Premiers échelons de notre organisation territoriale, les communes et leurs mairies constituent la base du système administratif français. Ces symboles de notre République sont devenus des repères et les taux de participation aux élections municipales démontrent bien que les Français y sont fortement attachés. Avec l’école, nous avons là ce que j’appelle le creuset de la démocratie locale.
Désormais en charge des relations avec les maires et les collectivités territoriales au Conseil Général des Pyrénées-Orientales, j’ai défendu il y a quelques jours, en séance publique, 250 dossiers de subventions entrant dans le cadre de l’aide à l’investissement territorial et des projets structurants. 28 000 euros pour l’aménagement d’une maison de village en gîte rural à Maury, 27 000 euros pour l’acquisition d’un chasse-neige à Egat, 168 000 euros encore pour la construction d’une école maternelle à Claira… Au total, ce sont 12,38 millions d’aides qui ont été votées en une seule séance. Un effort conséquent, et qui illustre un choix fort.
Dès mon accession à la tête du Conseil Général des P.-O., j’ai fait de l’aide aux communes une priorité. A aucun moment, l’Assemblée que j’ai présidé durant douze ans ne s’en est départie, au nom du rôle de proximité que remplissent les mairies. Je vous donne deux chiffres : en moyenne, 10 % du budget du Conseil Général des P.-O. va directement aux mairies et dans la seule part investissement de ce même budget, le quart est également destiné aux communes.
Certains vous diront que le Conseil Général n’a pas à être un tiroir-caisse mais je balaie tout de suite cette critique d’un revers de main : aider les communes, c’est développer une solide politique d’aménagement du territoire. Eau, assainissement, voirie, centres de secours, logement… Voilà autant de domaines qui sont favorisés grâce à l’aide aux communes. Les épauler, c’est aussi favoriser l’émergence de structures comme le PNR ou le Syndicat mixte Canigo Grand site qui permettent d’allier organisation territoriale et développement économique. Car tout projet aidé débouche sur des emplois créés !
En France, seuls 8 Conseils Généraux sur 102 ont fait le choix d’assurer une présence continue auprès des communes. Cela a évidemment un coût mais à l’heure où les finances des collectivités sont à la peine, je n’ose imaginer ce que pourraient devenir certaines mairies sans subventions départementales… La réforme territoriale défendue par le gouvernement est très dangereuse car si les conseils généraux et régionaux ne devaient plus s’en tenir qu’à leurs compétences obligatoires, et bien les mairies perdraient des piliers !
En tant que Président de la Région, je n’entends pas oublier les difficultés que peuvent rencontrer au quotidien les 1 500 maires du Languedoc-Roussillon. Au nom de leur mission de service public et de leur travail de proximité, je serai à leurs côtés et c’est un véritable travail d’équipe que nous continuerons à mener ensemble.