La presse en parlait longuement dans ses éditions du début de la semaine, une étape importante a été franchie avec la signature du protocole d’étape pour le contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier. Plusieurs fois reporté, ce rendez-vous a enfin eu lieu et en présence de Thierry Mariani, secrétaire d’Etat aux Transports. Concrètement, Réseau ferré de France (RFF) va désormais pouvoir lancer la phase de dialogue compétitif avec les candidats à l’attribution du contrat de partenariat. La désignation du titulaire pressenti devrait intervenir d’ici à la fin de l’année.
Alors que certains journaux se sont contentés de faire état de la signature qui a été officialisée, je voudrais préciser ici les propos que j’ai tenu au nom de la Région car si le dossier avance, il convient de rester vigilant et prudent. Depuis le départ, la Région s’est résolument engagée sur ce projet car sans contournement de Nîmes et Montpellier, on ne règlera pas les dysfonctionnements qui handicapent une partie de notre réseau ferroviaire régional. Le CNM, comme on l’appelle de son "petit nom", c’est aussi une première phase avant un autre chantier majeur, celui de la ligne nouvelle entre Montpellier et Perpignan. Cet autre projet doit inscrire le Languedoc-Roussillon dans la grande vitesse à l’échelle européenne et c’est parce qu’elle est consciente de cet enjeu que la Région s’y est également fortement engagée sur le plan financier. J’ai d’ailleurs décidé en décembre dernier d’investir 2,2 millions d’euros supplémentaires afin que le dossier sorte de l’impasse.
Aujourd’hui donc, nous espérons que le CNM puisse offrir une réelle capacité de développement du service de transport en Languedoc-Roussillon. La Région entend mettre en place un transport accessible à tous nos concitoyens. C’est pour cette raison que nous portons le projet du train à 1 euro, qui va entraîner une augmentation importante du nombre de voyageurs dans les TER et qu’il faut donc anticiper. La qualité de service ne pourra cependant pas être atteinte sans réalisation d’un certain nombre d’opérations dont toutes ne sont pas prises en compte dans le projet existant du CNM. J’ai donc demandé à Thierry Mariani que des crédits nécessaires soient rapidement envisagés pour aménager des pôles d’échanges, les gares nouvelles liées au contournement ou encore celles existantes, comme la gare de Montpellier Saint-Roch. Dans la même lignée, j’ai rappelé au ministre que le soutien de la Région sera conditionné à trois points : le respect des fonctionnalités voulues par les différents partenaires, la maîtrise des coûts engagés et bien sûr le calendrier qui prévoit une mise en service du CNM en 2016 (celle de la ligne nouvelle entre Montpellier et Perpignan étant attendue pour 2020).
C’est pour toutes ces raisons que je serai particulièrement attentif au déroulé des opérations prévues dans les mois à venir. Les projets qui préoccupent l’avenir de notre région ont trop longtemps été différés.