un profond respect. Je pense d'ailleurs que c'était réciproque et j'en veux pour preuve cette anecdote qui remonte à l'époque à laquelle je venais tout juste d'être élu à la tête du Conseil Général, en 1998. "C'est un pauvre type", avait déclaré Mme Franco dans les médias. Une remarque qui m'avait bien sûr piqué au vif et poussé à porter plainte pour diffamation. La justice m'avait donné raison et Arlette Franco m'avait fait parvenir un message dans lequel elle me disait en substance qu'elle avait compris, que jamais plus elle ne m'attaquerai sans raison ! Ainsi avions-nous fait connaissance, pourrais-je dire, et vous comprendrez que je n'ai pas oublié cet épisode...

Encore en juillet dernier, alors que je devais tenir une réunion publique à Canet, Mme Franco m'avait appelé pour me dire qu'elle tenait à être présente et à prendre la parole. "Cet homme est un gentleman", avait-elle lancé en ouvrant la réunion, avant de vanter certaines de mes actions et les projets que nous avions menés ensemble, au nom du Conseil Général et de la Ville de Canet. Conseiller général du canton, Pierre Roig était également là et acte manqué ou pas, il s'était mis à toussoter pendant que Mme Franco intervenait. "Allons Pierre, lui avait-elle lancé, ne sois pas gêné ! Oui, Christian Bourquin est quelqu'un de bien !"

Je souris encore en écrivant ces lignes car Arlette Franco était tout cela à la fois, une femme au caractère bien trempé mais d'une droiture rare. Elle aura évidemment marqué la vie politique de ce département et personne n'oubliera son parcours et son énergie... Je réitère ici mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.