Depuis le 7 octobre dernier, date d’annonce par le Tribunal Administratif de Montpellier de l’invalidation de l’élection de l’actuel encore Maire de Perpignan, beaucoup de perpignanaises et de perpignanais viennent me confier leur interrogations quant à la manière dont « l’actuel encore » maire de leur ville se place en position de victime, d’homme « lynché médiatiquement » comme il aime à le crier sur tous les toits… les plus médiatiques possibles !
J’écoute ces femmes et ces hommes interloqués de la posture de celui qui sera maire pendant seulement encore quelques mois (il faut attendre la décision du Conseil d’Etat). Ils sont déconcertés parce que, si on en croit ses différentes déclarations (voir entre autre mon billet du 10 octobre dernier avec, en lien, son intervention sur RMC), JP Alduy ne serait absolument pour rien dans toute cette « histoire de la chaussette ». Or, dans l’organisation des élections municipales, « les bureaux de vote sont présidés par les maires, leurs adjoints et les conseillers municipaux, dans l’ordre du tableau. A défaut, les présidents sont désignés par le maire parmi les électeurs de la commune (art.R.43) »… Certes, JP Alduy s’est quelque peu lâché en attribuant à M. Garcia l’appellation « erreur de casting », mais nous ne sommes pas au cinéma bon sang ! Il a sans doute oublié que les élections, quelles qu’elles soient, sont des choses sérieuses qui méritent absolument que l’on ne les organise pas à la légère en désignant tel ou tel individu comme président de bureau de vote pour faire plaisir à tel ou tel autre.
D’autre part, les habitants de Perpignan s’interrogent – et ils me le disent suffisamment - sur ces croix figurant en lieu et place de signatures sur des listes d’émargement. Le sablier-Maire argumente que ces croix ont été inscrites par des personnes bien connues dans la ville, des personnes qui ont toujours signé de cette façon lorsqu’elles votent… Mais voyons, qu’est-ce que c’est que ces histoires, on ne signe pas avec des croix quand on vote, c’est du grand n’importe quoi !
Et ces signatures sous des soi-disant noms de jeunes filles (argument d’Alduy pour tenter d’expliquer que certaines signatures ne sont pas les mêmes au 1er et au 2ème tour) : comme si les dames concernées oubliaient soudainement, au moment de voter au second tour, qu’elles sont mariées ; mieux, certaines de ces signatures correspondent à des identités d’hommes !!! Que je sache, les messieurs n’ont pas de nom de jeune fille ! Et là, l’argument d’Alduy tombe totalement à plat.
Ah ça, ils sont étonnés les perpignanaises et les perpignanais lorsqu’ils viennent me parler de tout cela et, souvent ils me parlent aussi de ces personnes qui ne se sont pas déplacées pour voter les 9 et 16 mars derniers et en face du nom de qui, sur les listes d’émargement, on retrouve, comme par magie, une signature qui n’est bien évidemment pas la leur.
Je comprends fort bien que nos concitoyens perpignanais puissent être abasourdis par tant d’incohérences et tant de mauvaise foi. C’est bien dommage pour notre ville chef-lieu, oui, bien dommage pour elle qui mérite qu’on lui fasse honneur, qu’on la porte vers des projets sincèrement pensés et mis en œuvre pour le bien-être de ses habitants, pour le bien-être de tout un territoire.